
-
Borne ouvre la porte à une "suspension" de la réforme des retraites
-
Burkina: trois responsables européens d'une ONG, dont deux Français, arrêtés pour espionnage
-
Trump optimiste pour un accord sur Gaza, Israël commémore le 7-Octobre
-
Foot: Gattuso a "le coeur brisé" par Gaza mais exclut un forfait de l'Italie face à Israël
-
Canada: Trump, aimable avec Carney, n'offre pas de concessions commerciales concrètes
-
Droits voisins: des médias français saisissent l'Autorité de la concurrence contre Meta
-
COP 30: six activistes, dont Camille Etienne, s'apprêtent à rejoindre le Brésil en voilier
-
Le Covid ne circule pas assez pour avancer la vaccination, jugent les autorités sanitaires
-
Baisse de près de 20% des visas étudiants aux Etats-Unis
-
L'UE déploie un arsenal sans précédent pour sauver sa production d'acier
-
Ana Girardot dans la combinaison de la pilote Michèle Mouton pour une mini-série
-
Wall Street fait fi de la prolongation de la paralysie budgétaire américaine
-
Djokovic en quart au Masters 1000 de Shanghai, pour la 11e fois
-
Le Danemark va interdire des réseaux sociaux aux moins de 15 ans
-
Charlie Hebdo et la famille de Charb demandent que le dessinateur entre au Panthéon
-
Le Nobel de physique à un trio britanno-franco-américain pour la mise en évidence macroscopique d'un mécanisme quantique
-
Quatre disparus après l'effondrement partiel d'un immeuble en travaux à Madrid
-
"Plusieurs" disparus après l'effondrement partiel d'un immeuble en travaux à Madrid
-
A Ryad, des humoristes étrangers bousculent les tabous malgré les critiques
-
Syrie: cessez-le-feu entre les autorités et les Kurdes après des affrontements à Alep
-
Avec le Neoliner Origin, le transport à la voile prend une dimension industrielle
-
Eté 2025: des feux "hors normes" en France et en Europe
-
BHV: derrière le scandale Shein, un grand magasin dans la tourmente
-
Masters 1000 de Shanghai: Mpetshi-Perricard stoppé par Rune en huitièmes
-
Le Nobel de physique récompense un trio pour la découverte de "l'effet tunnel" dans la mécanique quantique
-
Droits voisins: des journaux saisissent l'Autorité de la concurrence contre Meta
-
Ukraine: 4 civils tués dans une frappe dans la région de Kherson sous occupation russe
-
Médicaments génériques: les pharmaciens saluent le rétablissement du plafond sur les remises
-
Le Nobel de physique récompense un trio pour sa découverte de l'effet tunnel quantique
-
Ultimes négociations pour Lecornu, Macron lâché par ses alliés
-
Les énergies renouvelables ralentissent, rendant difficile l'objectif de tripler les capacités
-
"Une bulle": à Nancy, une chanteuse lyrique enveloppe de sa voix les prématurés
-
Estimations de vendanges 2025 revues à la baisse, proches du faible volume de 2024
-
Les "steaks végétariens" sur le gril du Parlement européen
-
Deux ans après le 7-Octobre, les larmes coulent encore sur le site du festival Nova
-
Lecornu entame d'ultimes négociations, Macron lâché par ses alliés
-
Appel des viols de Mazan: face-à-face très attendu entre l'accusé et Dominique Pelicot
-
En France, des enseignants moins satisfaits qu'ailleurs et en manque de reconnaissance
-
Instabilité politique: le "décrochage" économique est "enclenché", selon le patron du Medef
-
Entre show rock et meeting électoral, Milei lance un livre sur son "miracle", pourtant fragile
-
Dans le sud-ouest du Cameroun, le tourisme tente de survivre au conflit séparatiste
-
Indonésie: fin des recherches dans l'école effondrée, 67 morts au total
-
Ligue des champions féminine: Arsenal–Lyon, sommet précoce au goût de revanche
-
Ondelettes, astrophysique et "cape d'invisibilité" cités pour le Nobel de physique
-
Israël: minute de silence pour le deuxième anniversaire du 7-Octobre sur fond de négociations en Egypte
-
Une nouvelle espèce de grenouille venimeuse découverte en Amazonie péruvienne
-
OpenAI: pour Fidji Simo, les investissements massifs dans l'IA se justifient par l'énorme demande
-
Crise politique en France: 48 heures de négociations de la dernière chance
-
Canada: pour Carney, un nouveau face-à-face à hauts risques avec Trump
-
L'UE sort l'artillerie lourde pour sauver sa production d'acier

"Mon Dieu, faites qu'il pleuve": le lac Titicaca proche de son plus bas historique
Sur sa barque entourée de boue, Pedro de la Cruz lève les mains au ciel et implore Dieu et la divinité des peuples andins Pachamama pour qu'ils mettent fin à la sécheresse dans la région du lac Titicaca, située à cheval entre la Bolivie et le Pérou.
"Mon Dieu, faites qu'il pleuve. Pachamama, mon Dieu, aidez-nous, nous sommes en train de nous dessécher", prie en aymara cet ancien fonctionnaire de 74 ans, né à Huarina, sur les rives boliviennes du plus haut lac navigable du monde.
Le niveau de cette étendue d'eau, à plus de 3.807 mètres et 64 centimètres au-dessus du niveau de la mer, est aujourd'hui à 25 cm de son plus bas historique enregistré en 1996, souligne auprès de l'AFP Lucia Walper, responsable de l'unité de prévision du Service national d'hydrologie et de météorologie (Senhami) de l'État bolivien.
A Huarina, là où il y avait de l'eau auparavant, il y a maintenant de la terre, des pierres et de la boue, d'où dépasse parfois un quai en bois ou des petits bateaux échoués.
Edwin Katari, un pêcheur de 43 ans, se demande avec tristesse "où les poissons vont frayer" alors que les rives du lac, vénéré par les autochtones qui vivent essentiellement de la pêche, sont désormais "asséchées". "Le déclin du lac Titicaca est très inquiétant", dit-il.
Le Senhami mesure le niveau du Titicaca depuis 1974. Le point le plus haut a été enregistré en 1986, à 3.811 mètres et 28 centimètres au-dessus du niveau de la mer. Dix ans plus tard, en 1996, le niveau a atteint son plus bas historique à 3.807 mètres et trente-neuf centimètres, soit 25 cm de moins qu'aujourd'hui.
Lucia Walper explique que cette baisse "est le résultat du changement climatique" et assure que le déclin se poursuit. "Il est très probable que (le niveau du lac) continue de baisser vers des niveaux encore plus bas", assure l'hydrologue.
Ce lac, grand comme la Corse avec sa superficie de 8.300 km2, est le troisième plus grand d'Amérique du Sud après le Maracaibo au Venezuela et la Laguna de los Patos au Brésil. Aucune mesure par satellite n'a encore déterminé l'ampleur de son rétrécissement.
-"affaire mondiale"-
Son niveau "a diminué progressivement en raison de nombreux facteurs météorologiques, hydrologiques et climatiques", explique Lucia Walper, qui souligne que depuis quelques années les précipitations sont moins fréquentes.
"Au fil des ans, chaque phénomène, qu'il s'agisse d'El Niño ou de La Niña, a présenté une distorsion de ses paramètres et de ses facteurs", assure-t-elle à propos des changements observés au fil du temps dans les caractéristiques de ces événements, associés à des pluies ou à la sécheresse.
Les "contributions" des précipitations et des fleuves péruviens qui se jettent dans le lac "n'ont pas été suffisantes pour générer les hausses (de niveau) normales en période de pluie", résume l'experte.
El Niño est un phénomène climatique cyclique, généralement associé à une hausse des températures, à la sécheresse dans certaines régions du monde et à de fortes précipitations dans d'autres. La Niña, en revanche, provoque les effets inverses et, en particulier, une baisse des températures.
La baisse du niveau du lac étant liée au changement climatique, la solution "est une affaire mondiale", estime Lucia Walper.
Le récent sommet de l'Organisation du traité de coopération amazonienne (ACTO), qui s'est tenu au Brésil, a réaffirmé l'appel lancé aux pays industrialisés pour qu'ils respectent leurs engagements en matière de contribution financière aux mesures de lutte contre le changement climatique.
En attendant, sur les rives du lac Titicaca on se désespère et craint que l'étendue d'eau ne retrouve plus ses niveaux habituels. "S'il n'y a pas d'eau, s'il ne pleut pas, nous ne pourrons pas vivre", déplore Pedro de la Cruz.
J.Bergmann--BTB