
-
Droits de douane: la France déçue de l'accord UE-USA
-
Tour de France femmes: Vollering chute et inquiète, Wiebes triomphe
-
Equateur: des attaques armées contre des civils font au moins 17 morts
-
Les déplacés cambodgiens et thaïlandais entre espoir et méfiance après l'annonce de trêve
-
La Bourse de Paris recule après l'accord UE/USA
-
La faim ne doit jamais être utilisée "comme une arme de guerre", lance le chef de l'ONU
-
Colombie: l'ex-président Uribe fixé lundi sur son sort pour subornation de témoins
-
Accord UE/USA : Bayrou regrette "un jour sombre", la classe politique dénonce "une défaite"
-
Charente: quatre morts et un disparu dans l'incendie d'un gîte accueillant des adultes handicapés
-
Trump annonce la mise en place de centres de distribution alimentaire à Gaza
-
Arrivée en Israël du bateau pour Gaza intercepté par l'armée
-
"Pas d'alternative" à la solution à deux Etats, israélien et palestinien
-
Bruxelles défend son accord commercial noué avec Trump
-
Déluge et inondations dans le nord de la Chine, quatre morts
-
Trump donne "10 ou 12 jours" à Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine
-
La Turquie suffoque, ses forêts brûlent
-
Deux ONG israéliennes affirment qu'Israël commet un "génocide" à Gaza
-
Plus de 50°C à Bagdad et dans le sud de l'Irak
-
La destruction prévue de contraceptifs par l'administration Trump suscite un tollé
-
Wall Street ouvre sans direction claire, digère l'accord commercial UE-USA
-
Mondiaux de natation: sacré sur 50 m papillon, Maxime Grousset retrouve le toit du monde
-
Le patron de Telegram Pavel Durov au tribunal de Paris pour un interrogatoire
-
Mondiaux de natation: Maxime Grousset en or sur 50 m papillon, premier titre des Bleus
-
Mondiaux de natation: avec le crawl et le dos, Léon Marchand vise toujours plus haut
-
Exposition au soleil: le ministre de la Santé alerte sur des tendances dangereuses
-
Jusqu'à 8,7 millions de téléspectateurs dimanche devant le Tour de France
-
Foot: spectateurs, fanzones, buts... un Euro-2025 de tous les records
-
Charente: trois morts et deux disparus dans l'incendie d'un gîte accueillant des adultes handicapés
-
Chine: le gouvernement va verser des allocations aux parents pour stimuler la natalité
-
Pékin espère de la "réciprocité" lors des pourparlers commerciaux avec Washington à Stockholm
-
Charente: un mort, 4 disparus, dans l'incendie d'un gîte accueillant des adultes handicapés
-
Euro-2025: les Anglaises restent reines d’Europe en battant les Espagnoles
-
Israël annonce de premières livraisons d'aide humanitaire à Gaza
-
Euro-2025: Kelly, Bonmati, Girelli.. les joueuses du tournoi
-
Euro-2025: un Euro de tous les records
-
Tour de France: Pogacar, la grosse fatigue ?
-
La Bourse de Paris salue la fin de l'incertitude douanière
-
Charente: incendie dans un gîte accueillant des adultes handicapés, 1 mort et 4 disparus
-
Allemagne: le déraillement d'un train probablement provoqué par un glissement de terrain
-
Pesticides: la pétition contre la loi Duplomb franchit la barre des deux millions de signatures
-
Mondiaux de natation: Kirpichnikova en finale du 1500 m dans la douleur
-
A Taïwan, des camions-poubelles musicaux pour responsabiliser les habitants
-
Cambodge-Thaïlande: au cinquième jour des combats, l'espoir d'un cessez-le-feu
-
Américains et Chinois se retrouvent en Suède pour maintenir le statu quo commercial
-
Colombie: verdict pour l'ex-président Uribe accusé de subornation de témoins
-
RDC: au moins 43 morts dans l'attaque d’une église par des rebelles ADF
-
Starmer rejoint Trump en Ecosse pour parler de Gaza et des droits de douane
-
Les Européens se résignent à des droits de douane américains de 15%
-
Allemagne: trois morts et des blessés dans le déraillement d'un train
-
Le tourbillon du Tour de France embrase Montmartre, un an après les JO

Le juge Breyer, pilier progressiste de la Cour suprême américaine
Doyen de la Cour suprême des Etats-Unis, à l'oeil pétillant d'intelligence et d'humour derrière ses lunettes cerclées, le juge Stephen Breyer a imprimé une marque profonde sur la doctrine progressiste américaine.
Son départ à la retraite en juin prochain, annoncé mercredi, va permettre à Joe Biden de le remplacer par un magistrat nettement plus jeune.
Le juriste âgé de 83 ans a siégé à l'institution un gros quart de siècle, aux côtés de ses huit pairs à majorité conservatrice.
Etre donc dans la minorité n'a jamais retiré à ce brillant magistrat sa jovialité ni la passion avec laquelle il a défendu de façon opiniâtre ses convictions, au premier rang desquelles son opposition à la peine de mort. Parmi ses autres combats chers: l'environnement ou le droit à l'avortement.
Connu pour ses traits d'esprit et sa grande culture, il est devenu en 1994 le deuxième juge nommé à la haute cour par le président démocrate Bill Clinton, après Ruth Bader Ginsburg, l'icône féministe décédée en 2020.
Tout comme "RBG", au fil d'argumentaires ciselés, Stephen Breyer s'est imposé comme un pilier du temple du Droit américain, chargé de veiller à la constitutionnalité des lois.
La Constitution, justement, le juge Breyer en porte toujours un mince exemplaire annoté dans la poche intérieure de sa veste. Mais les autres livres ne sont jamais loin de ce natif de San Francisco, auteur de plusieurs ouvrages sur les libertés ou le droit international.
- Fan de Proust -
Ce féru de philosophie est sans doute le plus francophile des juges américains. Parlant couramment la langue de Molière, il parsème ses discours de références à Proust ou à Stendhal.
Il aime également citer Cicéron - "En temps de guerre, les lois sont muettes" - pour rappeler que, durant la Deuxième guerre mondiale, 70.000 Américains d'origine japonaise avaient été internés sans raison dans des camps.
Après un prestigieux parcours académique qui l'a vu collectionner les diplômes à l'université Stanford, à la faculté britannique d'Oxford et à l'école de droit de Harvard, Stephen Breyer a entamé sa carrière en 1964 en tant qu'assistant du juge de la Cour suprême Arthur Goldberg.
Un temps spécialisé dans la lutte contre les trusts, il a également été conseiller du procureur dans le scandale du Watergate.
Marié à une psychologue issue de l'aristocratie britannique, avec laquelle il a eu trois enfants, le juge Breyer a enseigné à Harvard jusqu'en 1980. Il est ensuite resté en Nouvelle-Angleterre, nommé par le président Jimmy Carter à la cour d'appel de Boston, qu'il finira par diriger.
- "Poulet à la reine" -
Possédant une grande capacité de travail, homme de consensus, Stephen Breyer aurait probablement obtenu sa nomination à la Cour suprême plus tôt s'il n'avait eu son blason terni par des révélations sur son omission à cotiser aux caisses de retraite pour une employée de maison.
Cette affaire a retardé son arrivée à la haute instance, dont il a ensuite obstinément défendu l'indépendance, malgré les critiques récurrentes qui en font un organe politisé.
Une défiance qui s'est accentuée sous le mandat de Donald Trump. L'ex-président républicain a nommé trois magistrats conservateurs à la cour, des processus controversés que Stephen Breyer s'est toujours gardé de critiquer publiquement.
Dans un entretien avec l'AFP en 2016, l'éminent juriste avait refusé de dresser le portrait-robot du candidat idéal.
"Je ne peux pas suggérer au président qui il devrait désigner. Ce n'est pas mon boulot... Cela reviendrait à demander la recette du poulet à la reine... au poulet!", s'était-il amusé.
L.Janezki--BTB