
-
La Russie blâme Zelensky pour l'absence d'avancées sur une rencontre avec Poutine
-
Droits de douane: La Poste annonce suspendre les envois de colis vers les Etats-Unis
-
Etats-Unis: le président de la Fed laisse la porte ouverte à des baisses de taux
-
Le FBI perquisitionne le domicile d'un ex-haut conseiller de Trump, devenu opposant
-
Wall Street ouvre en hausse, suspendue au discours du patron de la Fed
-
L'ONU déclare la famine à Gaza, Israël menace de raser le territoire
-
Incendies: chez les sinistrés espagnols, la colère monte contre la gestion des autorités
-
Volley: les Bleues réussissent leurs débuts au Mondial
-
L'Inde revient sur sa décision de débarrasser Delhi des chiens errants
-
Zéro impôt et luxe à gogo: Dubaï aimante les millionnaires
-
Une Britannique atteinte d'une maladie neurodégénérative retrouve sa voix grâce à l'IA
-
La Bourse de Paris prudente en attendant Jerome Powell
-
Le Portugal lutte toujours contre des feux de forêts dévastateurs
-
Gamescom: "Black Myth", "Silksong" et des bérets rouges au menu
-
L'ONU déclare la famine à Gaza, une première au Moyen-Orient
-
JO-2030: Veynes, "étoile ferroviaire" en déclin, rêve de trains
-
Allemagne: même limité, le Bayern reste favori à sa propre succession
-
L'ONU déclare la famine à Gaza
-
Cybercriminalité en Afrique: plus de 1.200 arrestations dans une vaste opération (Interpol)
-
Sri Lanka: arrestation de l'ex-président Ranil Wickremesinghe
-
En Côte d'Ivoire, le dodgeball un sport méconnu qui favorise la cohésion sociale
-
Nouvelle action d'Extinction Rebellion contre des institutions financières à Oslo
-
Sans exception sur les droits de douane, les importateurs américains de vin dans l'expectative
-
Des vertiges à la mort, l'ONU appelle à protéger les travailleurs des chaleurs extrêmes
-
Kim Jong Un décore ses soldats déployés en soutien de la Russie contre l'Ukraine
-
Attachez vos ceintures: comment le changement climatique augmente les turbulences
-
Sous un ciel parsemé de drones, des robots pour aider les médecins militaires ukrainiens
-
Le Texas et la Californie abattent leurs cartes électorales pour 2026
-
Meta va dépenser plus de 10 milliards de dollars chez Google en services de cloud
-
Au Kenya, des chasseurs-cueilleurs expulsés de leurs forêts ancestrales
-
US Open: duel pour le trône entre le roi Sinner et son dauphin Alcaraz
-
Japon: une ville veut limiter à deux heures l'utilisation des smartphones
-
Colombie: l'armée déployée après deux attaques qui ont fait au moins 18 morts
-
Thaksin, figure de la politique thaïlandaise, acquitté du crime de lèse-majesté
-
Thaksin, éternel agitateur de la politique thaïlandaise
-
La demande de libération conditionnelle d'Erik Menendez rejetée, mauvais signe pour son frère Lyle
-
Mondial de rugby: les Bleues rêvent d'atteindre enfin la finale
-
Ligue 1: Chevalier doit encore convaincre au PSG, sous les yeux de Donnarumma
-
Thaksin, éternel agitateur de la politique thaïlandaise, acquitté pour crime de lèse-majesté
-
Gauche: après l'appel à l'union de Tondelier, la réponse de Mélenchon
-
Entre assurance aux marchés et pressions de Trump, le président de la Fed sur un fil à Jackson Hole
-
La Colombie endeuillée par deux attaques qui ont fait au moins 14 morts
-
Lil Nas X arrêté défilant dans les rues de Los Angeles en slip et santiags (médias)
-
Colombie: cinq morts et 36 blessés dans un attentat au camion piégé près d'une base aérienne
-
Mèmes, majuscules, trolling: le gouverneur de Californie s'attaque à Trump en reprenant ses codes
-
Des "centaines de milliers" de données de clients d'Auchan ont été piratées
-
Ligue Conférence: Strasbourg et Brondby dos à dos (0-0)
-
Wall Street termine en baisse, retient son souffle avant Jackson Hole
-
Liban: les camps palestiniens entament leur désarmement
-
Trump obtient une victoire judiciaire en échappant à une très lourde amende

Ukraine: à Kharkiv, le reflux de la culture russe
Un musée qui cache ses chefs-d'œuvre russes, Pouchkine boudé et la "langue de l'oppresseur" qui reflue... Dans une des régions les plus russophones d'Ukraine, la guerre déclenchée par Moscou est en train d'oblitérer l'influence culturelle russe.
Si l'appétit de l'Ukraine pour la "dérussification" a débuté avant l'invasion de février 2022, la guerre en cours depuis 18 mois a intensifié la campagne visant à effacer de l'espace public les symboliques russes et soviétiques.
Dans le nord-est de l'Ukraine, Kharkiv, deuxième ville du pays et largement russophone, a été une des premières cibles de l'armée russe, avant d'être contrainte à une humiliante retraite par une contre-offensive éclair des Ukrainiens en septembre dernier.
Les murs marqués par les éclats d'obus et les fenêtres condamnées du musée d'art de la ville rappellent que Kharkiv a subi et continue de subir avec une régularité effrayante les frappes de missiles et roquettes russes.
Maryna Filatova, une responsable du musée, explique que dans ce contexte, il est impossible de continuer d'exposer les œuvres d'artistes russes.
L'institution a donc supprimé les mots "et russe" du nom du département "Art ukrainien et russe", et les tableaux, comme l'emblématique "Réponse des cosaques zaporogues" d'Ilia Répine, peintre russe du 19e siècle né dans une Ukraine alors sous domination de l'empire tsariste, ont été retirés des murs.
"La ville souffre, la ville est en deuil", dit Maryna Filatova, "les gens n'accepteront pas l'art russe. Ce n'est pas le moment".
Le musée expose donc des œuvres de l'artiste local Viktor Kovtoun, illustrant la "réalité de la guerre", ainsi que des objets conçus à partir de restes de munitions qui ont frappé Kharkiv.
Dans les parcs de la ville, des statues de figures russes, comme le poète et romancier du 19e siècle Alexandre Pouchkine, ont été démolies ou dégradées.
Les œuvres de Fiodor Dostoïevski et Mikhaïl Lermontov doivent elles être supprimées du programme scolaire.
- Point de non-retour -
Enfin, on voit de plus en plus d'habitants passer à l'ukrainien, alors que nombre de familles ont des membres des deux côtés de la frontière.
C'est le cas de Mykola Kolomiets, qui à 40 ans dirige un studio d'art pour enfants. Parler russe lui laisse désormais "un goût désagréable" dans la bouche, comme s'il avait "mangé quelque chose de pourri".
Mais le maire de Kharkiv, Igor Terekhov, qui s'exprime en russe comme en ukrainien et dont personne ne remet en cause le patriotisme, met en garde contre la tentation d'un boycott.
Selon lui, forcer la dérussification dans une région où le russe a dominé si longtemps n'est pas sans risque.
"Insister pour que les gens abandonnent le russe n'est pas la meilleure façon de procéder", juge l'édile, alors que dans sa ville la vieille génération, celle qui a vécu l'Union soviétique, reste en grande partie russophone.
"Plus tu pousses, plus il y aura de résistance", prédit M. Terekhov, qui parle à l'AFP en ukrainien mais échange avec son équipe en russe.
Si la dérussification de l'Ukraine a été amorcée après l'effondrement de l'Union soviétique en 1991, c'est l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014 qui lui a véritablement donné une impulsion. Et avec l'invasion de 2022, le phénomène s'est généralisé.
"C'est le point de non-retour", affirme Rostyslav Melnykiv, directeur du département de littérature ukrainienne d'une université de Kharkiv, dévastée par une frappe russe en 2022.
Selon Oleksandre Savtchouk, un éditeur de 39 ans, l'invasion a déclenché un intérêt sans précédent pour les personnalités culturelles ukrainiennes, en particulier celles interdites à l'époque soviétique.
"Nous ne voulons pas que les gens changent simplement de langue", dit-il à l'AFP, "nous voulons qu'ils se sentent plus ukrainiens."
B.Shevchenko--BTB