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A Harvard, la fierté et la peur face à la "guerre éclair" de Trump
Comme chaque jour, à Harvard, des étudiants arpentent les rues bordées d'arbres et de bâtiments de briques rouges du campus, croisant des touristes curieux alors qu'ils se rendent en cours pour préparer les examens.
Mais, sous ce vernis de normalité, la peur s'est infiltrée sur le campus de la prestigieuse université du nord-est des Etats-Unis, qui mène un combat "existentiel" contre Donald Trump.
Le président américain accuse Harvard et d'autres universités américaines de renom - Columbia en particulier - d'avoir laissé prospérer l'antisémitisme sur son campus pendant les mouvements étudiants contre la guerre à Gaza menée par Israël après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, et d'être des foyers de contestation progressiste.
Arrestations d'étudiants et de chercheurs étrangers, gel de subventions fédérales, menaces... Pour Sheila Jasanoff, professeure à la Harvard Kennedy School, il s'agit d'"une guerre éclair", avec "les plus grosses armes" dont dispose l'administration Trump.
"C'est ce qu'ils méritent!", a lancé vendredi sur sa plateforme Truth Social Donald Trump.
- "Bataille politique" -
Contrairement à d'autres universités, qui se sont pliées à ses exigences, Harvard a attaqué l'administration Trump en justice, une fronde saluée par ses étudiants et ses professeurs.
"Nous sommes à l'avant-garde d'une bataille politique", souligne Alice Goyer, assise dans un parc près du campus, où des étudiants sirotent un café au son d'une guitare.
Accusant le président de faire preuve d'"autoritarisme", cette étudiante de quatrième année se dit particulièrement inquiète pour ses camarades étrangers.
"Il y a beaucoup plus de méfiance" chez ces derniers, qui craignent d'être victime de descentes de police, confirme Feodora Douplitzky-Lunati, en première année à Harvard.
Des étudiants engagés dans des manifestations pro-palestiniennes sur d'autres campus, comme à Columbia ou à Tufts, ont été arrêtés et sont désormais menacés d'expulsion.
Kseniia Petrova, une chercheuse de Harvard, est également détenue depuis février après que son visa a été révoqué.
De nombreux étudiants étrangers hésitent à rentrer dans leur pays pour les vacances estivales, craignant de se voir refuser l'entrée aux Etats-Unis à leur retour.
"C'est une source de stress importante", explique Feodora Douplitzky-Lunati, 18 ans.
L'administration Trump a imposé aux universités la date limite du 30 avril pour transmettre des données sur leurs étudiants internationaux - qui représentent près d'un tiers des effectifs à Harvard -, sous peine de perdre une certification clé pour les accueillir.
Dans un courriel vu par l'AFP, Harvard a déclaré qu'elle s'était conformée à cette exigence, et encouragé les étudiants à se concentrer sur leurs études.
- "Chaos" -
En plus de ces mesures, le gouvernement s'est attaqué aux finances de la prestigieuse université en décidant de geler 2,2 milliards de dollars de fonds fédéraux qui lui étaient destinés.
Harvard a dû se résoudre en conséquence à mettre en pause les embauches, et plusieurs programmes de recherche ont été interrompus.
Dans un message adressé mercredi aux anciens étudiants dont l'AFP a eu connaissance, le président de Harvard, Alan Garber, a souligné que l'université était engagée dans une longue bataille existentielle et a lancé un appel aux dons.
Tout en se disant "très fière d'être étudiante à Harvard en ce moment", en raison de ses efforts pour tenir tête à l'administration, Alice Goyer fait remarquer que l'université semble toutefois avoir cédé sur certains points.
Harvard a annoncé qu'elle rebaptiserait son programme de promotion de la diversité, l'équité et l'inclusion ("DEI") - dans le viseur de Donald Trump - et qu'elle supprimerait des événements de remise de diplômes organisés spécifiquement pour les étudiants noirs, latinos, LGBTQ et d'autres minorités.
"C'est une façon de s'incliner devant Trump", juge Alice Goyer.
Etudiant originaire de Suède, Leo Gerden a choisi lui de braver les risques pour devenir une figure en vue des manifestations contre le gouvernement.
"Les gens ont peur, et je les comprends", déclare-t-il, citant l'arrestation par la police de l'immigration de Rumeysa Ozturk, une étudiante turque de l'université voisine de Tufts qui avait dénoncé dans une tribune à un journal étudiant la façon dont son établissement gérait le mouvement de contestation contre la guerre à Gaza.
"La stratégie de Trump est de faire un exemple de quelques personnes, comme Rumeysa, pour effrayer tous les autres et les réduire au silence", explique-t-il.
"J'espère que d'ici la fin de l'année, nous verrons des manifestations aussi importantes que pendant la guerre du Vietnam."
R.Fischer--VB