
-
Le Honduras renforce sa sécurité face à une menace de "fusillade de masse"
-
Un deuxième journaliste assassiné au Pérou depuis le début de l'année
-
Ukraine: la trêve de trois jours ordonnée par Poutine entre en vigueur
-
En Europe, le loup reste une "espèce protégée", mais moins qu'avant
-
Enlèvement à Paris du père d'un entrepreneur en cryptomonnaies: cinq jeunes hommes mis en examen
-
Mondial-2026: à 400 jours du match d'ouverture, Mexico se prépare à l'accueil de millions de fans
-
Déserts médicaux: feu vert des députés pour réguler l'installation des médecins
-
Sur les lieux des émeutes de Brasilia, Bolsonaro promet de "continuer le combat"
-
Le Pakistan prévient qu'il "vengera" les morts causées par les frappes indiennes
-
C1: le PSG écrit une page de son histoire et se hisse en finale
-
C1: Fabian Ruiz, version champion d'Europe
-
Turquie: l'opposition réunit des dizaines de milliers de personnes à Istanbul
-
La principale base navale du Soudan visée par une attaque de drone
-
Perrier: Nestlé Waters promet de se conformer mais l'avenir reste incertain
-
Aux Etats-Unis, la Fed prolonge le statu quo sur ses taux devant "tellement d'incertitudes"
-
Aux assises, la soirée de l'"imprévisible" Kim Kardashian racontée par son personnel
-
Yémen: les Houthis affirment que les attaques contre les navires israéliens vont continuer
-
Le nouveau gouvernement allemand opère d'emblée un tour de vis migratoire
-
En déplacement à Paris et Varsovie, Merz favorable à un assouplissement des règles budgétaires pour la défense
-
L'Inde et le Pakistan dans leur pire affrontement depuis 20 ans, au moins 43 morts
-
La Fed prolonge le statu quo sur ses taux, pointe des risques accrus sur l'emploi et les prix
-
Un deuxième journaliste tué au Pérou depuis le début de l'année
-
L'eau de Perrier a deux mois pour se mettre en conformité, l'avenir reste incertain
-
WeightWatchers se place en faillite pour alléger sa dette face à une concurrence accrue
-
Autour de Trump, une chambre d'écho médiatique de plus en plus vaste
-
Économies sur les opérateurs de l'Etat: Marcangeli évoque une classification des agences
-
La Bourse de Paris attend des nouvelles des Etats-Unis pour repartir
-
Le commissaire européen au Commerce annonce l'accélération des négociations de libre-échange avec l'Asie
-
Soudan: la principale base navale visée par une nouvelle attaque de drone
-
Cinéma: face aux menaces de Trump, la France défend son exception culturelle
-
Yémen: les attaques contre les navires israéliens vont continuer, selon un responsable houthi
-
Xi Jinping à Moscou pour discuter Ukraine et Etats-Unis avec Poutine
-
Une esplanade au nom d'Arman Soldin, journaliste de l'AFP tué en Ukraine, inaugurée à Vichy
-
L'UE envisage de répliquer à Trump en taxant 100 milliards d'euros d'importations américaines
-
Au Mali, la junte suspend "jusqu'à nouvel ordre" les activités des partis politiques
-
Budget: ceux qui demandent de nouvelles dépenses "trahissent l'intérêt du pays", estime Bayrou
-
Disney va ouvrir un parc d'attraction aux Emirats arabes unis, à Abou Dhabi
-
Chartres: les arbres du parvis de la cathédrale remplacés par 32 parasols, une pétition lancée
-
Wall Street ouvre en hausse, entre négociations commerciales et décision de la Fed
-
Dans un océan de doutes, peu de suspense autour des taux aux Etats-Unis
-
Macron et Merz veulent "répondre ensemble" aux défis de l'Europe
-
Au procès Kardashian, le chauffeur qui a tout oublié du braquage
-
La Réunion: 12 décès "liés au chikungunya" depuis le début de l'année, selon Santé publique France
-
Kenya: des trafiquants de fourmis, dont deux Belges, condamnés à une lourde amende
-
Au Pakistan, après les frappes indiennes, ruines et menaces
-
Une extraordinaire collection consacrée à la musique latino au coeur des montagnes près de Madrid
-
Le Hamas veut un accord "global" pour mettre fin à la guerre à Gaza
-
A Châteauroux, "la plus grande boulangerie d'Europe" aux défis de la décarbonation et du rajeunissement
-
Netflix teste un chatbot pour trouver le programme qui convient
-
Grève SNCF: pagaille évitée dans les trains, polémique sur le recours aux volontaires pour remplacer les grévistes

Dans un Irak asséché, l'irrigation moderne pour sauver l'agriculture
Dans un Irak ravagé par la sécheresse, Mohamed Sami était à deux doigts d'abandonner les champs hérités de son grand-père. Mais en adoptant un système d'irrigation moderne qui permet d'économiser une eau précieuse, il a dopé sa production de blé.
"Depuis 2019 jusqu'à maintenant, à cause des pénuries d'eau on ne pouvait plus cultiver", déplore l'agriculteur de 38 ans, au village d'Al-Azrakiya, dans le centre de l'Irak: "On était obligé d'aller en ville pour s'employer à la journée".
Comme pour M. Sami, c'est toute sa profession qui a souffert d'au moins quatre années de sécheresses consécutives. En cause: des températures en hausse et des précipitations en recul, faisant de l'Irak un des cinq pays les plus plus exposés à certains effets du changement climatique.
Bagdad pointe aussi du doigt les barrages construits en amont par la Turquie et l'Iran, deux voisins influents, et qui ont réduit drastiquement le débit des fleuves mythiques Tigre et Euphrate, irriguant depuis des millénaires une Mésopotamie berceau de l'agriculture.
Avec la sécheresse, "on a envisagé d'abandonner l'agriculture si la situation perdurait", se souvient M. Sami, propriétaire de dix donums -- un hectare de terre -- dans les environs de Falloujah, métropole de la province d'Al-Anbar.
Depuis deux ans, sa vie a changé grâce à des équipements d'irrigation fournis par le Programme alimentaire mondial (PAM): par le passé ses moissons lui apportaient entre cinq et sept tonnes de blé, aujourd'hui il récolte entre 11 et 12 tonnes.
"L'eau autrefois utilisée pour irriguer un seul donum me sert aujourd'hui à arroser dix donums", s'enthousiasme-t-il.
- "Economiser l'eau" -
Deux ou trois jours par semaine, l'Euphrate vient remplir son bassin relié par des tuyaux à des pulvérisateurs, pour arroser ses champs -- uniquement avec la quantité d'eau nécessaire.
Un contraste criant avec les méthodes d'irrigation pluri-millénaires du croissant fertile, très gourmandes en eau mais suivies à ce jour par une majorité d'agriculteurs irakiens, consistant à inonder les vastes étendues de terre.
Comparé à l'irrigation traditionnelle, les nouveaux systèmes permettent "d'économiser 70% de l'eau", indique à l'AFP Khansae Ghazi, une responsable du PAM à Bagdad.
L'agence onusienne a soutenu en 2023 quelque 1.119 agriculteurs irakiens en leur fournissant des pulvérisateurs et des systèmes d'irrigation au goute-à-goutte, "dans les régions les plus touchées par le changement climatique et la sécheresse", ajoute-t-elle.
Ces "nouvelles technologies" permettent "d'assurer des cultures consistantes tout au long de l'année", de garantir "productivité et récoltes élevées" mais aussi de "réduire la dépendance à des pluies imprévisibles", selon la responsable.
D'autant que la "productivité agricole" en Irak a chuté de 36% entre les récoltes de 2021-2022 et celles de 2020-2021, en raison de la baisse des précipitations et du niveau des fleuves, selon le PAM.
- "Pays des deux fleuves" -
Entre sécheresse et nécessité d'arbitrer les usages pour garantir de l'eau potable à 43 millions d'Irakiens, les autorités ont dû réduire ces dernières années les surfaces cultivées.
En 2024, le pays espère toutefois récolter plus de six millions de tonnes de blé, pronostique le porte-parole du ministère de l'Agriculture Mohamed Al-Khazaï. De quoi garantir l'auto-suffisance et dépasser la production de l'année précédente.
Le gouvernement offre "des facilités importantes" pour "accélérer" le recours à l'irrigation intelligente, dit-il.
Via son ministère, les agriculteurs peuvent acquérir ces nouveaux systèmes à un prix subventionné -- 30% moins cher -- et les rembourser avec des mensualités échelonnées sur une décennie.
"Initialement, c'était difficile pour le paysan de basculer vers cette irrigation moderne: l'Irak est le pays des deux fleuves, sa civilisation, depuis plus de 7.000 ans, s'est construite essentiellement sur l'agriculture", rappelle M. Khazaï.
"Des décennies durant, le pays a souffert des crues et pas de la sécheresse", résume-t-il.
Aujourd'hui, l'agriculteur sait que "pour faire face aux pénuries d'eau et poursuivre son activité", il n'y a "pas d'alternatives" à l'adoption de nouvelles techniques d'irrigation, ajoute le responsable.
Dans ses champs à Al-Azrakiya, Souad Mehdi a pu "doubler sa récolte" en adoptant ces systèmes. Autrefois, le manque d'eau lui permettait d'exploiter seulement la moitié de ses dix donums. Aujourd'hui, elle cultive à nouveau tous ses terrains.
L'hiver, c'est du blé et de l'orge. L'été, des tomates, des aubergines, des bamyas ou du maïs.
"Avant, l'irrigation durait deux jours au moins. En été, on restait au soleil toute la journée", se souvient la quadragénaire. Désormais, "on remplit le bassin, et on irrigue avec les pulvérisateurs. Ca ne prend pas plus de deux heures".
L.Wyss--VB