-
Etats-Unis: un avion-cargo s'écrase près de l'aéroport de Louisville
-
Ligue des champions: le Bayern fait tomber Paris, Liverpool domine le Real
-
Ligue des champions: le PSG tombe face au Bayern, toujours invaincu, et perd Dembélé et Hakimi
-
Ligue des champions: Monaco s'impose avec courage à Bodoe/Glimt et se relance
-
Ligue des champions: Liverpool rugit de plaisir contre le Real Madrid
-
Ligue des champions: la poisse poursuit le PSG, qui tremble pour Dembélé et Hakimi
-
Décollage réussi pour la fusée européenne Ariane 6 en Guyane
-
Wall Street termine en baisse, s'inquiète de niveaux de valorisation trop élevés
-
Le président syrien à la Maison Blanche le 10 novembre
-
"L'avenir d'ArcelorMittal France incertain", plan social "ou non", selon un rapport d'expertise
-
Pays-Bas: le centriste Jetten lance les négociations de coalition, Wilders concède sa défaite
-
Sortie de prison des deux derniers Français détenus en Iran
-
Lula: la COP à Belem sera "la meilleure de toutes"
-
Climat: le monde reste sur une trajectoire de réchauffement catastrophique
-
Masters WTA: Sabalenka proche des demi-finales, Gauff relancée, Paolini éliminée
-
Le parquet de Paris enquête sur une possible "promotion du suicide" par TikTok
-
Le procès du cimentier Lafarge pour financement du terrorisme s'ouvre sur des débats procéduraux
-
Soudan: le ministre de la Défense affirme que la guerre va continuer
-
En plein scandale, Shein s'apprête à s'installer au BHV à Paris
-
Lula ne veut pas d'une "invasion terrestre" américaine du Venezuela
-
Isabelle Ithurburu relance "Stars à domicile" sur TF1 plus de 20 ans après
-
Lecornu promet de "protéger" Exaion, une pépite d'EDF lorgnée par l'américain Mara
-
Aux Etats-Unis, record en vue pour la paralysie budgétaire
-
Violences électorales: la Tanzanie lève le confinement mais veut bloquer la diffusion d'images sanglantes
-
Décès de l'ancien vice-président américain Dick Cheney
-
Claude Bébéar, figure du capitalisme français et fondateur de l'assureur Axa, est décédé
-
Les surfeurs restent sur leur soif après la disparition de la vague de Munich
-
La "crise des inégalités" économiques menace la démocratie, selon un rapport du G20
-
Masters WTA: Gauff relancée après sa victoire face à Paolini, éliminée
-
Wall Street recule, à cause de prises de bénéfices
-
New York élit son maire: Mamdani, farouche opposant à Trump, net favori
-
Dans les régions afghanes frappées par des séismes, l'angoisse de l'hiver
-
Victoire en justice pour le militant britannique d'extrême droite Tommy Robinson
-
Le Nigeria répond à Trump qu'il ne tolère aucune persécution religieuse
-
David Beckham décoré par Charles III lors d'une cérémonie au château de Windsor
-
Le procès du cimentier Lafarge pour financement du terrorisme s'est ouvert à Paris
-
XV de France: Le Garrec en pole position devant Lucu comme N.9 face aux Springboks
-
Le Goncourt attribué à Laurent Mauvignier pour "La maison vide"
-
Super Lune: une Lune un peu plus grosse et lumineuse mercredi
-
Climat: réchauffement de moins de 2 degrés en 2100 "hors de portée", pour TotalEnergies
-
Répliques de missiles et faux cercueils israéliens: l'Iran commémore la prise de l'ambassade américaine
-
Une conférence Travail et Retraites pour relancer le dialogue social mais sans le Medef
-
XV de France: Le Garrec probable N.9 contre les Springboks
-
Le prix Goncourt attribué à Laurent Mauvignier pour "La maison vide"
-
Décès de l'ancien vice-président américain Dick Cheney à 84 ans (médias)
-
Budget: Macron critique ceux qui empêchent les "champions" d'avancer
-
Doutes sur l'IA et les taux, prises de bénéfices: les Bourses reculent
-
La conférence Travail et Retraites, pour relancer le dialogue social avant la campagne présidentielle
-
Rugby: avant les retrouvailles avec l'Afrique du Sud, les Bleus dédramatisent
-
Turquie: espoir de libération pour l'opposant Demirtas après une décision européenne
Variole du singe : au delà des lésions, les stigmates psychologiques
Si la variole du singe fait principalement écho à des lésions cutanées et à des accès de fièvre, les personnes atteintes souffrent aussi des répercussions psychologiques liées à la maladie, préviennent d'anciens malades et soignants.
"On ne sort pas indemne d'une maladie qui nous a fait très mal, enfermé pendant trois semaines avec, en plus, le poids de la discrimination", confie Corentin Hennebert, 27 ans, qui a publiquement pris la parole après avoir été "l'un des premiers cas" français. Depuis sa rémission, il est sollicité par d'autres malades qui font comme lui état du "coût psychologique" de la maladie.
"Il y a une détresse psychologique qui est liée à plusieurs choses", explique Nathan Peiffer-Smadja, infectiologue à l'hôpital Bichat (Paris), qui a coordonné une étude clinique sur les patients infectés.
D'une part, "la douleur" et les éventuelles "séquelles, notamment esthétiques", d'autre part, le fait d'être atteint par "une maladie dont les gens n'ont jamais entendu parler" et qui survient après deux années d'épidémie de Covid-19, entraînant un nouvel isolement de trois semaines.
Une petite partie des malades développe des lésions internes, notamment proctologiques, "extrêmement douloureuses" et qui nécessitent parfois l'hospitalisation voire une intervention chirurgicale, explique-il.
- "Lames de rasoir" -
Ce fut le cas pour Corentin Hennebert: "J'avais constamment l'impression qu'on m'enfonçait des lames de rasoir, je n'arrive pas à trouver d'autre comparatif tellement c'était fort", raconte-t-il.
Avant d'être placé sous tramadol, un puissant antidouleur, il avait "perdu 7 kg sur trois jours" car il ne s'alimentait plus. "Je ne pensais qu'à la douleur", se souvient-il. "Et je ne suis pas le seul, d'autres m'ont contacté pour me dire qu'ils étaient à bout, qu'ils pleuraient tout le temps".
Épargné par ces souffrances, Sébastien Tuller, 32 ans, raconte avoir, lui, été affecté par l'aspect des lésions. "C'était vraiment moche et je ne savais pas quoi faire. J'angoissais énormément d'en voir apparaître sur mon visage".
"Dès qu'une maladie est visible, elle fait peur parce qu'elle devient potentiellement stigmatisante", observe Michel Ohayon, directeur du 190, un centre de santé sexuelle, faisant le parallèle avec "le sarcome de Karposi" qui était "le symptôme du Sida".
Une comparaison souvent reprise par les personnes concernées. Car si les deux maladies "n'ont rien à voir" en termes de gravité, la variole du singe "vient réveiller des traumatismes du VIH", estime Nicolas Derche, directeur national du pôle de santé communautaire du groupe SOS, qui regroupe 650 structures sociales et médico-sociales.
- Le trauma ravivé du VIH -
"Chez les personnes séropositives, cela a réactivé des choses très violentes", qu'il s'agisse de la "peur d'un diagnostic" ou de "revivre une stigmatisation forte", rapporte Vincent Leclercq, militant à Aides.
Comme ce fut le cas avec le VIH, la variole du singe circule actuellement principalement au sein de la communauté HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes), ce qui a entraîné un regain de discriminations.
"Il y a beaucoup d'homophobie ordinaire et cela a un vrai impact sur la santé mentale", témoigne Sébastien Tuller, militant LGBT et juriste, qui raconte avoir reçu des torrents d'insultes et de remarques désobligeantes.
"Beaucoup ne disent pas qu'ils ont le monkeypox ou qu'ils l'ont eu, par peur d'être stigmatisés", rapporte-t-il. "Des jeunes surtout, qui n'ont pas encore fait leur coming-out" auprès de leur famille, ou des personnes qui ont peur de voir leur orientation sexuelle révélée à leur employeur en raison de la durée de l'isolement (trois semaines).
En août, Santé Publique France relevait des "difficultés d'ordre psychologique et relationnel" rapportées via la ligne "Monkeypox info service". L'association qui gère ce service d'écoute précise à l'AFP que 22% des appels portent sur ces thématiques.
Parmi les autres répercussions observées, les effets sur la santé mentale "de la précarisation" engendrée pour certains, comme les auto-entrepreneurs ou les travailleurs du sexe, par les trois semaines d'isolement, et la "dégradation de la vie sexuelle", indique Nicolas Derche.
Par crainte d'être contaminées ou de contaminer, de nombreuses personnes ont cessé toute activité sexuelle depuis des mois, ou rencontrent des problèmes de libido, expliquent les associations.
Heureusement, souligne M. Derche, "l'expérience du VIH" a permis de développer "l'approche de santé communautaire" et "la prise en charge des personnes exposées" et d'ainsi "venir en soutien aux personnes qui sont aujourd'hui confrontées au monkeypox".
W.Lapointe--BTB