-
Doctolib condamné à 4,6 millions d'euros d'amende pour abus de position dominante
-
La Bourse de Paris digère une nouvelle vague de résultats
-
Le Louvre a négligé la sécurité au profit de l'attractivité, critique la Cour des comptes
-
Quand Trump utilise l'IA pour se glorifier et dénigrer ses adversaires
-
Île d'Oléron: le suspect toujours en garde à vue, son profil scruté
-
"Racines du ciel" dans les savanes ivoiriennes: les éco-guerriers de la Comoé
-
Ligue Europa: Lyon vise le sans-faute, Lille à la relance
-
Le typhon Kalmaegi se dirige vers le Vietnam après avoir fait plus de 140 morts aux Philippines
-
NHL: Alex Ovechkin premier joueur à atteindre les 900 buts
-
Le droit à l'avortement menacé en Europe, alerte Amnesty International
-
COP30: l'IA renforce la désinformation sur le climat, selon une ONG
-
Climat: le pic des émissions chinoises attendu d'ici 2030, et non dès 2025, selon des experts
-
RTL fêtera mi-novembre les 25 ans de Laurent Gerra sur son antenne
-
Meghan Markle s'apprête à faire son retour au cinéma, selon des médias américains
-
Le procès contre Boeing se recentre sur une seule victime après un accord à l'amiable
-
Les actionnaires de Tesla votent sur le package à 1.000 milliards de Musk
-
NBA: Wembanyama frustré, le Thunder battu
-
Le typhon Kalmaegi se dirige vers le Vietnam après avoir fait 140 morts aux Philippines
-
Parfum de crise gouvernementale en Belgique autour du budget
-
Argentine: nouveau procès de corruption pour une Cristina Kirchner crépusculaire
-
Transat Café L'Or: Tom Laperche et Franck Cammas, paire gagnante à Fort-de-France
-
Première COP en Amazonie, les dirigeants à Belem pour sauver la lutte climatique
-
À l'Assemblée, les socialistes obtiennent une victoire sur la CSG sur le capital
-
Ligue des champions: Manchester City et Foden déroulent contre Dortmund
-
Ligue des champions - Marseille s'enfonce, l'Inter tient le rythme des leaders
-
Ligue des champions: L'OM, affaibli et malheureux, tombe encore face à l'Atalanta
-
Wall Street profite de données économiques meilleures qu'attendu
-
Trump brandit la menace du "communisme" après de cuisants revers électoraux
-
La Cour suprême se montre sceptique face aux droits de douane de Trump
-
Masters WTA: Rybakina et Anisimova en demies, Swiatek à terre
-
Trump paye les promesses non tenues sur le coût de la vie
-
Enfants: l'exposition à certains polluants de l'air, potentiel facteur de risque de leucémies aiguës
-
Le Mexique intensifie sa lutte contre les cartels après le meurtre d'un maire antinarcos
-
Harcelée sexuellement, la présidente du Mexique riposte
-
Vingt-neuf minutes sous l'eau, l'exploit à couper le souffle d'un apnéiste croate
-
XV de France: "Peu importe le résultat" face aux Springboks, assure Ntamack
-
Île d'Oléron: un conducteur, inconnu des services de renseignement, blesse volontairement cinq personnes
-
Au Pakistan, des Sikhs indiens "accueillis chaleureusement" malgré les tensions
-
Guillaume Meurice contre Radio France: audience aux prud'hommes le 10 décembre
-
La Cour suprême se penche sur les droits de douane massifs imposés par Trump
-
Foot: Mbappé et le PSG ont rendez-vous aux prud'hommes le 17 novembre
-
Bruxelles voudrait parachever le réseau à grande vitesse européen d'ici 2040
-
La discrétion, gage de survie des postes de commandement dans la guerre de haute intensité
-
L'humour, les pubs, le courage: le prince Harry rend hommage à l'identité britannique
-
XV de France: quels Bleus pour retrouver les Springboks deux ans après ?
-
Au Soudan, des images satellite pour témoigner des massacres d'El-Facher
-
Thomas Pesquet et Étienne Klein défendent "un optimisme raisonné" dans un livre
-
Bouygues s'associe au projet de centrale Sizewell C au Royaume-Uni
-
Île d'Oléron: un conducteur blesse 10 personnes, enquête pour tentatives d'assassinats
-
La Bourse de Paris sans direction claire dans un environnement d'aversion pour le risque
Nouvel An aux urgences à Avranches: une nuit de répit pour "ne pas péter les plombs"
"Ce sont des nuits comme celles-là qui nous permettent de ne pas péter les plombs", lâche Catherine Victor, 39 ans, infirmière aux urgences du centre hospitalier Avranches-Granville (CHAG), quelques minutes après le passage à la nouvelle année.
Réunie dans la salle des médecins, l'équipe soignante se regarde, bras ballants: "on n'a jamais vu une Saint-Sylvestre aussi calme". Renforcés d'une infirmière pour cette nuit traditionnellement mouvementée, les urgentistes d'Avranches n'auront finalement pas affronté l'agitation promise.
Malgré la grève des généralistes, la "triple épidémie" hivernale (Covid, grippe et bronchiolite), et un système de santé à bout de souffle, le personnel des urgences a pu trinquer et se livrer aux embrassades de rigueur dans cette ville du sud de la Manche pour célébrer la nouvelle année dans un calme rare après de longs jours de galère.
Une heure avant, pendant la pause cigarette avec cinq collègues devant la rampe d'accueil, "remplie de brancards il y a 48h" mais aujourd'hui déserte, Catherine faisait part d'une statistique inquiétante entendue dans la journée selon laquelle "un tiers" des infirmiers souhaiteraient quitter leur métier.
Le petit groupe acquiesce, ils connaissent les raisons de ce désamour.
"On renvoie les patients chez eux plus tôt à cause du manque de lits, tout le monde est débordé, le constat est unanime: ça se déshumanise à vitesse grand V, on est parfois à la limite de la maltraitance", dénonce Emmanuelle Debost, 52 ans, infirmière en cardiologie depuis 28 ans, dont 23 dans cet hôpital.
Arnaud Joly, chef du service, rentre d'une intervention avec le SMUR, un arrêt cardiaque dont la victime, un homme de 50 ans, ne se relèvera pas.
Il accuse le coup avant de livrer son spleen: "A Avranches, on est en très grande difficulté en termes de ressources médicales, on manque de lits dans les étages, donc les patients des urgences restent aux urgences".
En hospitalisation courte durée, il y a quatre lits aux urgences du CHAG, habituellement doublés en mettant deux patients par chambre.
C'est loin d'être suffisant, selon M. Joly. "Jeudi pour huit lits nous avions trente patients, et ça c'est habituel, certains passent la nuit dans des salles de bain, dans les couloirs, notre quotidien n'est pas facile, ce n'est pas le bonheur sur terre", ajoute-t-il.
- "Cercle vicieux" -
La crise du Covid a été la goutte d'eau pour beaucoup, entraînant "une vague de départs il y a deux ans", déplore le chef de service. "On était tombé à quatre médecins alors qu'il en faudrait une quinzaine pour que le service tourne rond, aujourd'hui nous sommes six mais c'est un cercle vicieux, plus on manque de personnel plus c'est difficile pour ceux qui restent".
Passé le tri de l'accueil, Juliette, 94 ans, ricane sur son brancard des flatteries de l'ambulancier: "vos papiers disent que vous avez 94 ans, mais ce n'est pas vous ce n'est pas possible". L'infirmière en rajoute: "Vous mettez de la crème de jour tous les matins?".
"Non", répond-elle, "mais j'embête les gens" par son admission au CHAG après une chute a priori sans gravité, et elle n'est pas prête de rentrer chez elle.
Avec les coupes budgétaires, le transport des patients peine aussi à s'organiser. Les arrivées se font de manière autonome, ou par le biais des pompiers, du SMUR ou d'ambulances privées.
Mais pour les scanners, les transferts interhospitaliers du secteur et les retours à domicile, dans l'ordre de priorité, il n'y a qu'un seul ambulancier privé.
Résultat: sur les quatre patients déchargés à 18h, un homme était toujours en attente de transfert à une heure du matin.
J.Horn--BTB