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Trump ressuscite le fantôme de bases militaires américaines au Panama
L'insistance de Donald Trump à vouloir "reprendre" le contrôle du canal de Panama a ravivé dans ce pays la crainte d'un rétablissement de bases militaires américaines et mis en porte-à-faux son président centriste José Raul Mulino, un allié naturel des Etats-Unis.
Le président américain clame depuis qu'il a pris ses fonctions en janvier vouloir contrer l'"influence chinoise" sur cette voie commerciale interocéanique. Après une visite au Panama et un coup de pression de son secrétaire d'Etat Marco Rubio, le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a obtenu la semaine dernière la signature d'un accord avec le gouvernement Mulino autorisant les États-Unis à déployer des soldats dans les zones adjacentes au canal.
Un sujet sensible au Panama, où les forces armées américaines sont intervenues en décembre 1989 pour faire chuter l'ancien dictateur Manuel Antonio Noriega, accusé de trafic de drogue.
Les Etats-Unis avaient ensuite entamé en 1994 un processus de retrait de leurs bases militaires, installées pour protéger ce canal datant de 1914, avant de remettre la gestion de ce dernier au Panama le 31 décembre 1999.
- Réel retour des bases américaines ? -
Bien que l'accord ne mentionne pas explicitement des "bases militaires", Washington pourra disposer au Panama de forces militaires de rotation, comme celles qu'il a en Australie et ailleurs, pour "formation", "exercices" et autres manœuvres.
Par périodes de trois ans renouvelables, des troupes seront déployées sur trois bases (aérienne, aéronavale et navale) construites lorsque les Américains disposaient d'une enclave dans la zone autour du canal.
"Il y a une violation flagrante" de la Constitution qui interdit les bases étrangères et des traités de 1977 qui établissent la "neutralité" du canal et stipulent que seul le Panama disposera de forces militaires sur son territoire national, a déclaré à l'AFP Euclides Tapia, professeur panaméen de relations internationales.
Cependant, ces traités ont laissé une ouverture : "Ils permettent aux États-Unis de défendre le canal lorsque celui-ci est considéré comme menacé", rappelle à l'AFP l'analyste Will Freeman, du Conseil des Relations internationales, à New York.
Benjamin Gedan, un ancien directeur pour l'Amérique du Sud du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, affirme que le Panama a toujours pleinement coopéré avec les États-Unis dans cette "coresponsabilité" quant à la sécurisation du canal.
L'avocat Arturo Hoyos ne voit quant à lui aucune violation des lois ou des traités, car l'accord récemment signé n'implique pas de présence militaire étrangère "exclusive" mais des opérations "communes".
- Le gouvernement panaméen se défend d'avoir cédé -
Le président Mulino soutient n'avoir pas cédé le moindre centimètre carré de souveraineté, malgré les pressions de Pete Hegseth qui réclame des "bases militaires".
Le gouvernement panaméen défend qu'il ne s'agit nullement de bases américaines, que les installations et les terrains appartiennent au Panama et seront utilisés "en commun" par les forces de sécurité des deux pays.
Mais les critiques ont fusé. L'ex-candidat à la présidentielle, Ricardo Lombana, a accusé M. Mulino de déguiser la "reddition" en "coopération".
"Les États-Unis nous recolonisent et nous réoccupent", a affirmé Julio Yao, qui a conseillé le gouvernement panaméen pendant les négociations de 1977.
La politologue Natasha Lindstaedt, de l'Université britannique d'Essex, a estimé auprès de l'AFP que la pression de l'administration Trump sur des pays comme le Panama pouvait "provoquer des divisions" au sein des gouvernements sur la manière de "gérer" Washington.
- Que cherche réellement Trump ? -
Les États-Unis considèrent que l'entreprise hongkongaise Hutchinson, qui exploite deux ports aux extrémités du canal, constitue une "menace" pour leur sécurité.
"Trump veut minimiser le risque que Pékin bloque le canal pour empêcher le passage de navires militaires dans le cas d'un éventuel conflit", avance Benjamin Gedan, professeur à l'université Johns Hopkins, aux Etats-Unis.
Natasha Lindstaedt partage cet avis, mais estime que "cela fait partie d'un conflit plus vaste : les États-Unis tentent de freiner l'influence chinoise au Panama et dans la région".
Selon Will Freeman, Donald Trump "cherche probablement à démontrer que, s'il le voulait, il pourrait fermer le canal au commerce chinois" pour, par exemple, empêcher la Chine d'"envahir Taïwan", qu'elle considère comme faisant partie de son territoire. "Nous voyons au Panama la doctrine Trump de la paix par la force", a-t-il commenté.
D'autres, comme Euclides Tapia, ne croient pas à une quelconque menace chinoise sur le canal de Panama. "Ils l'inventent", dit-il. Selon lui, les déclarations du président Trump sur le Canada, le canal de Panama et le Groenland sont "une mise en scène destinée à l'opinion publique américaine".
S.Spengler--VB