
-
Chikungunya: le vaccin de Valneva suspendu aux Etats-Unis après de nouveaux effets indésirables
-
Le typhon Kajiki s'approche du Vietnam, 30.000 personnes évacuées
-
US Open: Medvedev en colère contre la "décision" de l'arbitre et non le photographe qui l'a causée
-
La rentrée de Radio France perturbée par une grève
-
Essence de grands parfums, le jasmin égyptien se fane sous le réchauffement
-
Bayrou entre dans le dur face aux risques de censure et de blocages
-
US Open: première pour Blanchet, Bonzi vient à bout de Medvedev
-
US Open: Djokovic au deuxième tour en grimaçant, Medvedev chute déjà
-
L'ambassadeur américain en France convoqué après des critiques sur la lutte contre l'antisémitisme
-
Tennis de table: Moregard, premier Européen à remporter à Malmö un Grand Smash
-
Washington accuse à son tour Paris de ne pas faire assez contre l'antisémitisme
-
Rock en Seine: concert sous surveillance pour Kneecap, qui évoque sur scène la situation à Gaza
-
US Open: entrée réussie pour la tenante Sabalenka, en attendant Djokovic
-
Ligue 1: Giroud croque Monaco sur le gong, Rennes implose
-
Basket/Euro-2025: les Bleus reçus 5/5 avant l'Euro
-
Frappes israéliennes meurtrières au Yémen contre des cibles des rebelles houthis
-
US Open: Shelton réussit son entrée, à Sabalenka et Djokovic de l'imiter
-
Corps dans la Seine: le suspect mis en examen pour une série de quatre meurtres et incarcéré
-
Ligue 1: Rennes implose, Strasbourg sur sa lancée
-
Zelensky réclame à nouveau une rencontre avec Poutine, Moscou lui reproche son insistance
-
Tour d'Espagne: Vingegaard remporte la 2e étape et prend le maillot rouge
-
Volley: battues au tie break, les Bleues frôlent l'exploit contre le Brésil
-
MotoGP: Marquez triomphe en Hongrie et entrevoit le titre
-
Yémen: frappes israéliennes meurtrières contre des cibles des rebelles houthis
-
Espagne: le désarroi des personnes âgées face aux incendies
-
MotoGP: Marquez remporte le Grand Prix de Hongrie
-
Foot: poussé dehors par l'OM, l'Anglais Jonathan Rowe rejoint Bologne (officiel)
-
L'émissaire américain Keith Kellogg en Ukraine pour le jour de son indépendance
-
"C'est dans mon ADN": à 45 ans, Venus Williams savoure son retour à l'US Open
-
Ligue 1: Olivier Giroud déjà indispensable au Losc
-
L'Ukraine lance une série d'attaques contre la Russie le jour de son indépendance
-
En Indonésie, la vidéo virale d'un enfant dope l'affluence à une course traditionnelle
-
"La Patrie nous appelle": le Venezuela enrôle dans la milice pour faire face aux menaces américaines
-
Sous Trump, le nouveau logo de restaurants traditionnels crée la polémique
-
Le Royaume-Uni déploie la reconnaissance faciale en temps réel et à grande échelle
-
Rugby Championship: l'Argentine crée la surprise en battant les All Blacks 29-23
-
Israël: un dirigeant de l'opposition tend la main à Netanyahu pour sauver les otages
-
Après une série noire d'échecs, la mégafusée d'Elon Musk redécolle
-
La Corée du Nord teste deux nouveaux missiles, sur fond de tensions avec Séoul
-
Espagne: le FC Barcelone signe une première remontada, l'Atlético n'y arrive pas
-
Mondial de rugby: sans pleinement rassurer, les Bleues disposent de l'Italie
-
Ligue 1: l'OM se fait du bien, départ idéal pour Lyon
-
Allemagne: ten Hag chute avec Leverkusen pour ses débuts en Bundesliga
-
Italie: l'AC Milan chute d'entrée, Naples sans trembler
-
Mondial de rugby: sans vraiment rassurer, les Bleues diposent de l'Italie
-
Le gérant du parc de loisirs ayant refusé des jeunes Israéliens mis en examen
-
Ligue 1: l'OM dit "merci Aubameyang !"
-
"Trop tard": des Palestiniens désespérés après la déclaration de la famine à Gaza par l'ONU
-
Rugby Championship: l'Afrique du Sud tient sa revanche contre l'Australie
-
Tour d'Espagne: Philipsen remporte la 1re étape au sprint et endosse le maillot rouge

Aux Emirats, des femmes perpétuent l'art de la broderie traditionnelle
Loin des gratte-ciels scintillants de Dubaï, Mariam al-Kalbani initie une jeune émiratie à l'art du talli, un savoir-faire de broderie traditionnelle inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, et menacé de disparition dans le pays du Golfe.
Les mains tatouées de henné, cette septuagénaire tresse des fils colorés, formant des motifs qui orneront des vêtements ou des sacs, sous le regard attentif d'une novice venue apprendre les secrets d'une pratique laborieuse, transmise de génération en génération.
"C'est l'artisanat de nos grands-parents et de nos parents, et si nous ne prenons pas l'initiative de les initier, il disparaîtra", explique-t-elle à l'AFP, dans le cadre d'un festival dédié à l'artisanat local dans la région d'Al-Ain, dans l'émirat d'Abou Dhabi.
Le visage à moitié couvert par la burqa typique du Golfe, un masque en tissu doré, la formatrice souligne la complexité de l'ouvrage qui peut impliquer jusqu'à cinquante fils différents. Pour les motifs les plus simples, réalisés avec six fils, un mètre de broderie nécessite jusqu'à trois heures de travail.
Quant à l'apprentissage, "il peut prendre un ou deux ans (...) à raison d'un cours par semaine", explique Mariam al-Kalbani, qui tresse le talli depuis l'adolescence.
- Patrimoine émirati -
Inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco en 2022, le talli est pratiqué dans plusieurs des émirats qui forment le pays, mais son origine est difficile à déterminer, selon Mohammed Hassan Abdelhafez de l'Institut du patrimoine de Charjah.
Les critères de sélection de l'Unesco exigent toutefois que le savoir-faire ait été transmis sur plusieurs générations, "au moins des grands-parents aux petits-enfants", souligne-t-il.
Mariam Al-Kalbani, elle, n'a pas réussi à communiquer sa passion à ses enfants. Seule sa petite fille de trois ans aime la regarder tresser, raconte-t-elle, et ses apprenties comme Rim al-Ketbi, qui suit attentivement le moindre de ses gestes.
Cette étudiante de 23 ans reconnaît que les femmes de son âge ne sont "pas très intéressées" par l'artisanat traditionnel, mais pour elle, la préservation "du patrimoine émirati est une question d'amour pour le pays".
Autrefois désertiques, les Emirats arabes unis ont connu une transformation sociale et économique majeure ces cinquante dernières années, notamment Dubaï, une ville ultra-connectée devenue célèbre pour ses projets démesurés.
Mais le riche pays pétrolier, dont 90% de ses quelque 10 millions d'habitants sont désormais expatriés, a toujours cherché à préserver ses traditions et son mode de vie "même après l'assaut de la modernité et la découverte du pétrole", souligne Mohammed Hassan Abdelhafez.
- "Menacé de disparition" -
Au festival de l'artisanat et des industries traditionnelles d'Al-Ain, le talli n'est pas le seul à l'honneur. Sur la place centrale, des hommes exécutent une danse appelée Ayalah, brandissant des bâtons de bambou ou des fusils déchargés, au rythme des chansons folkloriques.
Un peu plus loin, des femmes fabriquent le sadu, un tissu traditionnel utilisé pour les tentes, les tapis et les selles de chameau, et dont le savoir faire figure aussi sur la liste du patrimoine immatériel de l'Unesco depuis 2011, tandis que d'autres vendent des vêtements et des articles divers.
Les autorités d'Abou Dhabi ont recensé tous les artisans pour les soutenir et les aider à se faire connaître auprès des jeunes, indique une responsable du ministère de la Culture et du Tourisme de l'émirat, Aisha al-Dhaheri.
Elles ont également mis en place des formations, surtout pour le talli, "car il est considéré comme menacé de disparition", ajoute-t-elle.
Dans sa boutique où les sacs, les bracelets, les porte-clés, et même les brûleurs d'encens sont ornés de talli, Kalthoum al-Mansouri regrette que les jeunes filles soient occupées par "les tablettes et les téléphones". Elles doivent prendre le relais, dit l'octogénaire, car "nous, combien de temps nous reste-t-il à vivre ?".
S.Spengler--VB