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Au Cachemire indien, le nettoyage des tatouages politiques bat son plein
Tatouages à charge... Dans le Cachemire indien, ils sont des milliers à se presser dans les cliniques pour effacer l'expression encrée de leur "résistance" à l'autorité de New Delhi, de crainte qu'elle ne soit retenue contre eux par la police.
A Srinagar, la plus grande ville de la région, la salle d'attente de Basit Bashir déborde.
Chaque jour, ce technicien de 28 ans reçoit jusqu'à une centaine de clients, surtout des hommes, qui lui confient le soin de gommer les dessins de fusils automatiques ou les symboles islamiques qui recouvrent leur corps.
"J'ai déjà enlevé au laser des tatouages d'AK47 (la fameuse kalachnikov) ou d'armes équivalentes des bras et des cous de plus d'un milliers de jeunes gens", se flatte-t-il.
Le Cachemire à majorité musulmane a été partagé entre l'Inde et le Pakistan à leur indépendance en 1947. Mais les deux voisins continuent depuis de s'en disputer l'entière souveraineté.
Depuis 1989, ce territoire himalayen est le théâtre d'une rébellion séparatiste qui a fait des dizaines de milliers de morts et nourrit régulièrement de vives tensions entre les deux camps.
C'est à nouveau le cas depuis une semaine, après l'attentat qui a fait 26 morts, attribué par l'Inde au Pakistan - qui le dément.
"Depuis (l'attaque) de Pahalgam, le nombre de mes clients a augmenté", constate Basit Bashir.
Il rapporte que l'un d'entre eux, un jeune homme qui arborait un dessin de fusil automatique, lui a confié qu'un ami lui avait conseillé de le faire enlever au vu du "climat incertain" de l'heure...
Dans la région, de nombreux partisans de l'indépendance ou du rattachement au Pakistan ont pris l'habitude d'affirmer leurs convictions politiques ou religieuses en se faisant tatouer.
Basit Bashir se souvient que son laser a d'abord effacé des symboles liés à l'Islam.
- Harcèlement policier -
"Mes clients croyaient que leur religion leur interdisait les tatouages", explique-t-il, "ils venaient chez moi car ils voulaient pouvoir être enterrés aussi +purs+ que possible".
Ceux qui souhaitaient faire oublier leurs opinions séparatistes ont afflué après la décision, en 2019, du Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi de révoquer le statut de semi-autonomie du Cachemire indien.
Cette reprise en main de la région s'est traduite par une répression sans merci. Des milliers de contestataires ont été arrêtés, selon les ONG de défense des libertés.
Depuis lors, les forces de sécurité de New Delhi et leurs services de renseignement ont considérablement renforcé la surveillance des opposants au gouvernement fédéral.
"Les jeunes hommes et les jeunes femmes qui venaient me voir étaient affolées", confie Basit Bashir. Rapidement débordé, il a investi plus de 10.000 euros dans un nouveau laser.
"Beaucoup m'ont raconté qu'ils étaient harcelés par la police à cause de leurs tatouages considérés comme hostiles à l'Inde", rapporte-t-il.
Depuis, la vague ne s'est pas ralentie.
Srinagar compte désormais une vingtaine de cliniques qui facturent l'opération - en fonction de la taille du dessin à supprimer - de 300 à 3.000 roupies (3 à 30 euros) à leurs clients.
"Ma famille et mes camarades de classe me reprochaient tout le temps mes tatouages", confie un client sous couvert d'anonymat. "J'en avais assez, c'est pour ça que je suis venu".
Un autre candidate à l'effacement, avocate de son état, confie discrètement s'être fait tatouer dans les années 1990, au pic de l'insurrection séparatiste.
"Pendant toute mon enfance j'ai vu autour de moi des soldats et des rebelles qui portaient des AK47", justifie-t-elle. "Mais tout cela a changé aujourd'hui. Désormais, porter un de ces tatouages ne peut vous valoir que des ennuis".
F.Fehr--VB