
-
Tennis: le Monégasque Valentin Vacherot bat Novak Djokovic et se hisse en finale à Shanghai
-
Après des incendies monstres, l'Albanie doit repenser l'avenir de ses forêts
-
Cyclisme: "Je suis fier de tout ce que j'ai pu faire", dit Démare avant sa dernière course
-
Qualifications Mondial-2026: les Bleus perdent Mbappé, hécatombe en attaque
-
"Polluants éternels" autour de l'incinérateur d'Ivry: une étude ravive les inquiétudes
-
Gaza: les humanitaires "prêts" à livrer plus d'aide mais craignent des difficultés logistiques
-
Cisjordanie: harcelée par des colons, une communauté bédouine rongée par l'angoisse
-
Aux abords du Rhin, la délicate réintroduction de tortues d'eau
-
L'IA, nouvel outil de désinformation dans la campagne présidentielle camerounaise
-
Finale WNBA: Las Vegas remporte son troisième titre en quatre ans
-
Défilé militaire à Pyongyang pour le 80e anniversaire du parti unique
-
Lecornu, reconduit par Macron, dans une course contre la montre pour former un gouvernement
-
Pérou: Dina Boluarte exclut de demander l'asile après sa destitution expresse
-
Lecornu sous la menace de la censure dès sa reconduction à Matignon
-
Trump relance son offensive commerciale contre la Chine
-
Mondial-2026: portée par Mbappé, la France se rapproche de la qualification
-
Lecornu reconduit à Matignon au risque de la censure
-
Net recul de Wall Street avec le retour des assauts commerciaux de Trump
-
Macron tarde à nommer un Premier ministre, ça coince sur un Lecornu 2
-
L'IA entre en religion, les croyants sont divisés
-
Aux Îles Salomon, les bombes de la Seconde Guerre mondiale continuent de tuer
-
Un photographe de l'AFP blessé dans une attaque de colons israéliens en Cisjordanie
-
Trump menace d'annuler sa rencontre avec Xi en raison d'un conflit sur les terres rares
-
Le sanctuaire menacé de Punta San Juan, reflet du déclin de la faune littorale au Pérou
-
La Bourse de Paris termine dans le rouge sous le poids des incertitudes
-
Mort de Jean Pormanove: de retour en ligne, le "Lokal" sous scellés
-
Wall Street lestée par les nouvelles menaces douanières de Trump contre la Chine
-
Visé par des sanctions américaines, le juge français de la CPI dénonce des atteintes à l'Etat de droit
-
Macron s'apprête à nommer un Premier ministre, la gauche s'insurge contre l'absence de "réponse claire"
-
Sommeil haché, anxiété, isolement : le "tsunami" du deuil en quête de reconnaissance
-
Cédric Jubillar dit "n'avoir jamais levé la main" sur son épouse, qu'il aimera "toujours"
-
Wall Street se retourne après les nouvelles menaces douanières de Trump contre la Chine
-
Environ 150 grévistes rassemblés devant le BHV pour dénoncer l'arrivée de Shein
-
Le courage "sacrificiel" des journalistes gazaouis de l'AFP salué à Bayeux
-
La Guadeloupe en vigilance rouge, une personne disparue au passage de la tempête Jerry
-
Un tiers des jeunes Français présentent des symptômes anxieux ou dépressifs, selon une étude
-
Philippines : nouvelle secousse de magnitude 6,9 dans le sud
-
Le Liban et la Syrie affirment ouvrir une nouvelle page dans leurs relations
-
Foot: le Brésil écrase la Corée du Sud, avec un doublé de la pépite Estevao
-
Protection des mineurs: l'UE met la pression sur les plateformes
-
Wall Street retrouve un peu de vigueur, le regard tourné vers les résultats
-
Tennis: de New York à Shanghai, la fin de saison en boulet de canon d'Arthur Rinderknech
-
Tennis: en démonstration, Rinderknech s'offre une première demi-finale en Masters 1000 à Shanghai
-
Gouvernement: les forces politiques à l'Elysée pour une réunion de crise avec Macron
-
Cessez-le-feu à Gaza, des milliers de déplacés sur le chemin du retour
-
Après deux ans de guerre, les Gazaouis sur les routes pour retrouver leurs maisons
-
Autriche: Microsoft sommé à la transparence sur les données
-
Alerte de l'UICN sur les espèces menacées de phoques et d'oiseaux
-
Cyclisme: le Tour d'Italie 2026 partira de Bulgarie
-
Viols de Mazan: le volet judiciaire se referme définitivement pour Gisèle Pelicot

Le protoxyde d'azote, "une consommation sociale" chez les jeunes
Melina, 21 ans, a découvert le "proto" en soirée électro; Héloïse, à 18 ans, en soirée de médecine. Le protoxyde d'azote - ou gaz hilarant - est aujourd'hui consommé dans un cadre festif et social par de nombreux jeunes qui en sous-estiment souvent les risques pour eux-mêmes.
"J'ai toujours le sentiment que je gère le truc", dit Melina (prénom modifié), étudiante en pharmacie qui a découvert le produit en septembre 2021 et assure ne jamais en consommer plus de dix cartouches en une soirée et espacer ses prises.
Cependant, elle-même raconte à l'AFP avoir secouru un jour l'une de ses amies, "complètement révulsée", alors qu'elles venaient toutes deux d'inhaler du "proto": "J'ai dû la forcer à ouvrir la bouche pour qu'elle vomisse parce qu'elle s'étouffait à moitié".
Utilisé comme analgésique en médecine et dans les siphons de cuisine, ce gaz est également prisé pour ses effets psychoactifs courts - de l'ordre de trois à quatre minutes -, lorsqu'il est inhalé, le plus souvent via des ballons de baudruche gonflés par des capsules ou des bonbonnes.
"On en voit de plus en plus en consultation", explique à l'AFP Hélène Donadieu Rigole, cheffe du service addictologie au CHU de Montpellier, qui suit des jeunes à partir de 11 ans pour différentes formes d'addictions.
En 2021, 5,5 % des élèves de classe de 3e disent avoir déjà consommé du "proto", les garçons deux fois plus souvent que les filles, selon l'enquête EnCLASS de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), qui montre des chiffres largement supérieurs pour l'alcool, le tabac ou le cannabis.
"Chez les étudiants, plus âgés, il est fréquent de retrouver du proto en soirée. Il y a le plus souvent un usage récréatif, et malheureusement chez certaines personnes un usage problématique avec des conséquences médicales et psychologiques", ajoute l'addictologue.
La consommation de protoxyde d'azote présente des risques comme l'asphyxie, la perte de connaissance, des brûlures mais aussi, en cas d'usage répété et/ou à fortes doses, de sévères troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques et cardiaques, avertit la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives.
Une loi de mai 2021 interdit, certes, la vente de protoxyde d'azote aux mineurs et sa commercialisation dans les débits de boissons et tabac. Dans les faits, la répression reste faible et le "proto" s'achète en grande quantité et à bas coût sur des sites de revente et des comptes Snapchat - aux pseudos suivis d'un émoticône de ballon rouge - qui proposent des livraisons à domicile même de nuit.
- L'influence des amis et réseaux -
Sur les réseaux sociaux, les ballons s'affichent dans les "stories" Instagram des amis, ou à la bouche d'influenceurs, de footballeurs ou de rappeurs.
Or en ligne comme en soirée, "les pairs jouent un rôle central dans l'émergence et l'entretien de [la] curiosité" d'expérimenter le produit, car "ils décrivent positivement les effets du gaz au novice et insistent sur son caractère supposément inoffensif en cas d'appréhension", constate l'OFDT, dans un rapport consacré au protoxyde d'azote en août.
"Quand j'ai vu ma meilleure amie en prendre, elle qui ne boit pas et n'est pas du genre à faire des bêtises, je me suis dit : +si elle peut tester, moi ça va rien me faire non plus+", confie Héloïse (prénom modifié), tout juste majeure lorsqu'elle a commencé à prendre régulièrement du "proto" avec d'autres étudiants en médecine.
"J'ai arrêté parce que je trouvais que c'était un peu trop une consommation sociale", déclare l'étudiante.
Mais en conseillant sur les gestes à adopter pour minimiser les risques (s'assoir, ne pas associer les substances...), "les pairs jouent aussi un rôle de régulation, de surveillance", tempère Clément Gérome, coordinateur national du dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (TREND) à l'OFDT.
Pour le chargé d'études, "la question des vulnérabilités est centrale pour expliquer qu'on sorte du cadre festif et qu'on tombe dans des consommations problématiques". Il cite la précarité économique, les problèmes familiaux, l'échec scolaire, comme facteurs de cette vulnérabilité.
Selon lui, certains jeunes qui consomment dans un cadre festif ne se sentent pas concernés par des consommations massives de plusieurs dizaines de cartouches par prise.
D'où l'intérêt, explique le chercheur, de mettre en place "des campagnes de prévention adaptées" aux différents types de consommateurs.
K.Thomson--BTB