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Au Venezuela, un contrôle des taux de change avec police et prison
Arrestations, avertissements et retour aux discours du "dollar criminel": depuis plusieurs jours, les autorités vénézuéliennes mettent la pression sur le marché noir du dollar alors que taux parallèle menace de s'envoler par rapport au taux officiel.
Après un coup de filet très médiatisé visant une vingtaine de personnes qui publiaient le taux du "dollar parallèle", commerces et clients ne savent plus à quel saint se vouer au moment de payer.
Afficher le prix du dollar parallèle fait désormais trembler et beaucoup de magasins ont fait disparaître cette mention, jadis affichée à la caisse ou dans la devanture.
Le dollar est devenu la monnaie de facto au Venezuela depuis 2018 lorsque le gouvernement a dépénalisé son utilisation. Mais il n'y a pas eu de dollarisation formelle.
Après des mois de stabilité avec des prix similaires, le dollar noir s'échangeait à un taux 25% à 50% supérieur au taux officiel.
"Comment souhaitez-vous régler ?", est la question rituelle dans les commerces. Pour répondre, il faut faire ses calculs. Tout paiement ou presque se transforme en casse-tête.
Les prix, généralement affichés en dollars, changent selon le mode de paiement. En liquide, on paie le plus souvent en dollars bien que certains payent désormais en bolivars -changés au préalable- pour profiter de l'écart entre officiel et noir.
Les commerces sont normalement obligés de facturer au taux officiel, mais certains utilisaient le taux parallèle ou font une moyenne entre le taux officiel et le taux informel.
Il y a aussi ceux qui appliquent une remise allant jusqu'à 25% si le paiement est effectué en espèces ou par virement bancaire en dollars.
- Opération "silencieuse" -
L'écart entre les deux marchés a commencé à se creuser mi-2024 lorsque la Banque centrale du Venezuela (BCV) a réduit ses interventions sur le marché après des mois de stabilité qui ont coïncidé avec la campagne pour la réélection du président Nicolas Maduro.
La banque centrale injectait alors des millions de dollars sur le marché. L'absence d'écart ou sa faiblesse était facteur de stabilité des prix et du pouvoir d'achat.
Mais l'écart s'est accentué avec la décision des États-Unis de revenir sur un assouplissement de l'embargo pétrolier dans le pays, poussant les prix à la hausse et le bolivar à la baisse.
Face à cette situation, le gouvernement a durci le ton.
Le ministre de l'Intérieur, le puissant Diosdado Cabello, a expliqué la semaine dernière qu'une enquête "silencieuse" avait conduit à l'arrestation d'une vingtaine de présumés responsables de la fixation du taux parallèle sur des sites web, désormais disparus.
Le propriétaire d'une plateforme de cryptomonnaies, qui servait également de référence pour le dollar, a publié une vidéo pour annoncer la cessation de ses activités et exprimer ses regrets : "En aucun cas, les actions de la société (...) n'ont été destinées à promouvoir la spéculation sur le dollar parallèle".
L'opération a porté ses fruits: le taux au noir est redescendu ces derniers jours...
Faute de taux parallèle de référence, l'anarchie règne désormais. "Dans une quincaillerie, le total de mes achats était de 60 dollars. Si je payais en bolivars, cela revenait à environ 86 dollars avec le taux de change" utilisé, explique Eleazar Armas, un garde du corps de 52 ans. "Quand j'ai demandé une explication (...) on m'a répondu que c'était la valeur du dollar" du jour.
- "Dollar criminel" -
L'écart "ne va pas disparaître du jour au lendemain", a expliqué à l'AFP Aaron Olmos, économiste de la prestigieuse école de commerce IESA. "Il peut tendre à se réduire", après les arrestations, mais "les commerces et les personnes vont chercher une alternative".
Le marché noir est apparu au Venezuela pour contourner le strict contrôle des changes imposé pendant 15 ans avant son abandon officieux en 2018.
En 2016, les autorités avaient arrêté le propriétaire d'un site web qui cotait le dollar noir et d'autres arrestations avaient suivi.
Le président Maduro accusait alors le "dollar criminel" d'être à l'origine de la profonde crise : sept années de récession et quatre d'hyperinflation.
Mais, c'est le même billet vert qu'il a ensuite qualifié de "soupape de décompression" face aux difficultés économiques.
En mars, lorsque l'écart s'est accentué, M. Maduro est revenu aux vieux discours, évoquant le "dollar de guerre", un "vieil ennemi de l'économie vénézuélienne".
"La tentative de contrôler les références de change en supprimant les sites (...) ne corrige ni la pénurie ni les attentes", estime l'économiste Luis Vicente Leon.
La réduction des interventions sur le marché de la part de la Banque centrale "a permis d'augmenter les réserves, mais en même temps a contribué à une plus grande perte de valeur du bolivar".
T.Suter--VB