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Jeu de rôle pour appréhender l'annonce d'un décès à l'hôpital
Du propos technique dénué d'empathie au bureau distanciant soignants et famille: les écueils de l'annonce d'un décès ont été abordés via un jeu de rôle pédagogique mercredi à Santexpo, grand salon hospitalier organisé à Paris.
Pour l'occasion, une salle de réunion du Parc des expositions, Porte de Versailles, s'est muée en mini-scène de théâtre pendant près d'une heure et demie. Pour incarner deux membres éplorées d'une famille, deux actrices, face à un médecin et une infirmière, joués par un professionnel et une retraitée du monde de la santé, devant un public d'une quarantaine de leurs pairs.
Après chaque mise en situation -une annonce aux proches mal gérée, une qui l'est mieux- tout le monde débriefe sous la supervision de Nancy Kentish-Barnes, sociologue, chargée de recherche de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), et du Pr Bertrand Guidet, président du comité éthique à la Fédération hospitalière de France (FHF).
Dans le premier scenario, Cyril Hazif-Thomas, psychiatre au CHRU de Brest, joue un chef de service qui évacue rapidement l'annonce d'un décès, entre jargon médical -"extrêmement anémié"- et ton abrupt: "Vous étiez quand même au courant de son état, non?".
Son personnage n'est pas aidé par Chantal Cateau, membre de France Assos Santé (voix des usagers du système de santé) et qui campe une infirmière (elle le fut avant sa retraite) peu concernée, car "absente ces derniers jours". "On n'a aucune réponse, ça suffit d'être mal traitées comme ça!" lâche une des filles du défunt, outrée, incarnée par Isabelle Woussen, actrice et clown en hôpital.
- "Très réaliste" -
"On a grossi le trait", glisse le Pr Guidet. "C'est malheureusement très réaliste", rétorque dans l'assistance Eric Oziol, chef de service au Centre hospitalier de Béziers. Aux yeux de ce responsable, le "point clé" c'est "comment on perçoit la mort dans les équipes médicales et à l'extérieur".
Dans des services souvent confrontés aux décès de patients, il y a un "petit risque de banalisation", acquiesce le Pr Guidet. Dans ce premier scenario, le chef de service est resté debout, derrière son bureau, face à la famille assise. "Le bureau, c'est la cata!", souffle Eric Oziol. Ce meuble introduit une distanciation dans une "communication non verbale" qui va imprimer douloureusement les mémoires des proches du disparu, souligne Nancy Kentish-Barnes.
Dans la deuxième version, le chef de service et l'infirmière accueillent les membres de la famille avant que tous ne s'assoient sur des chaises proches et disposées en cercle. Ici, le lexique médical reste au placard et les soignants s'attachent aux derniers instants du malade avec un ton apaisant. Le chef de service propose même "un autre temps d'échange" si cette annonce est trop "brutale" pour les proches.
- "Phrase perturbante" -
Mais la complexité de l'exercice surgit devant le talent des deux actrices, notamment les larmes et la détresse servies par Ariane Boumendil. La comédienne finit même par déstabiliser ses partenaires de jeu venus du corps médical.
Dans le public, le Dr Michel Dintimille, qui officie en Martinique, relève une "phrase perturbante" prononcée par Chantal Cateau: "+On s'est bien occupé de votre proche, en raison de sa gentillesse avec les soignants+... Ah, et dans le cas inverse?".
Chantal Cateau reconnaît qu'elle a "cherché quelque chose à dire" à un moment. "On comble car on est mal à l'aise, mais il faut laisser parfois place au silence pour que l'information fasse son chemin", décortique Nancy Kentish-Barnes.
"A un moment, il y avait trop de paroles des médecins et les questions de la famille ne pouvaient plus venir", constate aussi Isabelle Woussen, prise au jeu.
"Parfois, le mieux à faire pour un médecin, après l'annonce, est de se taire, d'écouter, de tenir une épaule, mais pas de tomber dans les bras des gens non plus", conclut le Pr Guidet.
D.Schlegel--VB