
-
Défiant une décision de justice, les hôtesses et stewards d'Air Canada poursuivent leur grève
-
Trump reçoit aimablement Zelensky et exprime son optimisme sur la paix en Ukraine
-
Le Hamas accepte une nouvelle proposition de cessez-le-feu à Gaza
-
L'ouragan Erin se renforce et poursuit sa route vers les Bahamas
-
Zelensky et Trump tentent de trouver une approche commune vers la paix
-
Gaza: le Hamas accepte une nouvelle proposition de cessez-le-feu
-
Alain Delon: un hommage rendu à Douchy, un an après la mort de l'acteur
-
Gaza: les médiateurs font une nouvelle proposition de cessez-le-feu au Hamas
-
Après avoir vu Poutine, Trump s'attaque au vote par correspondance
-
Le fils de la princesse Mette-Marit de Norvège inculpé pour quatre viols
-
Wall Street cherche une direction à suivre
-
Rugby Championship: Kolisi blessé pour quatre semaines, du Toit forfait aussi samedi
-
Hong Kong: le militant pro-démocratie Tony Chung obtient l'asile au Royaume-Uni
-
Gaza: les médiateurs font une proposition de cessez-le-feu au Hamas
-
Les incendies ont déjà ravagé 343.000 hectares en 2025 en Espagne, un nouveau record
-
Washington appelle Israël à tenir ses engagements après un "premier pas" du Liban pour désarmer le Hezbollah
-
Lutte sans répit contre les incendies en Espagne et au Portugal, déjà six morts
-
Côte d'Ivoire: RSF demande une enquête sur l'extradition d'un journaliste béninois réfugié
-
Norvège: 200 écologistes, dont Greta Thunberg, bloquent la principale raffinerie
-
A Anjouan, aux Comores, un sursaut pour sauver la forêt en perdition
-
La Bourse de Paris fléchit avant la rencontre Trump-Zelensky
-
Au Pakistan, la pluie empêche les secouristes de retrouver les disparus de la mousson
-
Hong Kong: début des plaidoiries au procès de l'homme d'affaires Jimmy Lai
-
La bonne étoile tchèque de Kitaguchi, star japonaise du javelot
-
Ni mec, ni stress: les communautés 100% féminines fleurissent en Chine
-
Les bureaux vitrés, des fours en surchauffe de moins en moins adaptés au climat
-
Egypte: une plage vierge menacée par le tourisme de masse
-
"Evoluer avec l'époque": Xavier de Moulins fête sa 15ème rentrée à la tête du JT de M6
-
Ravagée par la corruption, une cité thermale fantôme reprend vie en Roumanie
-
L'ouragan Erin se renforce à nouveau à l'approche des Bahamas
-
Australie: Qantas condamnée à verser 50 millions d'euros pour licenciements illégaux durant la pandémie
-
Deux candidats de droite au second tour de la présidentielle en Bolivie
-
Ukraine: Zelensky et les dirigeants européens attendus ensemble à la Maison Blanche
-
Présidentielle en Bolivie: deux candidats de droite au second tour selon les projections
-
Tennis: Swiatek affrontera Paolini en finale à Cincinnati
-
Espagne: l'Atlético Madrid surpris par l'Espanyol Barcelone pour son entame en Liga
-
Ligue 1: le PSG se lance doucement, Lille accroché malgré Giroud
-
Ligue 1: le PSG réussit ses débuts, sans briller
-
L'ouragan Erin menace de se renforcer à nouveau à l'approche des Bahamas
-
Présidentielle en Bolivie: l'espoir d'un "changement" après vingt ans de socialisme
-
Air Canada suspend la reprise de ses vols, la grève se poursuivant
-
Tennis: Iga Swiatek en finale à Cincinnati après un succès contre Elena Rybakina
-
Immense manifestation à Tel-Aviv en soutien aux otages israéliens à Gaza
-
Angleterre: Arsenal remporte le sommet d'Old Trafford, Chelsea frustré
-
Présidentielle en Bolivie: un scrutin sous le signe du "changement" après vingt ans de socialisme
-
MotoGP: impérial en Autriche, Marc Marquez remporte une 6e victoire de rang en GP
-
Ukraine: les dirigeants européens avec Zelensky lundi à Washington
-
Incendies en Espagne: le Premier ministre veut un "pacte national face à l'urgence climatique"
-
Basket: des Bleus à propulsion arrière à l'Euro
-
Ukraine: les dirigeants européens aux côtés de Zelensky lundi à la Maison Blanche

Auprès de leur arbre, ils goûtent au repos éternel
Ni tombe ni couronne mais une urne enterrée au pied d'un arbre: alternatives aux cimetières, les forêts sanctuaires essaiment dans l'est de la France, comme autant de projets écologiques inspirés par l'exemple allemand.
Gabrielle et Jean-Pierre Grasser, 81 et 85 ans, se promènent dans un bois de Muttersholtz, à une quarantaine de kilomètres au sud de Strasbourg. Près d'un chêne, un pavé commémoratif émerge des feuilles mortes: avec un nom, un prénom ainsi que des dates de naissance et de décès, il marque l'emplacement où une urne a été mise en terre. Trois petites plaques discrètes signalent la présence d'autres urnes.
Venu de Barr, à une vingtaine de kilomètres, le couple découvre cette forêt sanctuaire ouverte en mars. Favorables à une crémation, les octogénaires réfléchissent au sort de leurs cendres.
"L'idée de repos éternel dans un cadre comme celui-ci me convient mieux qu'une niche dans un columbarium de cimetière. Je trouve ça très apaisant et en plus c'est dans l'air du temps, dans l'écologie", estime Gabrielle Grasser.
"Cela nous rapproche un petit peu plus de la nature que nous aimons", abonde son conjoint.
"Plusieurs personnes sont venues voir et ont réservé un emplacement", se félicite Luc Dettwyler, adjoint au maire, ajoutant que les espaces prévus autour d'un majestueux chêne classé arbre remarquable sont déjà "presque complets".
La commune de 2.200 habitants s'est lancée dans ce projet en 2017 après avoir visité une initiative similaire à une trentaine de kilomètres de là, côté allemand.
Une zone - en accès libre - a été "sanctuarisée" en forêt communale. Certains chênes, noisetiers ou acacias ont été sélectionnés, et près de 500 urnes pourront être enterrées. Les concessions, d'une durée de 30 ans, coûtent entre 600 et 1.000 euros selon la taille de l'arbre et sont ouvertes aux personnes extérieures à Muttersholtz moyennant 200 euros supplémentaires.
Un espace de recueillement a aussi été aménagé avec des pierres taillées permettant à petits et grands de s'asseoir.
"C'est un lieu que nous essayons de laisser le plus proche possible de la nature", explique l'adjoint au maire.
- Retour à la nature -
Très répandu en Allemagne, le concept de forêt sanctuaire ou cinéraire ne se développe que depuis quelques années en France.
Le village d'Arbas, en Haute-Garonne, a été le premier à tenter l'expérience en 2019, mais son projet a été suspendu par la préfecture car il prévoyait d'attribuer des concessions payantes pour l'inhumation d'urnes biodégradables, ce qui n'est pas prévu par la loi.
D'autres communes plus urbaines ont suivi, comme Schiltigheim, qui compte environ 32.000 habitants.
A la différence de Muttersholz, où le projet s'est développé dans un bois existant, dans cette banlieue de Strasbourg des arbres ont été plantés dans une partie du cimetière ouest dédiée à la forêt sanctuaire. Elle pourra accueillir 1.760 urnes.
Pour Bernard Jenaste, adjoint à l'état civil, cet espace porte une "symbolique très forte": "il y a un lien entre le vivant de l'arbre et la personne défunte".
Schiltigheim a été accompagnée par l'association Au delà des racines, cofondée en 2017 par Denise Heilbronn, une passionnée de nature désireuse de voir cette option se développer.
"Vieillissant moi-même, je ne veux pas finir dans une concession en marbre avec des fleurs en plastique, ça ne me correspond pas, et je ne veux pas contraindre mes filles à entretenir une tombe tous les six mois", expose-t-elle.
Elle affirme recevoir "des demandes de communes partout en France": "le manque de place dans les cimetières est criant", explique-t-elle, évoquant le vieillissement de la génération du baby boom et l'après-covid.
Les Français sont aussi de plus en plus nombreux à préférer la crémation à l'inhumation.
Aujourd'hui, des grandes villes s'intéressent au concept, comme Nancy, qui prévoit d'ouvrir en décembre une forêt cinéraire plantée sur un espace de 6.000 m2 du cimetière du sud. Les cendres des habitants de la ville y seront enfouies gratuitement, sans fleurs, ni couronnes, ni signes distinctifs.
"Nous sommes la première grande ville à proposer ce service", souligne Chantal Finck, adjointe au maire chargée de la qualité du service public.
"Cela répond à une attente sociétale et c'est aussi une démarche environnementale, dans une dynamique de retour à la nature", explique l'adjointe. Elle voit cette future forêt comme un "lieu pour se recueillir mais aussi pour se promener".
A Muttersholtz, les Grasser ont fait leur choix. Le couple a décidé de réserver une concession au pied d'un noisetier. "On l'espère pour le plus tard possible".
K.Sutter--VB