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Le sexe, un travail comme les autres ? La Belgique veut se distinguer en Europe
A Anvers, dans le quartier historique des marins, en bordure du port, un poste de police a été installé au cœur de la villa Tinto, un complexe immobilier abritant des vitrines aux néons rouges.
Ce site symbolise le côté à la fois sécurisé et assumé du "travail du sexe" en Belgique, un pays qui revendique une législation parmi les plus progressistes en Europe, même si les cas d'abus et d'exploitation demeurent.
"Je ne suis pas une victime, j'ai choisi d'être là et j'aime ce que je fais", raconte Kiana, 32 ans, en accueillant une équipe de l'AFP derrière sa vitrine pour montrer son cadre de travail : un lit double éclairé d'une lumière rouge tamisée, surmonté par quantité de chaînes et autres accessoires sado-maso.
Partie à 18 ans de sa Roumanie natale, Kiana (qui préfère taire son nom) a d'abord travaillé en Allemagne avant d'arriver en Belgique. Elle loue une des 51 vitrines de la villa Tinto pour y exercer cinq jours sur sept.
"Aujourd'hui ma mère sait ce que je fais", poursuit la jeune femme, mini-short en cuir noir et hauts talons. "Pour les autres membres de ma famille, je travaille dans les ongles et les tatouages".
Pour "Mel", une autre travailleuse du sexe, devenue une vedette sur le réseau TikTok où elle répond aux questions sur son métier, tout a changé en Belgique en 2022 quand une loi a autorisé son activité à sortir de l'ombre.
"J'en avais marre de mentir, de me prétendre coiffeuse ou masseuse. Cette loi a permis de changer le regard des gens", fait valoir l'Anversoise, connue sous le pseudo de Meliciousss.
En mars 2022, le Parlement belge a voté une réforme du code pénal sexuel incluant des assouplissements sur la publicité de la prostitution pour les plus de 18 ans.
- Une loi "historique" -
Il est désormais autorisé à une personne majeure de vanter "ses propres services sexuels" à condition d'exercer dans "un lieu spécifiquement dédié", comme l'arrière d'une vitrine, stipule le texte.
Autre évolution saluée par les associations : les professions ayant un lien commercial avec les prostituées, un banquier, un créateur de site web ou un propriétaire immobilier, ne sont désormais plus passibles de poursuites. Le proxénétisme reste toutefois illégal, tout comme la prostitution des mineurs.
Cette loi, qualifiée d'"historique" par la Ligue des droits humains, a fait entrer la Belgique dans le camp des pays dits "réglementaristes" -avec l'Allemagne et les Pays-Bas-, par opposition aux "abolitionnistes" (France, Suède, etc.).
"Même si la stigmatisation existe encore, on est d'une certaine façon sortis de la honte", résume Marianne Chargois, une travailleuse du sexe (TDS) et militante d'Utsopi, l'association fer de lance dans la défense des droits de ces personnes.
En Belgique, les évaluations du nombre des "TDS" vont de 9.000 à 26.000, selon Utsopi, des femmes dans neuf cas sur dix. Il n'y a pas chiffre officiel.
Malgré les évolutions législatives, plusieurs associations, dont celles luttant contre la traite des êtres humains, continuent d'alerter sur la grande partie "invisible" de la prostitution.
Et le fait que pour une forte majorité de femmes exerçant cette activité, ce serait sous la contrainte, financière, liée à des addictions ou pour le bénéfice de trafiquants.
En mars, la police a démantelé un réseau criminel soupçonné d'avoir exploité sexuellement une trentaine de femmes chinoises en Belgique. Sept suspects, des Chinois également, ont été arrêtés.
- "Flexibilité du travail" -
Selon Charles-Eric Clesse, un magistrat belge expert de ces questions, beaucoup de femmes sont envoyées de l'étranger sans titre de séjour pour exercer clandestinement et parfois sous emprise.
"Pour les prostituées d'origine africaine, dans plus de 90% des cas cela relève de la traite des êtres humains", dit-il à l'AFP.
Le débat de société a été relancé le 1er décembre 2024, avec l'entrée en vigueur d'une nouvelle légalisation offrant la possibilité aux TDS de signer un contrat de travail avec un employeur "agréé".
Le texte a été présenté par les autorités comme offrant davantage de droits, notamment une protection sociale renforcée, par rapport au statut de travailleur indépendant, le plus prisé.
Mais la mesure fait flop pour l'instant : en cinq mois, le ministère de l'Emploi n'a reçu que trois demandes d'agrément, selon une porte-parole. Ces trois dossiers sont actuellement étudiés par la justice qui doit vérifier le CV des employeurs et leurs éventuels antécédents judiciaires.
Dans le camp des partisans de l'abolition, l'association Isala a exigé en début d'année l'annulation de la loi de 2024, accusée d’encourager le proxénétisme.
La législation donnerait davantage de pouvoir aux exploitants de maisons closes pour contraindre des femmes en situation précaire, estime Isala, rejointe par d'autres détracteurs. Un débat aura lieu devant la Cour constitutionnelle belge.
La propriétaire de la Villa Tinto, pour sa part, écarte le recours au contrat de travail. "Je ne me vois pas dans le rôle de celle qui présenterait des clients aux travailleuses, d'un point de vue éthique, c'est un pas trop loin", lâche Karin Vander Elst.
"Et le principe avec les vitrines, ce qui est le plus important, c'est la flexibilité du travail et le choix des horaires".
A.Zbinden--VB