
-
Foot: Xavier Niel entre au capital de l'US Créteil-Lusitanos (N2)
-
Tennis: Nicolas Mahut annonce sa retraite à 43 ans
-
C1: le PSG, solide et solidaire pour se rapprocher de son rêve de finale
-
Le Doliprane passe officiellement sous pavillon américain
-
La Bourse de Paris termine en hausse, soutenue par la croissance de la zone euro
-
Trump se disculpe du recul du PIB américain au début de son mandat
-
Déploiement des forces de sécurité près de Damas après des violences meurtrières
-
Antiparasitaires: traiter son chat avec un produit pour chien peut le tuer
-
Nouveau report à l'automne d'un abaissement du seuil de TVA pour les auto-entrepreneurs
-
Une vigie du climat menacée par les coupes de Trump dans la science
-
Au procès Kardashian, le plus papy des braqueurs et ses fils tout dévoués
-
Les Bourses européennes terminent la séance en hausse
-
Les Français mettent plus d'oeufs dans leur panier
-
Chikungunya à La Réunion : toujours "un haut niveau de transmission", mais quelques signes de baisse
-
Macron va enchaîner les rendez-vous pour afficher son "ambition européenne"
-
Tennis/Madrid: Swiatek en demies après un trou d'air contre Keys
-
Triathlon: trois Mondiaux d'Ironman à Nice d'ici 2028 (organisateurs)
-
Un vétérinaire primé pour le retour des grues couronnées grises du Rwanda
-
Tennis: Arthur Fils ne devrait pas défendre son titre à l'ATP 500 de Hambourg
-
Foot/Droits TV: DAZN et la LFP, divorcer pour mieux se retrouver?
-
BFMTV recrute Nicolas Poincaré pour ses longs formats "Ligne rouge"
-
La marque Jennyfer en liquidation judiciaire, un millier d'emplois menacés
-
Avant sa nomination, le PDG d'EDF tente de déminer le terrain et fixe ses priorités pour une électricité "compétitive"
-
Nicolas Bedos revient dans un livre sur sa condamnation pour agressions sexuelles
-
Isidore Partouche, le roi des machines à sous, est mort
-
Trump met sur le dos de Biden le recul du PIB américain au premier trimestre
-
Elections législatives à la proportionnelle: Bayrou consulte, Le Pen prête à bouger
-
Après la panne géante, les énergies renouvelables sur le banc des accusés en Espagne
-
Isidore Partouche, fondateur des casinos Partouche, est décédé
-
Wall Street ouvre en baisse, minée par l'image d'une économie américaine vacillante
-
Incitation à la haine: Youcef Atal condamné en appel à huit mois de prison avec sursis
-
À Paris, les trésors de bronze du Cambodge se dévoilent
-
Incendies dévastateurs dans la région de Jérusalem, l'armée mobilisée
-
Une semaine avant le conclave, le suspense reste entier
-
Elevage: en Tasmanie, les saumons morts s'invitent sur les plages, et dans la campagne électorale
-
George Simion, celui qui se rêve en président MAGA de la Roumanie
-
L'archevêque de Rabat ne veut pas d'un pape "imitateur de François"
-
"Clair Obscur", le coup de fouet français qui réveille l'industrie du jeu vidéo
-
Feu vert du Parlement à l'arrivée de Bernard Fontana à la tête d'EDF
-
Trois morts après un "repas spécial" aux champignons: une Australienne devant la justice
-
Israël intervient dans les violences confessionnelles en Syrie
-
"Stop aux contrôles": des agriculteurs bloquent un lycée agricole de Montauban
-
L'économie européenne résiste à Trump au premier trimestre
-
Rugby: fin de saison pour Peato Mauvaka, nouveau coup dur pour Toulouse et les Bleus
-
Avec le Mexique, jusqu'où ira Trump pour lutter contre les cartels?
-
Panne géante en Espagne: un rapport du gestionnaire du réseau évoquait des risques liés aux "renouvelables"
-
Proportionnelle: Bayrou consulte, Le Pen prête à bouger
-
Suède: un jeune de 16 ans soupçonné d'un triple meurtre en plein jour
-
Attentat au Cachemire indien: la famille de "l'homme au poney" pleure son héros
-
Les violences à caractère confessionnel près de Damas s'étendent, 13 morts

Renoncer au charbon, le très ambitieux pari de l'Indonésie
Renoncer aux centrales à charbon d'ici 15 ans et atteindre l'objectif zéro émission nette à l'horizon 2050: tel est l'objectif ambitieux fixé par le président indonésien, qui nécessite, selon les experts, une action immédiate.
Lors du dernier sommet du G20 à Rio, le président Prabowo Subianto, entré en fonction en octobre, a fait une proposition inattendue: fermer des centaines de centrales électriques au charbon et aux combustibles fossiles d'ici 2040, un engagement audacieux de la part de l'un des principaux producteurs et consommateurs de charbon au monde.
Cet objectif "sera difficile à atteindre. Pour y parvenir, nous avons besoin d'un changement total" de politique, estime Fahmy Radhi, économiste de l'énergie à l'Université Gadjahmada de Yogyakarta.
L'Indonésie exploite actuellement 253 centrales électriques au charbon, selon le ministère de l'Energie et des Ressources minérales. L'archipel compte même la plus grande centrale au charbon d'Asie du Sud-Est, dans le complexe de Suralaya, à 100 km de Jakarta.
Des dizaines d'autres sont en construction, y compris des centrales à charbon dites captives qui fournissent de l'énergie à l'industrie mais ne sont pas connectées au réseau public.
L'objectif de Prabowo d'atteindre zéro émission nette une décennie plus tôt que prévu pourrait coûter des dizaines de milliards de dollars, selon des chercheurs.
Et si l'Indonésie a conclu un partenariat à hauteur 20 milliards de dollars (18,9 mds EUR) pour engager la transition énergétique, peu a encore été mis en œuvre.
L'objectif initial de Jakarta, avant l'annonce de Prabowo, était de fermer 13 centrales à charbon d'ici 2030.
Mais jusqu'à présent, le gouvernement n'a donné que peu de détails sur la manière dont il espère atteindre ses nouveaux objectifs.
Premier élément de réponse, le frère de Prabowo, Hashim Djojohadikusumo, homme d'affaires présent dans les mines et les énergies renouvelables et officiellement "envoyé spécial pour l'énergie et l'environnement" à la COP29, a annoncé récemment que Jakarta souhaitait construire deux centrales nucléaires.
Mais leur construction semble encore très éloignée, aucun emplacement n'ayant encore été annoncé. "L'engagement est là, mais je ne vois actuellement aucune mise en œuvre ou réalisation", relève M. Fahmy.
- Dépendance et bas coût -
La dépendance de l'Indonésie au charbon, extrait à bas coût et facile à exploiter, s'est avérée difficile à briser.
Joko Widodo, le prédécesseur de Prabowo, avait annoncé en 2022 un moratoire sur la construction de nouvelles centrales au charbon.
Mais les projets conclus avant l'interdiction se sont poursuivis et le charbon représente toujours les deux tiers de la production électrique du pays, selon l'Agence internationale de l'énergie (IEA).
De plus, les centrales à charbon indonésiennes sont également pour la plupart jeunes, ce qui rendrait très coûteuse leur arrêt anticipé.
Selon le think-tank indonésien IESR, le pays aurait besoin de 27 mds USD (25,5 mds EUR) d'ici 2040 pour fermer ses centrales au charbon qui génèrent une capacité totale de 45 gigawatts.
La compagnie publique d'électricité PLN affirme de son côté que la fermeture d'une seule centrale pourrait coûter près de 2 mds USD (1,89 md EUR) et prévient qu'elle n'en assumera pas le coût.
"De nombreux programmes politiques ne visent pas une véritable transition énergétique", dénonce Adila Isfandiary, chargée de campagne pour le climat et l'énergie pour Greenpeace Indonésie, qui demande une accélération du processus.
"Notre climat d'investissement n'est pas très bon, (les investisseurs) ne considèrent toujours pas les énergies renouvelables comme un projet rentable pour eux, notamment parce que le charbon est encore très bon marché", ajoute-t-elle.
- Mission "faisable" -
Mais selon des experts, si le gouvernement s'y attèle sérieusement, il existe un moyen de sortir du charbon.
Selon le groupe de réflexion énergétique Ember, il faudra retirer trois gigawatts de capacité de charbon par an au cours des 15 prochaines années, tout en accélérant le développement des énergies renouvelables.
L'Indonésie a inauguré l'an passé la plus grande centrale solaire flottante de la région, de 192 mégawatts. De plus, l'archipel aux nombreux volcans dispose d'une capacité inexploitée d'énergie géothermique et de biomasse.
Mais pour ce faire, l'initiative audacieuse de Prabowo doit être intégrée dans une feuille de route tout aussi ambitieuse, estime Fabby Tumiwa, directeur exécutif de l'IESR, pour qui il s'agit d'une "tâche ardue et très coûteuse".
Parmi les mesures à prendre, le gouvernement doit veiller à ce qu'aucune nouvelle construction de centrales au charbon ne soit engagée après l'année prochaine et refuser l'extension des centrales qui doivent être mises hors service.
Pour M. Fabby, il faut également rationaliser la réglementation et offrir des incitations en faveur des énergies renouvelables.
"Pour le moment, cela pourrait s'apparenter à une mission vers Mars. Mais si l'on adopte une approche agressive, c'est faisable", conclut-il.
R.Braegger--VB