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Funérailles nationales en Iran pour les morts de la guerre des 12 jours
Funérailles nationales en Iran pour les morts de la guerre des 12 jours / Photo: © AFP

Funérailles nationales en Iran pour les morts de la guerre des 12 jours

L'Iran organise samedi des funérailles nationales pour une soixantaine de hauts gradés et de scientifiques nucléaires tués pendant la guerre de 12 jours déclenchée par Israël, au quatrième jour d'un fragile cessez-le-feu et alors que Donald Trump menace d'attaquer à nouveau le pays.

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Vendredi, le président américain a affirmé que les Etats-Unis mèneraient "sans aucun doute" de nouvelles frappes en Iran si le pays enrichissait l'uranium à des niveaux lui permettant d'obtenir des armes nucléaires. Il a aussi accusé le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, de manquer de reconnaissance, affirmant lui avoir évité "une mort affreuse et ignominieuse".

"Je savais exactement où il s'abritait, et je n'ai pas voulu laisser Israël ni les forces armées américaines, de loin les plus puissantes et les plus grandes du monde, mettre fin à sa vie", a martelé Donald Trump dans un message extraordinairement virulent sur son réseau Truth social, se vantant d'avoir infligé "une raclée" à l'Iran.

Les Etats-Unis ont bombardé trois sites nucléaires en Iran dans la nuit du 21 au 22 juin, se joignant à l'offensive déclenchée par Israël le 13 juin dans le but affiché d'empêcher le pays de se doter de la bombe atomique.

"Israël a agi au dernier moment possible face à une menace imminente contre lui, la région et la communauté internationale", a encore affirmé vendredi sur X le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar.

L'Iran, de son côté, a toujours nié vouloir construire la bombe atomique et revendique le droit de mener un programme nucléaire civil.

Téhéran a aussi démenti qu'il allait reprendre les négociations avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire, comme l'avait soutenu Donald Trump à La Haye lors d'un sommet de l'Otan.

- "Irrespectueux et inacceptable" -

"Si le président Trump souhaite réellement conclure un accord, il devrait mettre de côté son ton irrespectueux et inacceptable à l'égard du guide suprême iranien, le grand ayatollah Khamenei, et cesser de blesser ses millions de partisans sincères", a écrit sur X le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi.

"Le grand et puissant peuple iranien, qui a montré au monde que le régime israélien n'avait PAS D'AUTRE CHOIX que de courir vers +papa+ pour éviter d'être anéanti par nos missiles, n'apprécie guère les menaces et les insultes", a-t-il déclaré. "La bonne volonté engendre la bonne volonté, et le respect engendre le respect".

Plusieurs importants commandants des forces armées iraniennes, dont les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, ainsi qu'une dizaine de scientifiques nucléaires, ont été tués par les bombardements israéliens. Les autorités iraniennes se préparent à leur rendent hommage samedi matin au cours de funérailles nationales.

Samedi "sera un jour historique pour l'Iran islamique et l'histoire de la révolution", a déclaré vendredi à la télévision d'Etat Mohsen Mahmoudi, un responsable religieux pour la province de Téhéran.

Les funérailles débutent à 08H00 (04H30 GMT) dans le centre de la capitale iranienne, sur la célèbre place Enghelab (Révolution) où aura lieu une brève cérémonie. Le cortège funèbre se rendra ensuite place Azadi (Liberté), distante de 11 kilomètres, a précisé M. Mahmoudi.

Mohammad Bagheri, puissant général des forces armées iraniennes et tué au premier jour de la guerre, sera enterré avec sa femme et sa fille, selon Mohsen Mahmoudi.

M. Bagheri était le plus haut gradé des forces iraniennes, responsable à la fois de l'armée, du Corps des Gardiens de la Révolution mais aussi du programme balistique du pays. Il travaillait directement sous l'autorité du guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, ultime décisionnaire et commandant en chef des forces armées.

Ali Khamenei, au pouvoir depuis 1989, a dans le passé présidé les funérailles nationales, notamment l'an dernier après la mort dans un accident d'hélicoptère du président Ebrahim Raïssi. Sa présence samedi n'a toutefois pas été confirmée.

Selon le ministère iranien de la Santé, au moins 627 personnes ont été tuées et près de 4.900 blessées parmi la population civile durant les 12 jours de guerre.

Les tirs iraniens de représailles vers Israël ont fait 28 morts, selon les autorités israéliennes.

T.Ziegler--VB