-
La paralysie budgétaire touche à sa fin aux Etats-Unis, sur fond de dissensions démocrates
-
Plus de la moitié des électeurs se sont déplacés pour les législatives en Irak
-
Masters ATP: Alcaraz entrevoit le dernier carré et le trône de N.1 mondial
-
Retraites : la CFDT appelle les députés à voter la suspension de la réforme
-
Equipe de France: Upamecano au sommet de son art
-
A la COP30, le gouverneur de Californie s'en prend à Donald Trump
-
La Russie propose le dialogue à Washington après les propos de Trump sur les "essais nucléaires" secrets russes
-
Masters ATP: Alcaraz se sort du piège Fritz
-
Prises de bénéfices à Wall Street dans un marché peu fréquenté
-
Naufrage au large de la Malaisie: "j'ai vu un enfant se noyer", témoigne un rescapé
-
La demande de suspension de la plateforme Shein en France examinée par le tribunal de Paris le 26 novembre
-
Turquie: le maire d'opposition d'Istanbul poursuivi pour 142 infractions
-
A Niagara, un G7 élargi cherchera une réponse commune sur l'Ukraine face à Moscou
-
Des députés britanniques s'inquiètent du sort de manchots de l'Aquarium de Londres
-
Son DG démissionnaire appelle la BBC à "se battre" pour défendre son journalisme
-
Manifestation à Belgrade contre un projet immobilier du gendre de Trump
-
Douze morts dans un attentat-suicide des talibans pakistanais à Islamabad
-
La BBC doit "se battre" pour défendre son journalisme, dit le DG sortant
-
Première victoire judiciaire des auteurs allemands contre OpenAI
-
Vietnam: un typhon fait apparaître une épave ancienne au large d'un port historique
-
Birmanie: démolition partielle d'un centre d'arnaques après des raids de la junte, selon des images satellites
-
OpenAI a enfreint les droits d'auteurs de chansons, estime la justice allemande
-
Philippines: le typhon Fung-wong fait 25 morts, Taïwan en alerte
-
Après la dermatose, les éleveurs des Alpes reconstituent leurs troupeaux
-
Foot: Cristiano Ronaldo affirme que le Mondial-2026 sera "à coup sûr" son dernier
-
Macron commémore le 11-Novembre et honore les incorporés de force dans l'armée allemande
-
Au large d'îles taïwanaises, les garde-côtes à l'affût des intrusions chinoises
-
En Irlande, la bataille pour le climat se joue dans les champs
-
En Israël, Hadar Goldin inhumé 11 ans après avoir été tué à Gaza
-
Pakistan: 12 morts dans un attentat-suicide à Islamabad
-
Le pouvoir "immense" des entreprises, préoccupation "majeure" pour le chef des droits de l'homme de l'ONU
-
Du cinéma muet à la téléréalité, la place unique des mormons dans la culture américaine
-
L’injection de requêtes, nouvelle arme des pirates pour contrôler votre IA
-
Plus de risques et moins de solutions: l'angoisse des betteraviers français
-
La Bourse de Paris ouvre en hausse pour une séance au ralenti
-
En marge de la COP30, une favela de Belem étouffe
-
"Le sang coulait encore": le calvaire des réfugiés d’El-Facher arrivés au Tchad
-
Dix ans après le 13-Novembre, la Croix-Rouge face aux cicatrices de la "médecine de guerre"
-
L'Inde promet que les responsables de l’explosion d'une voiture à Delhi seront jugés
-
Pérou: saisie de plus de six tonnes d'ailerons de requins destinés à l'Asie
-
Ligue des champions féminine: le redoutable Wolfsburg pour l'OL, déplacements relevés pour le PSG et le PFC
-
NBA: les Pistons enchaînent une 7e victoire, Wembanyama tire les Spurs
-
IA, robots et quantique au cœur du Web Summit de Lisbonne
-
Les Irakiens aux urnes pour élire un nouveau Parlement
-
La Syrie rejoint la coalition antijihadiste après une visite historique à Washington
-
Trump a reçu le président syrien lors d'une visite historique
-
L'ex-compagne de Salah Abdeslam mise en examen pour une clé USB illégale et un projet d'attentat
-
Masters ATP: Sinner soigne son entrée, Fritz écoeure Musetti
-
Colombie: le fils du président Petro inculpé pour corruption
-
Wall Street termine en hausse, espère un déblocage budgétaire
L'Argentine va juger par contumace les suspects du sanglant attentat anti-juifs de 1994
Dix suspects, iraniens et libanais, seront jugés par contumace en Argentine dans un dossier traumatique resté sans réponse: l'attentat à la bombe contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires, qui avait fait 85 morts et quelque 300 blessés en 1994, a ordonné jeudi un juge fédéral.
La résolution, qui reste soumise à un éventuel appel, marque un tournant dans un cas emblématique, pire attentat de l'histoire du pays, jamais revendiqué ni élucidé, pour lequel les familles des victimes réclament justice depuis 30 ans.
Dans sa résolution, à laquelle l'AFP a eu accès, le juge Daniel Rafecas prend acte du caractère "exceptionnel" d'un procès par contumace, procédure qui, jusqu'à il y a peu, n'existait pas en Argentine.
Mais il considère qu'un tel procès "reste un outil qui permet, au moins, de tenter de découvrir la vérité, de reconstituer ce qui s'est passé, et surtout, de donner aux représentants des victimes un lieu pour s'exprimer publiquement".
Les autorités argentines, comme Israël, suspectent depuis longtemps que l'attentat de l'Amia (Association mutuelle israélo-argentine) a été commandité par l'Iran, avec l'appui opérationnel et logistique d'hommes du groupe armé chiite libanais Hezbollah.
- Ex-ministres et diplomates -
L'Iran a nié toute responsabilité dans l'attentat et a toujours refusé que ses responsables de l'époque soient interrogés.
Certains d'entre eux avaient explicitement démenti toute implication, tels l'ancien chef de la diplomatie Ali Akbar Velayati, qualifiant sur une télévision argentine les accusations de "mensonges", et enjoignant à l'Argentine "de ne pas se transformer en un instrument des sionistes".
Parmi les suspects - huit Iraniens et deux Libanais - figurent d'anciens responsables et diplomates iraniens, visés par des mandats d'arrêt depuis 2006.
Des anciens ministres iraniens parmi lesquels Ahmad Vahidi (Intérieur), l'ex-chef des renseignements Ali Fallahian et un ancien ambassadeur en Argentine, Hadi Soleimanpour, comptent notamment parmi les accusés.
L'Argentine a été par deux fois dans les années 90 la cible d'attentats anti-juifs. En 1992, un attentat contre l'ambassade d'Israël à Buenos Aires avait fait 29 morts et plus de 200 blessés. En 1994, le pire attentat sur le sol argentin, à la voiture piégée, visait l'Amia.
La communauté juive en Argentine, avec près de 300.000 membres, est la plus importante d'Amérique latine.
En 2024, 30 ans après les faits, la justice argentine avait statué que ces attentats avaient été commandités par l'Iran, jugement qualifié d'"historique" par la communauté juive locale.
La procédure de procès par contumace n'existait pas dans le système judiciaire argentin jusqu'à un changement du Code pénal approuvé en mars dernier par le Parlement, une loi présentée par l'exécutif.
- "Montrer ce qui a été fait, ou pas" -
Contrairement à l'Amia, l'association de familles de victimes "Mémoire active" n'était pas favorable à un procès par contumace, disant craindre qu'il ne serve qu'"à clôre l'affaire sans vérité et sans justice", comme avait dénoncé sa porte-parole Diana Malamud au 30e anniversaire de l'attentat.
Dans sa résolution jeudi, le juge Rafecas prend acte de ces réserves, mais considère que "ne rien faire serait pire encore", et ordonne donc un procès par contumace "afin d'éviter la perpétuation de l'impunité".
"Il ne s'agit pas de guérir les blessures par décret, ni d'imposer des réparations symboliques", estime le juge. "Il s'agit de tenter de montrer, avec tout le soin et la surveillance nécessaires, ce qui a été fait, ce qui a fait l'objet d'une enquête, ce qui n'a pas été fait, ce qui manque, ce qui peut être examiné. Et de le faire publiquement".
Ni Mémoire active ni l'Amia n'avaient réagi dans un premier temps jeudi au feu vert au procès par contumace.
Le dossier Amia a aussi eu de fortes répercussions politiques en Argentine : Cristina Kirchner, l'ex-présidente de centre-gauche (2007-2015), reste sous le coup d'une procédure pour entrave à la justice, pour avoir promu lorsqu'elle était cheffe de l'Etat un "mémorandum" avec Téhéran afin que des hauts fonctionnaires iraniens puissent être entendus hors d'Argentine. L'initiative était restée lettre morte.
A l'origine de ces accusations, un procureur, Alberto Nisman, avait été retrouvé mort dans son appartement en 2015. La justice avait en 2018 conclu à un assassinat, sans qu'aucun responsable ne soit identifié.
E.Burkhard--VB