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Climat: des scientifiques passent à l'action radicale
Lauranne Gateau n'est pas devenue spécialiste de l'écologie tropicale avec l'idée de se retrouver assise dans une rue commerçante allemande, en blouse, une main collée au sol.
Mais rester dans son laboratoire ne suffisait plus à cette scientifique française de 34 ans, convaincue que l'urgence climatique nécessite un engagement plus radical.
C'est ainsi que la jeune femme a pris cette semaine la direction de Munich, au sud de l'Allemagne, pour retrouver d'autres activistes membres du groupe "Scientist Rebellion", qui revendique un millier de membres dans le monde, à la double casquette de scientifiques et de militants écologistes.
Entre les showrooms rutilants des marques automobiles Mercedes-Benz et Cupra, dans la deuxième métropole allemande, ils ont choisi leur carrefour avec soin.
En blouse blanche, ils sont une quinzaine, originaires des Etats-Unis, d'Allemagne, de France ou d'Espagne, à se précipiter dès que le feu piéton passe au vert, s’enduire les mains de colle et les poser sur le sol pour bloquer la circulation pendant plusieurs heures dans l’une des rues les plus fréquentées.
- "Ecoutez la science !"-
Il y a un an, elle a quitté son travail pour se dédier à la lutte contre le réchauffement climatique. "Je ne faisais que compter les arbres morts, je comptais les sécheresses, je comptais les inondations. Je ne veux pas faire ça !", insiste la trentenaire.
"En tant qu'écologiste, vous ne faites que compter les morts. Vous ne faites que compter les hectares de terres brûlées. Ce n'est pas possible, nous devons arrêter cela avant que notre planète entière ne s'effondre", ajoute-t-elle.
Sous l'œil de plusieurs dizaines de policiers, les scientifiques se donnent du courage en lançant des slogans taillés sur mesure : "Vous ne pouvez pas négocier avec la physique !", "Ecoutez la science !".
Le groupe Scientist Rebellion a été créé en 2020 par deux doctorants en physique du St Andrews College en Ecosse, sur le modèle des militants d'Extinction Rebellion qui font parler d'eux depuis quelques années pour leurs actions de désobéissance civile.
En Allemagne, les blocages de rue et actions coup de poing se sont amplifiés depuis un an, et encore davantage à l'approche de la COP27 qui se tiendra du 6 au 18 novembre.
Depuis le début du mois, les scientifiques ont, entre autres, manifesté devant le ministère des Finances à Berlin, pénétré brièvement dans le hall d'entrée de la société de gestion d'actifs Blackrock à Munich et passé près de 48 heures collés à des véhicules dans la salle d'exposition du constructeur de bolides Porsche à Wolfsburg, berceau du groupe Volkswagen.
Dimanche dernier, deux militants d'un autre groupe ("Dernière génération") ont aspergé de purée de pommes de terre la vitre protégeant une peinture de Monet dans un musée près de Berlin.
- Des congés pour militer -
Sac à dos posé à ses côtés, Sylvain Kuppel, 36 ans, laisse deux policiers enduire sa main d'eau savonneuse avec un pinceau afin de la décoller. Ce Français spécialiste du cycle de l'eau a pris plusieurs jours de congé dans l'Institut de recherche qui l'emploie pour participer aux actions en Allemagne.
Devant l’urgence climatique, il assure avoir "beaucoup plus peur de ce qui va nous arriver" que des conséquences de ces actes. "En tant qu’humain, je ne peux qu’être terrifié", lâche-t-il, au bord des larmes.
Sur le trottoir, Alexander Grevel, 34 ans, observe la scène. Le biochimiste allemand a mis sa carrière universitaire en pause. Il participe, ce jour-là, à l'organisation du blocage.
"Fonder un nouveau parti politique prend trop de temps, la désobéissance civile est le meilleur moyen pour nous faire entendre", assure-t-il, fort de son expérience de candidat lors de récentes élections régionales en Allemagne.
"Nous n'avons plus beaucoup de temps", assure-t-il.
L.Janezki--BTB