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Sans paix en vue, l'interminable attente des compagnes de soldats ukrainiens
Ces derniers temps, Kateryna Halouchka se retrouve parfois assise seule, les yeux rivés sur son téléphone, guettant un signe de vie de son petit ami, soldat sur le front.
Voilà trois ans que la vie amoureuse de cette femme de 28 ans a été chamboulée par l'invasion russe de l'Ukraine. Comme des milliers d'autres, elle est suspendue aux rares messages, échanges téléphoniques et brèves retrouvailles avec son compagnon.
"J'ai un nouveau rôle social", lance Kateryna sur le banc d'un parc de Kiev : "Je suis désormais une femme qui attend".
A l'instar de son compagnon, elle fut un temps sur le front, mais comme ambulancière bénévole, en plus des deux emplois qu'elle cumule.
Puis une grave blessure l'a forcée à rester un temps dans la capitale ukrainienne, intensifiant encore l'angoisse de l'attente. "On reste assis là, espérant un appel, espérant un message", dit-elle.
Kateryna porte déjà le deuil d'un petit ami disparu dans les combats et la douleur resurgit chaque fois que son compagnon actuel ne répond pas pendant un jour ou deux.
"Votre cerveau ne trouve jamais rien de positif. Il ne s'imagine pas que votre conjoint a descendu Poutine ou que la guerre est terminée", glisse la jeune rousse dans un sourire contenu.
Ayant peu confiance dans la promesse de Donald Trump de parvenir à rétablir la paix, elle se retrouve coincée dans ce qu'elle définit comme un état d'attente permanent "très stressant".
"On vit constamment avec l'idée qu'il peut mourir et qu'on ne reverra jamais son corps", ajoute-t-elle.
- "Le monde réel" -
Car le président américain s'est maintes fois vanté de pouvoir mettre fin à la guerre en 24 heures et fait pression en faveur d'un traité de paix entre l'Ukraine et la Russie qui, en théorie, offrirait aux soldats ukrainiens la possibilité de rentrer chez eux.
Mais le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine a rejeté le mois dernier l'appel des États-Unis en faveur d'un cessez-le-feu total et inconditionnel et rien n'indique aujourd'hui que Moscou et Kiev soient sur le point de conclure un accord.
Daria Yédamova, dont le mari Artour se bat dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, est elle aussi pessimiste.
"J'espère qu'il reviendra, j'aimerais que nous ayons une paix éternelle. Mais nous vivons dans le monde réel", lance cette brune de 29 ans, dans sa cuisine récemment repeinte.
Encouragée par Artour au cours de conversations vidéo, elle rénove leur nouvel appartement acheté à Kiev, abattant des murs tout en s'occupant de leurs deux jeunes enfants.
"Nous préparons le terrain pour l'avenir", dit-elle, fière, prête à dégainer la ponceuse. Mais avec la fin des combat qui se fait attendre, la séparation abîme la cellule familiale.
Les rares fois où leur fille de 11 mois, Lina, rencontre son père, elle ne le reconnaît pas toujours, Artour s'étant engagé quelques mois seulement après sa naissance.
Taras, trois ans, réclame quant à lui constamment son père.
"Il demande +Papa va revenir+, +on va dormir ensemble+ ou +on va lire ensemble+", confie Daria à l'AFP.
- Rare permission -
Si parfois les familles de militaires voyagent à travers le pays pour de courtes rencontres, cette fois-ci, le petit ami de Kateryna Halouchka a reçu une rare autorisation pour se rendre à Kiev en permission.
Elle est impatiente de pouvoir honorer une petite tradition qu'ils suivent lorsqu'ils se voient : partager du poulet Kung Pao dans un restaurant chinois de la capitale, puis rentrer un gâteau recouvert de glaçage rose à la main.
Kateryna fait partie du nombre croissant d'Ukrainiens inquiets du rapprochement entre Washington et Moscou et, avec l'avenir qui s'assombrit, elle s’accroche à ces fugaces instants de bonheur.
En mars, 73% des Ukrainiens estimaient que l'élection de Donald Trump avait été mauvaise pour leur pays, contre 21% en décembre 2024, selon l'Institut de sociologie de Kiev.
Le président américain a fait pression sur Kiev tout en refusant d'offrir des garanties de sécurité et des armements vitaux pour l'Ukraine, jadis apportés par son prédécesseur Joe Biden.
Face à cette administration, Kateryna "ressent de la colère et de la haine" à l'idée que l'Ukraine doive "communiquer avec des gens stupides".
Le locataire de la Maison Blanche et son acolyte, Elon Musk, n'ont probablement "jamais ouvert un livre d'histoire de leur vie", s'emporte la jeune femme.
"Lorsque la Russie nous attaquera à nouveau - la question est de savoir quand, pas si -, les chances de survie de mon compagnon seront encore plus faibles", conclut Kateryna.
C.Stoecklin--VB