Volkswacht Bodensee - Trzaskowski: un europhile polyglotte favori de la course à la présidence polonaise

Euronext
AEX 2% 923.84
BEL20 0.02% 4375.28
PX1 1.73% 7877.72
ISEQ 1.66% 11064.11
OSEBX 1.23% 1523.8 kr
PSI20 0.51% 7023.98
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 1.8% 2567.42
N150 1.7% 3562.18
Trzaskowski: un europhile polyglotte favori de la course à la présidence polonaise
Trzaskowski: un europhile polyglotte favori de la course à la présidence polonaise / Photo: © AFP/Archives

Trzaskowski: un europhile polyglotte favori de la course à la présidence polonaise

Le favori de la course à la présidence polonaise, le maire de Varsovie Rafal Trzaskowski, est un europhile déclaré, promettant de libéraliser les lois sur l'avortement et de protéger les droits des LGBTQ.

Taille du texte:

Ancien vice-ministre des Affaires étrangères, le quinquagénaire est fils d'un pionnier du jazz en Pologne et l'arrière-petit-fils du fondateur des premières écoles secondaires pour filles dans ce pays.

Trzaskowski, qui a perdu de justesse sa première course à la présidence polonaise en 2020 face au conservateur Andrzej Duda, reste en tête des sondages à l'approche du premier tour le 18 mai.

Il est soutenu par la Coalition civique du Premier ministre Donald Tusk et devrait affronter le candidat nationaliste du parti Droit et Justice (PiS), l'historien Karol Nawrocki, au second tour le 1er juin.

Les sondages prévoient une course serrée entre les deux hommes.

- Bénévole en 1989 -

Rafal Trzaskowski vient d'une famille d'intellectuels de Varsovie. Son père Andrzej était un pianiste célèbre dans les années 1950, lorsque le jazz était une musique honnie du pouvoir communiste.

Lui-même a débuté dans la politique lors de l'année charnière pour le bloc soviétique, en 1989, quand tombait le mur de Berlin.

Adolescent à l'époque, il a quitté l'école et travaillé comme bénévole durant les premières élections libres en Pologne qui ont précipité la fin de l'ère communiste.

Il a obtenu son diplôme de l'Université de Varsovie, puis un doctorat avec une thèse sur la réforme de l'UE. Il a également étudié à Oxford, à Paris et au Collège d'Europe près de Varsovie.

Il parle l'anglais, le français, l'italien, le russe et l'espagnol et a travaillé un temps comme professeur d'anglais.

Son penchant pour la francophonie lui a valu le surnom de "Bonjour" - une pique de la part de ses critiques qui le considèrent élitiste.

En 2000, il a travaillé sur l'adhésion de la Pologne à l'UE.

Elu au Parlement européen en 2009, il a rejoint en 2013 le premier gouvernement de Donald Tusk, avant que ce dernier ne devienne président du Conseil européen.

Rafal Trzaskowski a d'abord occupé le poste de ministre des Technologies, puis celui de vice-ministre des Affaires étrangères.

Député au Parlement polonais dans les rangs de la Plateforme Civique entre 2015 et 2018, il a été élu vice-président du Parti populaire européen en 2017.

Trzaskowski a été élu maire de Varsovie pour la première fois en 2018 et réélu en 2024, mais son bilan à ce poste est mitigé et ses critiques lui reprochent de ne pas avoir fait assez au cours de son mandat.

- "Absurde" -

Marié et père de deux enfants, Trzaskowski a promis de défendre les droits des femmes et de légaliser l'avortement, dans ce pays majoritairement catholique où cette procédure est quasiment interdite.

En mars, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, il a promis d'oeuvrer afin que "cette loi médiévale sur l'interdiction de l'avortement devienne une chose du passé".

Il a déclaré son soutien aux mesures permettant l'avortement jusqu'à la 12e semaine - une promesse de la Coalition civique au pouvoir qui, cependant, n'a pas été votée au Parlement.

Pour ce qui est des droits LGBTQ, un autre sujet sensible en Pologne, Rafal Trzaskowski a indiqué qu'il soutenait l'idée d'unions civiles, y compris pour les couples de même sexe.

La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné la Pologne pour ne pas avoir reconnu et protégé les couples de même sexe, qui ne peuvent ni se marier ni même enregistrer leur partenariat dans leur pays.

Lors d'un débat électoral en avril, Trzaskowski a déclaré qu'il était "complètement absurde que deux personnes (...) qui restent ensemble toute leur vie, ne puissent pas se rendre visite à l'hôpital ou hériter l'une de l'autre".

Elu maire de Varsovie, il a signé une "Déclaration LGBT+", promettant de protéger les homosexuels, ce qui a irrité les nationalistes de droite qui mènent campagne contre une supposée "idéologie LGBT".

Dans un post sur Facebook, il a évoqué son amour pour les vieux livres et reconnu avoir fumé de la marijuana dans sa jeunesse mais "rarement".

Il possède un bouledogue français nommé Babel (Bulle en français) avec qui il pose souvent pour des photos.

M.Vogt--VB