
-
Bruxelles défend son accord commercial noué avec Trump
-
Déluge et inondations dans le nord de la Chine, quatre morts
-
Trump donne "10 ou 12 jours" à Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine
-
La Turquie suffoque, ses forêts brûlent
-
Deux ONG israéliennes affirment qu'Israël commet un "génocide" à Gaza
-
Plus de 50°C à Bagdad et dans le sud de l'Irak
-
La destruction prévue de contraceptifs par l'administration Trump suscite un tollé
-
Wall Street ouvre sans direction claire, digère l'accord commercial UE-USA
-
Mondiaux de natation: sacré sur 50 m papillon, Maxime Grousset retrouve le toit du monde
-
Le patron de Telegram Pavel Durov au tribunal de Paris pour un interrogatoire
-
Mondiaux de natation: Maxime Grousset en or sur 50 m papillon, premier titre des Bleus
-
Mondiaux de natation: avec le crawl et le dos, Léon Marchand vise toujours plus haut
-
Exposition au soleil: le ministre de la Santé alerte sur des tendances dangereuses
-
Jusqu'à 8,7 millions de téléspectateurs dimanche devant le Tour de France
-
Foot: spectateurs, fanzones, buts... un Euro-2025 de tous les records
-
Charente: trois morts et deux disparus dans l'incendie d'un gîte accueillant des adultes handicapés
-
Chine: le gouvernement va verser des allocations aux parents pour stimuler la natalité
-
Pékin espère de la "réciprocité" lors des pourparlers commerciaux avec Washington à Stockholm
-
Charente: un mort, 4 disparus, dans l'incendie d'un gîte accueillant des adultes handicapés
-
Euro-2025: les Anglaises restent reines d’Europe en battant les Espagnoles
-
Israël annonce de premières livraisons d'aide humanitaire à Gaza
-
Euro-2025: Kelly, Bonmati, Girelli.. les joueuses du tournoi
-
Euro-2025: un Euro de tous les records
-
Tour de France: Pogacar, la grosse fatigue ?
-
La Bourse de Paris salue la fin de l'incertitude douanière
-
Charente: incendie dans un gîte accueillant des adultes handicapés, 1 mort et 4 disparus
-
Allemagne: le déraillement d'un train probablement provoqué par un glissement de terrain
-
Pesticides: la pétition contre la loi Duplomb franchit la barre des deux millions de signatures
-
Mondiaux de natation: Kirpichnikova en finale du 1500 m dans la douleur
-
A Taïwan, des camions-poubelles musicaux pour responsabiliser les habitants
-
Cambodge-Thaïlande: au cinquième jour des combats, l'espoir d'un cessez-le-feu
-
Américains et Chinois se retrouvent en Suède pour maintenir le statu quo commercial
-
Colombie: verdict pour l'ex-président Uribe accusé de subornation de témoins
-
RDC: au moins 43 morts dans l'attaque d’une église par des rebelles ADF
-
Starmer rejoint Trump en Ecosse pour parler de Gaza et des droits de douane
-
Les Européens se résignent à des droits de douane américains de 15%
-
Allemagne: trois morts et des blessés dans le déraillement d'un train
-
Le tourbillon du Tour de France embrase Montmartre, un an après les JO
-
Tour de France: Vauquelin et Paret-Peintre, visages rafraîchissants de la délégation bleue
-
Euro-2025: Sarina Wiegman, triomphe, calme et sérénité
-
Trump et Von der Leyen arrachent un accord douanier
-
Tour de France: Tadej Pogacar, le bouquet final
-
Tadej Pogacar remporte son quatrième Tour de France, Van Aert la dernière étape
-
F1: Piastri efficace en Belgique, nouveau doublé pour McLaren
-
Tour de France: à Montmartre, la mythique rue Lepic en ébullition avant la montée du peloton
-
Grèce: deuxième jour de lutte contre des incendies "titanesques"
-
Trump et Von der Leyen se retrouvent en Ecosse pour tenter d'arracher un accord douanier
-
Cambodge-Thaïlande: discussions lundi en Malaisie, quatrième jour de combats
-
Cambodge-Thaïlande: malgré les combats, certains refusent de quitter leurs maisons à la frontière
-
Tour femmes: Garcia gagne à Quimper, Le Court première Africaine en jaune

Il y a 40 ans, la France abandonnait la répression anti-gay
"Actes contre nature" ou "outrage public à la pudeur": jusqu'en 1982, des milliers de personnes, en grande majorité des hommes, ont été condamnées en France, une forme "d'homophobie d'Etat" abrogée il y a 40 ans et dont certaines victimes attendent aujourd'hui d'être "réhabilitées".
Le 27 juillet 1982, l'Assemblée nationale abrogeait une loi remontant au régime autoritaire de Vichy, mis en place pendant la Seconde Guerre mondiale, qui pénalisait les "actes contre nature" avec des mineurs.
Un an et demi plus tôt, en décembre 1980, les députés avaient annulé un amendement de 1960 qui considérait l' comme un "fléau social" et alourdissait, pour les gays, les peines encourues pour "outrage public à la pudeur".
Pendant longtemps, la répression avait été fondée sur l'idée qu'"il y aurait une forme de menace homosexuelle, d'individus prêts à corrompre la jeunesse", et la police avait pour consigne "d'arrêter et de contrôler spécifiquement les établissements homosexuels ou les lieux de rencontres et de drague en plein air", rappelle le sociologue et historien Antoine Idier, auteur de "Les alinéas au placard - L'abrogation du délit d'homosexualité".
Entre 1942 et 1982, plus de 10.000 personnes ont été condamnées pour des actes homosexuels, estime Régis Schlagdenhauffen, maître de conférence à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
Mais "de multiples sous-articles de loi visaient les personnes homosexuelles", ajoute-t-il, citant l'outrage public à la pudeur homosexuel. "Si on devait tout englober, personne ne serait en mesure de donner un nombre exact de condamnations en lien avec l'homosexualité", estime-t-il.
Cette répression, "je l'ai vécue, c'était extrêmement traumatisant", se souvient Jean-Luc Romero-Michel, adjoint à la maire de Paris chargé de la lutte contre les discriminations. Au début des années 1980, "j'avais 21 ou 22 ans, et c'était l'une des premières fois où j'allais en boîte de nuit", poursuit le sexagénaire.
"J'étais arrivé depuis dix minutes à peine quand toutes les lumières se sont allumées: descente de police! On vérifie vos papiers, on vous plaque contre les murs... Pour moi qui avais déjà du mal à assumer, c'était assez violent", raconte-t-il.
Une de ces incursions policières, dans le bar gay "Le Manhattan" à Paris, avait particulièrement fait parler d'elle en mai 1977: neuf hommes avaient été interpellés, puis poursuivis devant un tribunal, lors d'un procès très médiatisé, parce que leurs ébats dans ce lieu nocturne constituaient aux yeux de la loi un "outrage public à la pudeur".
L'entrée du bar était pourtant filtrée, et "il n'y avait que des majeurs qui s'amusaient entre eux. C'était une provocation policière, due à l'homophobie politique au plus haut niveau", s'insurge Michel Chomarat, 73 ans, l'un des neuf interpellés ce soir-là, condamné à 500 francs d'amende pour ces faits.
- Date charnière -
Pour beaucoup d'hommes interpellés dans ces conditions, "les conséquences étaient bien plus graves qu'une simple amende", souligne le militant: "à l'époque les homos avaient des vies plus ou moins cachées, et là leur homosexualité éclatait au grand jour. Ca a pu conduire à des suicides".
"C'est à partir de là que je suis devenu un activiste gay. Ca m'a révolté. C'est quelque chose qui est en moi et que je ne laisserai pas passer", affirme M. Chomarat, qui avec des dizaines de militants, élus et organisations, a signé en juin dans le magazine Têtu, un appel à l'État pour qu'il réhabilite, "voire indemnise" les "victimes de sa répression anti-gay".
"Toute une génération de personnes LGBTQI+ (...) a vécu dans la peur, sous la menace de la loi homophobe", constituant une "épée de Damoclès", souligne le texte de cette tribune.
Immédiatement après la dépénalisation, la communauté gay et lesbienne n'a cependant guère eu le temps de profiter d'une forme d'insouciance: "l'abrogation est arrivée alors qu'on était quasiment déjà dans le sujet d'après, le sida", souligne Denis Quinqueton, co-directeur de l'Observatoire LGBTI+ de la Fondation Jean-Jaurès. Si bien que cette histoire reste peu connue des jeunes générations.
Pour les militants LGBT d'aujourd'hui qui s'intéressent à cette période, 1982 est néanmoins "une date charnière, qui a mis fin à une forme d'homophobie d'Etat", laquelle "légitimait" la haine ou les violences envers les homosexuels, souligne l'ancien président de SOS Homophobie Joël Deumier.
Et c'est seulement après la dépénalisation qu'a pu s'ouvrir l'étape suivante: la conquête de l'égalité des droits, qui a mené plus tard au Pacte civil de solidarité (Pacs) - contrat entre deux personnes de sexe différent ou de même sexe souhaitant organiser leur vie commune -, au "mariage pour tous", puis à la procréation médicalement assistée (PMA) notamment pour les couples de femmes.
F.Müller--BTB