
-
Espagne: la mosquée-cathédrale de Cordoue, joyau de l'art andalou, réchappe à un incendie
-
L'astronaute américain Jim Lovell, naufragé miraculé de l'espace, est mort
-
Le sommet Trump-Poutine aura lieu le 15 août en Alaska
-
Ukraine: Trump confirme sa prochaine rencontre avec Poutine et parle d'"échanges de territoires"
-
Trump assure avoir "définitivement" réconcilié l'Azerbaïdjan et l'Arménie
-
Wall Street portée par les espoirs d'une baisse des taux de la Fed
-
WTA: En tournée d'adieu, Caroline Garcia s'offre un 2e tour à Cincinnati
-
La nouvelle fonctionnalité "carte" d'Instagram crée la polémique
-
Vents violents en Grèce : mort de trois personnes, incendies, trafic maritime perturbé
-
La Bourse de Paris termine en hausse, portée par les secteurs bancaire et automobile
-
Pour dépasser les 10.000 mètres, l'avion SolarStratos devra encore attendre
-
Merz sanctionne pour la première fois Israël, après l'annonce du plan pour Gaza
-
Vents violents en Grèce : mort de deux touristes, incendies, trafic maritime perturbé
-
Ligue 1: A Paris, un Chevalier sur la route du seigneur Donnarumma
-
Trump préside à la signature d'un accord "historique" entre Arménie et Azerbaïdjan
-
Berlin suspend les exportations des armes qu'Israël pourrait utiliser à Gaza
-
Vents violents en Grèce: mort de deux touristes vietnamiens, trafic maritime perturbé
-
Dans l'Aude, météo favorable pour les pompiers qui luttent encore contre le feu
-
Israël se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza
-
Accumuler des bitcoins, un pari numérique risqué pour les entreprises
-
Foot: Accord entre Lille et le PSG pour le transfert de Chevalier (source proche des discussions)
-
Le taux de chômage stable en France, mais les jeunes inquiètent
-
Une nouvelle vague de chaleur débute en France, jusqu'à 41°c attendus ce weekend
-
Côte d'Ivoire: à Abidjan, une ancienne décharge transformée en parc urbain
-
Sur les rives du lac Tchad, une jeunesse abandonnée, forcée à l'exil
-
A Varsovie, des réfugiés juifs venus d'Ukraine tentent de se reconstruire
-
WNBA: "On m'a recruté pour bâtir", dit Rachid Meziane à l'AFP
-
Avant les champignons vénéneux, une Australienne avait déjà tenté d'empoisonner son mari
-
La Bourse de Paris en timide hausse entre droits de douane et guerre en Ukraine
-
De l'or, une missive royale, un Nobel... Comment gagner les faveurs de Trump
-
Du karst cambodgien jaillissent de nouvelles espèces animales
-
En prison, tenter d'échapper à la chaleur face à la canicule
-
Duplomb (LR) n'exclut pas un nouveau texte pour réintroduire l'acétamipride
-
Episode de chaleur: 17 départements du sud en vigilance orange samedi
-
France: le taux de chômage stable à 7,5% au deuxième trimestre, selon l'Insee
-
L'Arménie et l'Azerbaïdjan vont signer un accord de paix à Washington, selon Trump
-
L'Arménie et l'Azerbaïdjan vont signer un accord de paix à Washington
-
Israël se dote d'un plan pour "prendre le contrôle" de la ville de Gaza
-
Tennis: grande première en Masters 1000 pour Ben Shelton à Toronto
-
Washington promet une prime de 50 millions de dollars pour l'arrestation du président vénézuélien Maduro
-
Tennis: la sensation Mboko triomphe à Montréal, Osaka s'effondre
-
Trump toujours prêt à voir Poutine même s'il refuse de rencontrer Zelensky
-
Trump met un pied à la Fed en nommant gouverneur un de ses conseillers
-
Le flegme de Wall Street à l'égard des droits de douane américains s'estompe
-
Les Américains mangent moins d'aliments ultratransformés qu'avant, mais cela reste trop
-
Loi Duplomb: le Conseil constitutionnel censure la réintroduction du pesticide acétamipride
-
Municipales: le Conseil constitutionnel valide le nouveau mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille
-
Dans l'Aude, les pompiers peinent à fixer l'incendie d'une ampleur exceptionnelle
-
Loi Duplomb: le Conseil constitutionnel censure la réintroduction d'un pesticide interdit
-
Négociations plastique: les écologistes dénoncent la présence croissante de lobbyistes du pétrole

Cérémonie d'ouverture des JO : malgré la pluie, "c'était dingue"
Certains préparaient la couverture depuis un an, scrutant le moindre détail pour déterminer la meilleure position. La pluie a bouleversé les plans de la cérémonie d'ouverture des JO des journalistes de l'AFP.
Dans les airs, sur les toits des monuments, sur le pont des bateaux ou sur les rives de la Seine, une soixantaine de journalistes texte et photo. Et la pluie, dont l'arrivée inexorable s'est invitée dans toutes les conversations dans la matinée.
"Jusqu'à la veille, les prévisions disaient qu'il pleuvrait vendredi matin et que la soirée serait sèche", raconte Martin Bureau, rédacteur en chef photo, qui depuis un an avait mené tous les repérages pour déterminer les meilleures positions.
La symphonie rêvée de couleurs, sur fond de monuments historiques, cède devant la grisaille au ton hivernal. Il faut reconsidérer les plans, exposés la veille aux 48 photographes de l'agence, qui s'inscrivent dans un dispositif de "pool" avec les autres agences internationales (IOPP).
"Ma position aurait pu donner des choses très différentes avec une autre météo", glisse Julien De Rosa, qui a passé sa journée sur la tour nord de Notre-Dame. Comme les autres positions surélevées (Châtelet, Musée d'Orsay, Louvre, Chaillot, Tour Eiffel), celle-ci avait été négociée ardemment.
Il a fallu se plier aux conditions d'accès imposées par le "protocole plomb". Laisser en-bas toutes les affaires, jusqu'aux sous-vêtements, pour revêtir une combinaison blanche jetable, des bottes et un casque. Et hisser, via un escalier étroit, 15 kg de matériel (boitiers, objectifs dont un très long 600 mm) au sommet de la tour, avec vue sur les deux bras de la Seine. Vue bouchée… "J'avais imaginé faire l'enfilade de Ponts avec la Défense en fond. Pas possible", regrette De Rosa, qui a retrouvé ses vêtements après la douche réglementaire.
Et au niveau supérieur ? Même problème pour le photographe Lionel Bonaventure, embarqué dans un hélicoptère en compagnie d'un éditeur, chargé de transmettre les photos vers le desk de validation.
- "C'était l'enfer, mais quelle ferveur" -
L'hélico était cantonné à la rive droite de la Seine, à 1.800 pieds (600 m). "En dessous de nous, il y en avait juste deux autres ; celui de NBC qui suivait le bateau des Etats-Unis, et celui d'OBS" qui produit les images, raconte Bonaventure.
L'appareil, parti de Melun en lointaine banlieue est de Paris, a fait plusieurs passages, entre 20h15 et 22h00. "Je n'ai pas pu ouvrir la porte, je me suis contenté de faire des photos par la fenêtre. Mais il fallait rapidement que je rentre, car l'objectif était vite trempé".
L'hélico a fini sa rotation prématurément à 22h00. Posé à Issy-les-Moulineaux pour faire le plein, il n'a pas obtenu l'autorisation de redécoller. Fin de mission. "C'était quand même exceptionnel d'être là. J'ai été bluffé", raconte-il, des étoiles dans les yeux.
Sur le plancher des vaches, uniforme noir de rigueur pour les photographes, seule façon d'être le plus transparent possible pour les images télé. Si le noir rend invisible, il n'arrête pas la pluie.
"C'était l'enfer, mais quel grand moment, quelle ferveur !", lâche Franck Fife, qui a descendu la Seine sur le bateau français.
"Les Français sont montés sur le bateau la tête un peu basse, raconte-il. Mais l'ambiance est vite montée. Parce qu'il y a vraiment une émotion particulière dans ce genre de moment. C'est vraiment leur truc à eux, aux athlètes. Ils étaient impressionnés par le nombre de gens restés sous la pluie pour les voir passer. C'était énorme. Et puis j'ai vraiment pu bosser comme je le voulais. En fait, cette pluie, ça m'a fait penser à la finale de la Coupe du monde en 2018 en Russie".
Bilan de la soirée : les images de joie, de bonheur partagé. Et deux boitiers hors d'usage. La pluie…
- "On ne se plaint pas" -
A la descente du bateau, pour tous, direction le site du Trocadéro, face à la Tour Eiffel. Dans la tribune officielle, couverte, souliers cirés et escarpins restent au sec.
Plus bas, sur la scène des discours, un volontaire s'échine à chasser les flaques, raclette à la main. Les journalistes, eux aussi, affrontent les intempéries. Tout l'après-midi. Pour se protéger, des intempéries les classiques : parapluie, capes, imperméables. Mais l'eau ruissèle, s'infiltre, inexorablement. Une bâche de fortune permet de protéger les ordinateurs.
"Ce n'était pas facile, mais on ne se plaint pas. On n'était pas sur un théâtre de guerre, en Ukraine en plein hiver", relativise Karine Perret, l'une des 15 journalistes texte (sport, culture, enquêtes-territoires) disséminés dans les différentes zones réservées à la presse écrite. En charge de la rubrique spectacle vivant, elle a achevé ses papiers au sec, dans la salle de presse.
En tribune officielle, la présence d'Emmanuel Macron, Thomas Bach et de 85 chefs d'Etat et de gouvernement a rendu le site particulièrement scruté. La Tour Eiffel, de l'autre côté de la Seine, attise la curiosité, nourrie par une promesse des organisateurs : "il y aura une surprise".
Dès le mois de mai, deux photographes spécialistes du domaine ont installé des robots sur un portique dédié. L'un des engins est braqué sur la tour Eiffel, prêt à déclencher. Jusqu'à ce qu'une bâche vienne boucher une partie de la prise de vue, il y a quelques semaines.
Impossible de dégager l'objectif. Le site est trop sensible. Une perche de sept mètres permettra de dégager la bâche quelques heures avant la cérémonie. Et de faire quelques Unes dans le monde entier avec le spectacle laser sur la Tour Eiffel et… Céline Dion.
Ah… Céline Dion… La voilà la surprise des organisateurs. La star québécoise a surmonté une pathologie neurologique rare, sans remède connu, qui l'a contrainte à abandonner tournées et concerts ces dernières années. Mais ce sera sans photographes, avertis le matin même que l'accès à la tour serait impossible. D'où l'importance des robots du Trocadéro. Et de l'adaptation du dispositif.
- "Des heures d'attente pour dix secondes de photo" -
La séquence Trocadero/Tour Eiffel est captée au loin par une caméra du service vidéo, qui offre un plan large à ses clients. Les images à distance, l'un des six live de la journée, offrent une perspective incroyable. Non détentrice de droits, la vidéo AFP a joué "dans les intervalles" : 23 JRI mobilisés depuis le chaos matinal dans les gares jusqu'au terme de la cérémonie.
Il faut maintenant suivre la flamme vers son lieu de résidence pour la quinzaine olympique, dans le jardin des Tuileries.
Là attend Olivier Morin, arrivé sur la position assignée au Carrousel du Louvre vers 14 heures. Avec pour objectif unique : Amélie Mauresmo et Tony Parker, porteurs de flamme au passage devant la Pyramide à… 22h45 ! Presque neuf heures d'attente pour une minute de travail effectif. Mais des heures de stress cumulé.
"Huit minutes avant l'arrivée des relais de flamme, les forces de l'ordre nous ont bloqués et voulaient nous faire évacuer de la place… J'ai dû appeler en urgence le responsable Photo de Paris-2024, avec l'officier de gendarmerie pour que nous puissions passer, et nous avons fini par arriver à notre position en courant sous la pluie, après les avoir fait patienter à 50 m de celle-ci pendant des heures. Des heures d'attente pour 10 secondes de Photo. C'est un peu l'histoire de notre métier dans ce genre de manifestation".
La vasque s'enflamme. Et s'envole dans le ciel de Paris. Sous l'objectif de Ben Stansall, qui vivait sa 5e cérémonie d'ouverture des JO : "C'était bizarre, car je n'ai rien vu de la cérémonie. Juste cette partie".
La cérémonie touche à sa fin.
Bilan ? En texte 1 flash, 10 alertes, une dizaine d'actualisations du papier général, des angles à foison. Et 3.500 photos transmises. "On n'a peut-être pas les images espérées, reconnait Martin Bureau. Mais c'était quand même dingue".
K.Hofmann--VB