
-
Après plus de deux heures, la réunion entre Trump et Poutine se poursuit
-
Foot: Liverpool lance sa saison de Premier League en battant Bournemouth 4 à 2
-
L1: Marseille se fait surprendre par un Rennes à dix
-
Trump offre à Poutine un retour très chorégraphié sur la scène diplomatique
-
Incendies: un premier mort au Portugal, alerte maximale en Espagne
-
Wall Street clôture sans entrain après des données économiques en demi-teinte
-
Le sommet entre Trump et Poutine en Alaska a commencé avec une poignée de main historique
-
Tennis: Rybakina bat Sabalenka et défiera Swiatek en demi-finale
-
Sur le littoral ivoirien, exhumer ses proches face à la montée des eaux
-
La Bourse de Paris termine en hausse, entre Ukraine et indicateurs aux Etats-Unis
-
Athlétisme: Michael Johnson met son Grand Slam Track sur pause en raison de problèmes financiers
-
Au Pakistan, la mousson fait près de 200 morts en 24 heures
-
Wall Street ouvre en ordre dispersé, digère de nouveaux indicateurs
-
Au Pakistan, la mousson fait plus de 160 morts en 24 heures
-
Enquête ouverte après l'abattage d'un olivier à la mémoire d'Ilan Halimi, indignation unanime
-
Tennis: Térence Atmane, le grand potentiel qui perce à Cincinnati
-
Un olivier rendant hommage à Ilan Halimi abattu, indignation face à "la haine antisémite"
-
MotoGP: chez Yamaha ou ailleurs, Fabio Quartararo veut "regagner"
-
Nuit blanche à Genève, pas de traité plastique et maintenant ?
-
Charles III rappelle le coût des conflits pour les 80 ans de la fin de la guerre dans le Pacifique
-
"Ici c'est l'enfer": travailler devant un four en plein été saoudien
-
Bourse de Paris: des indicateurs et la rencontre Trump-Poutine en ligne de mire
-
Bayrou dénonce "la haine antisémite" qui a "fauché" l'arbre hommage à Ilan Halimi
-
Snoop Dogg, Ryan Reynolds, Ed Sheeran: ces célébrités qui investissent en D2 anglaise
-
Espagne: le Real Madrid en mode reconquête face au Barça de Flick, l'Atlético armé pour lutter
-
Ligue 1/Nice: "Je repars au combat", assure Franck Haise à l'AFP
-
Hong Kong: report des plaidoiries au procès de Jimmy Lai
-
Angleterre: de Cherki à Le Bris, les nouveaux Français de Premier League
-
Angleterre: Liverpool défend sa couronne, après les larmes et les transferts
-
Les dermatologues à fleur de peau sur la question de leurs effectifs
-
Inde: au moins 60 morts dans les inondations, les recherches se poursuivent
-
La première compétition mondiale de robots humanoïdes commence en Chine
-
Le réseau de froid, solution "vertueuse" pour climatiser
-
Ligue 1: la raison et l'ambition pour l'OM, qui débute à Rennes
-
Pas de traité plastique à Genève
-
Ligue 1: Paris et les autres
-
Tennis: Gracheva bat Seidel et passe en quarts à Cincinnati
-
Tennis: "super-Atmane" défiera Sinner en demi-finale à Cincinnati après un nouvel exploit face à Rune
-
Trump et Poutine en Alaska, le moment de vérité
-
Traité plastique: un nouveau compromis mais pas encore d'accord
-
Présidentielle en Bolivie: les communautés autochtones face au changement
-
La princesse Anne fête ses 75 ans, sans la moindre envie de ralentir
-
Quasiment toute la France en orange au 8e jour de la vague de chaleur
-
Israël: un projet majeur de colonisation en Cisjordanie suscite des condamnations
-
Serbie: deuxième soirée d'affrontements entre manifestants et partisans du pouvoir
-
Pollution plastique: les négociations prolongées mais restent dans le flou
-
Basket: la France bat l’Espagne pour son premier gros test avant l’Euro
-
Trump veut tenir Poutine en respect et impliquer l'Ukraine dans de futures discussions
-
YouTube va deviner l'âge des utilisateurs grâce à l'IA
-
Wall Street quasi-stable après une hausse inattendue des prix à la production

Les Afghans chassés d'Iran, de retour avec "rien du tout"
Sous un soleil de plomb, dans la poussière de la frontière rocailleuse entre l'Iran et l'Afghanistan, la fratrie Shademani s'accroche à ses valises, dernier vestige d'une vie rayée d'un trait par leur expulsion vers leur pays désormais aux mains des autorités talibanes.
Au milieu des milliers de migrants afghans qui traversent aujourd'hui le poste-frontière d'Islam Qala, Hajjar Shademani et ses trois frères et soeurs racontent à l'AFP le raid de la police à leur domicile de Chiraz avant d'être reconduits de force dans un pays qu'ils n'avaient jamais vu.
Il y a 40 ans, leurs parents fuyaient le début de décennies de guerre en Afghanistan pour s'installer dans la République islamique voisine.
Mais "l'Iran ne nous a jamais acceptés", dit à l'AFP Hajjar, 19 ans, qui se demande désormais ce qu'elle va devenir dans un pays "où nous n'avons rien du tout".
Surtout, la jeune femme sait qu'avec ce retour, elle a perdu un droit précieux: celui d'étudier dans le seul pays au monde qui interdit les filles d'aller à l'école au-delà de 12 ans.
"J'adore étudier", lance-t-elle, pas peu fière, en anglais. "Je voulais vraiment continuer mais je crois que je ne peux pas en Afghanistan".
Sa présence, comme celle de nombreuses femmes portant le voile à l'iranienne et d'enfants et d'adolescents en habits occidentaux plutôt que le shalwar qameez traditionnel revenu en force avec les autorités talibanes, est une nouveauté à Islam Qala.
- Cartons et téléphone cassé -
Avant, ici, à la pointe de la province occidentale d'Hérat, passaient plutôt des jeunes hommes seuls: à la recherche d'un travail en Iran, empruntant les chemins de la contrebande ou de retour après expulsion.
Mais désormais l'ONU s'inquiète d'une "tendance nouvelle et préoccupante": deux fois plus de familles afghanes ont été expulsées par Téhéran en mai qu'en avril. Et alors que jusqu'à présent le pays forçait au retour des jeunes hommes en majorité, il expulse désormais des familles.
Aujourd'hui, le rythme s'accélère encore alors qu'approche la date butoir fixée par l'Iran pour le départ de "quatre millions d'Afghans illégaux" - dimanche prochain.
Du 21 au 28 juin, 131.912 Afghans ont traversé la frontière, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Et "691.049 retours, dont 70% forcés" ont eu lieu depuis janvier.
Aucun des Afghans de retour rencontrés par l'AFP n'a évoqué la récente guerre déclenchée par Israël en Iran comme raison pour le départ. Tous en revanche parlent des pressions et des arrestations visant les Afghans qui, comme dans l'autre pays voisin, le Pakistan, sont régulièrement accusés de tous les maux.
Yadullah Alizada, qui a été arrêté, jeté en centre de détention et descend désormais d'un bus en Afghanistan, n'a rien eu le temps de prendre avec lui.
A 37 ans, celui qui était encore récemment journalier en Iran n'a plus que les habits qu'il porte et un téléphone cassé pour tenter de contacter sa famille toujours en Iran.
"Mes trois enfants sont là-bas, ils sont malades et ne savent pas comment venir ici", se lamente cet homme, décidé à dormir sur des cartons à Islam Qala jusqu'à ce qu'il trouve le moyen d'amener ses enfants.
- "Aucun homme pour travailler" -
Son unique espoir désormais? Trouver un travail dans sa province de Daikundi, dans le centre de l'Afghanistan. Une gageure dans un pays où pauvreté et chômage ne cessent de gonfler alors que les autorités, qu'aucun pays au monde ne reconnaît, ont perdu la grande majorité de l'aide qui était versée à la République renversée.
Samedi, le vice-Premier ministre afghan Abdul Salam Hanafi est venu à Islam Qala promettre qu'"aucun Afghan ne sera privé de ses droits en Iran" et que les biens confisqués ou abandonnés seraient rendus aux migrants expulsés.
Depuis le début de l'année, plus d'un million d'Afghans sont revenus au pays, chassés d'Iran mais aussi du Pakistan.
Dans ce contexte, les agences onusiennes et les ONG se disent désemparées: elles ont perdu une bonne partie de leurs fonds alors même qu'elles anticipent que jusqu'à six millions d'Afghans pourraient être forcés de quitter les deux pays.
A Hérat, chef-lieu de la province éponyme, l'OIM parvient à peine à distribuer un repas chaud, offrir une nuitée et une aide pour un nouveau départ aux plus vulnérables.
Mais cela est loin de suffire pour Bahara Rashidi, 19 ans, partie en Iran avec ses huit soeurs à la mort de leur père. Là-bas, elle travaillait pour nourrir toutes ces bouches mais ici, dit-elle, "nous n'avons aucun homme dans notre famille qui pourrait travailler".
"Nous n'avons ni maison ni argent, nous n'avons rien du tout".
N.Schaad--VB