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Face à la flambée des prix du riz, les agriculteurs japonais sonnent l'alarme
La rizière de Satoshi Yamazaki, aux rangées de jeunes plants d'un vert éclatant, respire une ambiance paisible à l'heure où la flambée des prix du riz met cependant en exergue des problèmes structurels de l'agriculture japonaise.
En avril, le riz vendu dans les commerces nippons était deux fois plus cher qu'un an auparavant, envolée que le gouvernement tente ces derniers mois d'enrayer en débloquant les réserves stratégiques du pays.
Une initiative rare que Satoshi Yamazaki, cultivateur de 42 ans de la région du Niigata (centre), qualifie de signal d'alarme, y voyant "l'occasion pour le public de réfléchir à la manière dont le riz est produit".
Ce renchérissement depuis près d'un an a des facteurs multiples.
La récolte 2023 (consommée l'an dernier) avait été pénalisée par des chaleurs record, réduisant drastiquement l'offre. La demande de riz, elle, était gonflée par le renchérissement des aliments importés, ainsi que par une vague d'achats paniques déclenchés en août 2024 par un avertissement au "mégaséisme".
L'afflux record de touristes est accusé d'avoir encore grossi la consommation.
Surtout, des négociants stockaient du riz pour muscler leurs profits à terme, selon les experts.
- "Enorme opportunité" -
"Les consommateurs, ou plutôt les détaillants, nous obligent à produire du riz de haute qualité", explique M. Yamazaki, près des plants inondés étincelant au soleil.
Il assure que la flambée des prix ne lui fait pas gagner d'argent, car il vend l'essentiel de sa récolte directement aux détaillants ou consommateurs via des contrats conclus à l'avance.
Un modèle contournant l'habituel réseau de distribution nippon, qui inclut firmes de "nettoyage" du riz, grossistes, coopératives... l'acteur à chaque étape collectant sa marge.
Sa ferme du Niigata est un cas atypique: 80% des riziculteurs japonais travaillent à temps partiel, à petite échelle, et dépendent complètement des chaînes de production en place, selon l'agronome Kazunuki Oizumin, de l'Université de Miyagi.
Et la production n'a cessé de décroître ces dernières décennies: l'an dernier, la surface consacrée à la riziculture (en excluant le riz destiné à l'alimentation animale) est tombée sous 1,4 million d'hectares dans l'archipel, très en-deçà du pic de 3,3 millions en 1960.
Un déclin dû au vieillissement démographique et à la difficulté de trouver des successeurs aux cultivateurs.
Par ailleurs, une politique gouvernementale en vigueur depuis 1971 oblige les agriculteurs à réduire la superficie consacrée à la riziculture, au profit notamment d'autres céréales.
La mesure, censée maintenir stables les prix du riz, a contribué à réduire les marges de manœuvre en cas de tensions sur l'offre.
Toru Wakui, président d'une grande exploitation de la région d'Akita (nord), fustige cette politique: le Japon devrait "s'efforcer d'accroître sa production de riz et les exportations vers les marchés étrangers" tout en facilitant l'accès des jeunes à l'agriculture, déclare-t-il à l'AFP.
La crise actuelle est "une énorme opportunité" pour encourager l'émergence de grands exploitants à temps plein, beaucoup plus productifs et rentables, abonde l'universitaire Kazunuki Oizumin.
- "Vieux riz"? -
Le sujet "riz" est devenu politiquement sensible à l'approche des élections pour la Chambre haute du Parlement en juillet sur fond de frustration des consommateurs confrontés à une inflation générale persistante (+3,5% en avril).
Le ministre de l'Agriculture a dû démissionner en mai après s'être vanté de ne jamais acheter de riz lui-même puisqu'il en recevait gratuitement.
Son successeur Shinjiro Koizumi a, lui, décidé de céder directement aux détaillants le riz tiré des stocks stratégiques... provoquant aussitôt de longues files d'attente dans certains magasins.
Les efforts gouvernementaux semblent porter leurs fruits: le prix au détail moyen a légèrement baissé début juin pour la deuxième semaine consécutive, à 4.223 yens (25,55 euros) les cinq kilos.
Responsables de l'opposition et commentateurs ont cependant fustigé des stocks de "vieux" riz d'une qualité qui devrait selon eux les destiner aux animaux.
Ce dossier complique la situation du Premier ministre conservateur Shigeru Ishiba, le soutien public étant au plus bas depuis son élection en octobre.
M. Ishiba voit dans l'accroissement de la production une "solution" pour faire baisser les prix. Mais les défis sont nombreux.
Sataoshi Yamazaki, qui cultive 10% du riz en bio et a agrandi ses terres en louant des champs à de petits exploitants, souligne les difficultés du secteur: renchérissement des équipements, pénurie chronique de chauffeurs... "Peut-on ajouter ces coûts au prix du riz?", soupire-t-il.
B.Wyler--VB