
-
US Open: Alcaraz survole, Djokovic poussif, des têtes de série tombent
-
Colombie: sept ans de prison pour le jeune meurtrier de Miguel Uribe
-
US Open: Djokovic bousculé, Draper forfait, Ruud éliminé
-
US Open: Bonzi et Rinderknech s'affronteront pour une place en huitièmes
-
Mondiaux de badminton: Christo et Toma Popov opposés aux N.1 et 2 mondiaux en huitièmes
-
Argentine : des projectiles lancés en direction du président Milei exfiltré et indemne
-
Wall Street termine en hausse avant les résultats de Nvidia
-
US Open: Djokovic bousculé, Draper forfait, Alcaraz et Sabalenka attendus en soirée
-
Nucléaire: pour l'Iran, le retour des inspecteurs de l'AIEA ne marque pas une reprise complète de la coopération
-
Les défenseurs des pangolins veulent plus d'études pour mieux les protéger
-
Sidérurgie, métallurgie: Triste rentrée en France
-
Mondiaux de badminton: Christo Popov face au N.1 mondial en huitièmes
-
Trail: à 39 ans, le champion de l'UTMB François D'Haene a "toujours la même envie"
-
Les nouveaux trains d'Alstom entrent en service entre Boston et Washington
-
Tour d'Espagne: UAE remporte le contre-la-montre par équipes, Vingegaard reprend le maillot rouge à Gaudu
-
Abattage d'un olivier rendant hommage à Ilan Halimi: deux hommes interpellés
-
Un tireur tue deux écoliers et en blesse 14 autres dans une église à Minneapolis
-
Hongrie : une vidéo d'un "palais" de la famille Orban atteint 700.000 vues
-
Toni, hippopotame pygmée, nouvelle recrue du zoo de Mulhouse
-
Israël intensifie ses opérations autour de Gaza-ville, réunion à la Maison Blanche
-
La Bourse de Paris s'octroie une pause après avoir perdu plus de 3% en deux jours
-
L'Europe se réarme à coups d'obus de l'Allemand Rheinmetall
-
Le Danemark présente ses excuses aux victimes de la contraception forcée au Groenland
-
Orages: 28 départements en vigilance orange, une femme tuée par une chute d'arbre
-
Budget: les syndicats veulent mobiliser ensemble, mais sont divisés sur le 10 septembre
-
Royaume-Uni: accusé de viol, Paul Gallagher, frère de Liam et Noel, devant la justice
-
Wall Street ouvre en petite baisse, suspendue aux résultats de Nvidia
-
Kenya: un célèbre militant très critique du président Ruto annonce sa candidature pour 2027
-
Mondial-2026/qualifications: Rabiot appelé avec les Bleus, première pour Akliouche
-
Top 14: Atonio, devenu entraîneur-joueur, rêve encore du Mondial-2027
-
Taïwan: trois personnes inculpées pour avoir volé des secrets commerciaux à TSMC
-
Equateur: comment le crime et l'extorsion ont éteint la fête à Guyaquil
-
En Alsace, l'incroyable montage d'une fidèle réplique de tour Eiffel
-
Le Kremlin "défavorable" au déploiement de troupes européennes en Ukraine
-
Vote de confiance: Macron en "soutien total" au choix de Bayrou
-
Inde: des inondations et glissements de terrain font au moins 30 morts dans le nord-ouest
-
Tatouages, piercings: plus que deux mois d'attente pour donner son sang
-
Israël intensifie ses opérations près de Gaza-ville, réunion à la Maison Blanche
-
Cisjordanie: nouvelle opération militaire israélienne à Naplouse
-
Le chikungunya toujours sur une pente croissante dans l'Hexagone
-
Spatial: la start-up allemande Isar Aerospace décroche son premier contrat avec l'ESA
-
La "REF" du Medef s'ouvre, à nouveau sous le signe de l'inconnue politique
-
Pékin glorifie le rôle des communistes pour les 80 ans de la victoire de 1945
-
Argentine: contre l'obsolescence électronique, un collectif recycle et innove
-
Eurobasket-2025: l'"Ours dansant" Yabusele apporte un peu plus sa patte
-
Au Danemark, la découverte d'un premier "portrait" d'un Viking
-
La Bourse de Paris prudente, entre budget et Nvidia
-
Foetus et squelettes: dans un musée américain, des restes humains au coeur d'un débat éthique
-
"Une invasion": face au surtourisme, Paris veut moins de cars
-
Chaleur: Tokyo enregistre un record de 10 jours consécutifs à 35°C ou plus

Un air de "fin du monde": La Réunion en partie dévastée par le cyclone Garance
"On aurait dit que c'était la fin du monde": comme cette habitante de Saint-Denis, les Réunionnais restent dimanche sous le choc, deux jours après le passage dévastateur sur l'île du cyclone Garance, tuant quatre personnes.
L'heure est dimanche aux travaux de nettoyage et de déblaiement après le passage du cyclone et de ses vents à plus de 200 km/h.
Les réseaux électriques continuent d'être progressivement remis en route mais 90.000 personnes (21% des abonnés) restent privées d'alimentation, a indiqué dimanche en fin de journée la préfecture, précisant que l'alimentation était "entravée par la perte de 21 pylônes, détruits" par le vent.
L'accès à l'eau reste aussi perturbé, avec 65.000 personnes encore privées d'eau courante, selon la préfecture, qui a mis en place une cellule pour résoudre ce problème et déployé 60 citernes sur l'île.
Téléphonie et internet sont aussi perturbés, obligeant la préfecture à disposer huit kits Starlink (kits satellitaires pour l'internet haut débit) sur le territoire.
- "Tout est perdu !" -
La route du littoral reliant l'ouest au nord de l'île a été rouverte à la circulation dimanche à la mi-journée. Construite en partie sur la mer, cet axe majeur de circulation était fermé depuis jeudi soir.
Il a redit que "deux vagues de renforts nationaux sont prévues pour venir en aide à la population", avec une centaine de pompiers en provenance de Mayotte, acheminant cinq tonnes de matériel, ainsi qu'un escadron de gendarmerie avant lundi, "100 personnels de la Sécurité civile" arrivant de métropole.
Mais en attendant chez les habitants, le traumatisme est très présent.
A La Colline, un quartier excentré de Saint-Denis difficilement accessible autrement qu'en véhicule tout terrain, une Réunionnaise confie, sous couvert de l'anonymat, avoir cru "ne plus jamais voir un autre jour".
"On aurait dit que c’était la fin du monde, la rivière était en crue, la pluie tombait sans arrêt et le vent soufflait très fort", décrit-elle. "Regardez tout ça, nous n’avons plus rien, tout est perdu !", lance-t-elle en montrant un amoncellement de tôles tordues, d’arbres arrachés et de détritus recouvert de boue qui s’étalent sur quelques centaines de mètres.
Son voisin, qui requiert aussi l’anonymat -"parce que je ne parle pas en mon nom propre, mais au nom de tout le monde"-, abonde dans son sens: "Des habitants ont dû se sauver eux-mêmes. Certains ont nagé pour survivre et se sont accrochés aux toits. Des bébés ont été placés dans des seaux et dans des paniers pour les protéger des eaux en furie".
Après le cyclone, un épisode météorologique "brutal et puissant", l'île, qui compte plus de 880.000 personnes, reste "défigurée", selon les termes du préfet.
De nombreuses localités, en plus des vents violents, ont été traversées par des coulées de boue provenant des rivières en crue ou des ravines se jetant dans l'océan.
"Il va y avoir beaucoup de travaux de remise en état: beaucoup de routes sont encombrées par des branchages, voire par des arbres en travers de la route, des routes sont inondées, des routes sont coupées, emportées, des ponts sont coupés", a prévenu dès vendredi le préfet de l'île, Patrice Latron.
- Agriculture dévastée -
Nombre d'habitants expriment leur colère. "Regardez tout ça, nous n’avons plus rien, tout est perdu !", lance une habitante de La Colline en montrant un amoncellement de tôles tordues, d’arbres arrachés et de détritus recouvert de boue qui s’étalent sur quelques centaines de mètres.
Contactée par l’AFP, la mairie de Saint-Denis a assuré dimanche qu’un détachement de militaires des forces armées de la zone sud de l'océan Indien (FAZSOI) et l’élue municipale du secteur s'étaient rendus sur place à la mi-journée.
Les militaires procèdent au déblayage, au nettoyage et à la sécurisation du quartier.
Alimenté par le ronronnement des tronçonneuses et le raclement de pelleteuses sur les chaussées, un bruit de fond est audible dans plusieurs quartiers de Saint-Denis.
Dans le centre-ville de la préfecture de l'île, Marjorie Bénard, sabre en main, hache en morceaux une grosse branche qui obstrue l'entrée de son jardin. "Avec mon mari et les enfants nous n'arrêtons de tailler, hacher et balayer depuis samedi matin", raconte-t-elle à l'AFP.
Elle se dit "un peu fatiguée" et "surtout préoccupée": chez elle, deux baies vitrées ont volé en éclats sous la force des vents. "Maintenant on peut entrer dans la maison comme dans un moulin."
Le cyclone a aussi eu des conséquences dévastatrices pour l'agriculture réunionnaise.
"Ça fait bientôt 17 ans que j'habite ici. Et j'ai jamais vu mon jardin comme ça un lendemain de cyclone", se désole Jean-Christophe Hoarau, qui cultive à L'Etang-Salé (sud-ouest) melons et concombres en serre.
Tous ses arbres fruitiers ont été détruits. Il ne lui reste que ses cultures sous serres pour subvenir à ses besoins. Au total, il estime avoir perdu 75% de sa production.
S.Spengler--VB