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Dans le nord-est de l'Ukraine, l'avancée russe menace les alentours de la ville de Soumy
Malgré une pluie battante, quelques personnes âgées s'aventurent dans les rues détrempées de Stetskivka, dans le nord-est de l'Ukraine, pour attraper un petit bus jaune et aller faire les courses à Soumy, capitale de la région éponyme.
Mais plus que les gouttes, ce sont les drones qui les inquiètent, car à 17 kilomètres au nord se trouve la frontière avec la Russie, qui pilonne sans cesse la zone depuis trois ans d'une invasion meurtrière.
Soumy fut le point de départ à l'été 2024 d'un raid ukrainien sur Koursk, territoire russe voisin, occupé en partie par les forces de Kiev pendant huit mois, avant qu'elles ne soient repoussées au printemps par les forces russes, appuyées par un contingent nord-coréen.
Ayant désormais franchi la frontière, les troupes de Moscou progressent rapidement vers Soumy, ville qui comptait environ 255.000 habitants avant la guerre lancée en février 2022.
L'armée russe a revendiqué la capture d'une série de villages frontalier, poussant les autorités ukrainiennes à ordonner des évacuations d'urgence dans plusieurs localités.
Si le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré vendredi que l'offensive russe dans cette région avait été "stoppée", les troupes russes n'en sont pas moins à une vingtaine de kilomètres de la capitale régionale, à portée de tir de leurs canons.
- "Tout a été détruit" -
Sous l'arrêt de bus, une dame âgée confie à l'AFP avoir emballé toutes ses affaires, au cas ou les troupes russes atteindraient Stetskivka, où les 5.500 habitants ont été remplacés par des militaires en garnison.
Dans sa petite échoppe, Galyna Golovko, 69 ans, fulmine. "J'ai peur. Personne ne sait ce qui arrivera au bus que nous prendrons," s'emporte-t-elle contre les drones explosifs russes qui visent tous les véhicules "depuis un mois".
Située à dix kilomètres d'une ligne de front qui s'enfonce au cœur de la région, Stetskivka est, selon Galyna, la dernière bourgade viable avant le plus fort des combats. Au-delà, "tout a été détruit, il ne reste plus aucun village".
Posée sur son comptoir, quelques billets dans une boîte en plastique sont autant de donations pour une famille qui a perdu sa maison, rasée par une bombe planante russe.
C'est l'une des raisons qui poussent Galyna à ne plus sortir, ni le soir, ni le matin, heures où drones sillonnent le ciel.
- "Zone tampon" -
À dix kilomètres plus au sud, Soumy ne semble pas s'émouvoir de la progression russe.
Sous d'élégants parapluies, les habitants se pressent dans des restaurants cossus pour savourer un pavé de saumon d'exception : presque assez pour oublier la proximité du front.
Mais les griffures des bombardements sur les façades rappellent cruellement que la ville est fréquemment frappée par Moscou. Et malgré l'apparente quiétude, quand le bruit des klaxons se tait, les détonations se font entendre dans le lointain.
Les rues se parent de bunkers de béton face aux attaques aériennes de plus en plus fréquentes, alors que Moscou veut établir une "zone tampon" pour bloquer de futures incursions ukrainiennes sur son territoire.
"Je ne comprends pas pourquoi ils font cela maintenant", s'interroge Anvar, commandant du bataillon de drones du 225e régiment d'assaut séparé, chargé de défendre la région et qui combat le long de la frontière.
"On a toujours des troupes dans la région de Koursk", assène-t-il à l'AFP dans un appartement qui sert de base à son unité.
Face à l'avancée russe, Anvar hausse les épaules : "L'ennemi tente d'avancer. Nous les repoussons. Parfois, nous avançons, parfois c'est eux". Il évoque une "guerre de positions" sur cette partie du front.
- "Je resterai" -
À côté de lui, un de ses hommes, les yeux collés au microscope, soude des microprocesseurs dans un silence monacal, seulement troublé par les cliquettements électroniques qui donne à la pièce des airs de laboratoire.
Au milieu des imprimantes 3D et des stocks de batteries, sa brigade adapte minutieusement des drones chinois pour les transformer en armes volantes, maintenant indispensables.
"C'est désormais une guerre des drones", lâche le commandant, qui assure que la Russie continue d'envoyer des vagues de soldats vers une mort certaine pour tenter de noyer les troupes de Kiev.
Depuis Stetskivka, Galyna en est sûre : ses "gars", les soldats ukrainiens, "vont tenir bon", et en attendant, elle "n'ira nulle part."
"Je resterai chez moi", lâche-t-elle, au bord des larmes, en martelant son comptoir du poing. "J'ai voyagé en Russie. Nous avons des amis là-bas, et de la famille. Avant tout allait bien," se souvient-elle.
"Un jour, toute cette folie prendra fin. La folie que Poutine a déclenché prendra fin", conclut-elle les yeux humides et les joues tremblantes.
C.Koch--VB