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Présidentielle en Corée du Sud: à la frontière avec le Nord, l'espoir d'un apaisement des tensions
Depuis leur village d'où ils peuvent voir la Corée du Nord à l'oeil nu, les habitants de Tongilchon, qu'ils soient de droite ou de gauche, n'espèrent qu'une chose: que le prochain président sud-coréen s'abstienne d'attiser la tension.
A une soixantaine de kilomètres de Séoul, Tongilchon - littéralement: "Village de l'Unification" - fait partie de la poignée de colonies agricoles construites par l'Etat sud-coréen dans les années 1970 pour faire revivre les zones frontalières dévastées par la guerre de Corée 20 ans plus tôt. A l'origine, les terres sont allouées pour moitié à des militaires démobilisés, pour moitié à des civils originaires de la région et déplacés par les combats.
"Le village a été fondé sur le modèle des kibboutzim israéliens, avec le slogan: travailler en combattant, combattre en travaillant", explique le chef de la petite communauté, Lee Wan-bae, 73 ans.
Pour la plupart très âgés, ayant connu la guerre et un grand nombre de présidents de tous bords, les quelque 450 villageois ne semblent guère se passionner pour la présidentielle du 3 juin. Et ce même si l'élection aura forcément des conséquences sur les relations avec le Nord, distant de moins de quatre kilomètres, puisqu'elle oppose le conservateur Kim Moon-soo, tenant de la ligne dure face à Pyongyang, au chef de l'opposition de centre-gauche Lee Jae-myung au discours plus conciliant.
"C'est toujours la même chose, je ne m'y intéresse pas vraiment", dit Kwon Yeong-han, 87 ans. "Nous vivons tout près du Nord, donc nous espérons seulement que les relations s'améliorent et qu'il n'y ait pas de guerre".
Depuis la place devant le bureau de vote, un drapeau nord-coréen géant, qui flotte au sommet d'un mât de 160 mètres de haut de l'autre côté de la frontière, est clairement visible. Un aspirateur à moustiques est déployé pour capturer et analyser ceux venus du Nord, où la malaria est courante. Souvent, des haut-parleurs du Nord diffusent à plein volume des bruitages terrifiants, dignes de la bande-son d'un film d'horreur.
- Sons de fantômes -
"Dans les années 1970, la Corée du Sud diffusait aussi de la propagande. A l'époque, c'était des messages, des chansons. Aujourd'hui, c'est juste du bruit, comme des sons de fantômes", raconte M. Lee. "Ca nous empêche de dormir, ça rend le travail aux champs pénible".
Tongilchon est situé dans la "zone de contrôle civil" (CCZ), un secteur d'accès restreint adjacent à la célèbre zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corées. A l'école élémentaire Kunnae, située dans l'ombre de hauts-parleurs d'alerte aérienne, seuls six élèves sur 36 vivent dans la CCZ. Les autres sont acheminés par bus depuis l'arrière.
"Nous faisons beaucoup d'efforts pour maintenir l'école, comme offrir des programmes que d'autres n'ont pas et des activités extrascolaires gratuites après les cours et pendant les vacances", explique le directeur-adjoint, Jong Jae-hwa.
Quand la CCZ est bouclée pour cause d'activité militaire inhabituelle en Corée du Nord et que les bus scolaires sont bloqués, ce sont les professeurs qui doivent raccompagner eux-mêmes, dans leurs voitures, les élèves habitant à l'extérieur de la zone interdite.
Les fermetures de la CCZ lors des épisodes de tension militaire entraînent aussi l'annulation des voyages organisés près de la DMZ, ce qui a un impact direct pour l'économie de Tongilchon.
Les produits agricoles locaux sont pour l'essentiel écoulés sous le label "riz DMZ", "ginseng DMZ" ou encore "soja DMZ" dans un magasin de souvenirs situé en périphérie du village, étape obligée des circuits touristiques frontaliers. Les autocars y défilent à un rythme effréné, déversant plus de 2.000 personnes par jour. Pas de touristes, pas de revenus.
"La vie est dure ici. Peu importe qui sera élu président, ce que nous voulons, c'est juste vivre paisiblement", plaide le chef du village.
Selon Min Tae-seung, 85 ans, la vie à Tongilchon est pourtant beaucoup plus facile qu'avant. "Dans les premières années après notre installation ici, il y avait des menaces militaires, des infiltrations nord-coréennes", raconte-t-il.
M. Min votera pour le candidat de droite. Selon lui, "les progressistes sont trop indulgents envers la Corée du Nord. Le camp conservateur ne prend pas la Corée du Nord à la légère, il reste très méfiant".
Mais quel que soit le prochain président, "je ne pense pas que les relations intercoréennes vont s'améliorer rapidement", poursuit-il. "Bien sûr, ce serait idéal de se réconcilier, de circuler librement, mais cela semble lointain".
Sa fille Min Sung-hee, 45 ans, est d'un avis légèrement différent.
"En vivant à Tongilchon, le désir de réunification est naturellement devenu le centre de mes préoccupations", dit-elle. "Même si la réunification ne se réalise pas, j'espère sincèrement que nous pourrons aller librement d'un pays à l'autre. J'aimerais tellement que mes parents puissent voir ce jour arriver".
I.Stoeckli--VB