
-
F1: Max Verstappen restera chez Red Bull en 2026
-
Wall Street termine en baisse malgré de bons résultats d'entreprises
-
Justin Timberlake annonce souffrir de la maladie de Lyme
-
Dernières heures de négociations avant l'entrée en vigueur des droits de douane de Trump
-
Pollution aux PFAS: le gouvernement met en ligne des résultats d'analyses de l'eau
-
"Mécontentement" de Trump face aux projets de reconnaissance d'un Etat palestinien
-
Jeux vidéo: Battlefield sort l'artillerie lourde en octobre pour contrer Call of Duty
-
Nicaragua : un sandiniste historique incarcéré pour corruption
-
Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"
-
Renault compte accélérer au deuxième semestre avec son nouveau patron François Provost
-
Le Liban déterminé à retirer ses armes au Hezbollah, assure son président
-
La junte birmane annonce la levée de l'état d'urgence, avant les élections
-
L'émissaire de Trump se rend vendredi à Gaza ravagée par la guerre
-
Maltraitance animale: plainte de L214 contre l'abattoir de Porto-Vecchio
-
Une étude révèle que la pomme de terre descend de la tomate
-
Inquiets pour leur avenir, les Français se ruent sur l'assurance vie
-
LGV Sud-Ouest: des collectivités poussent pour le maintien du financement du projet
-
"107 jours": Kamala Harris va raconter dans un livre sa campagne express de 2024
-
Plus d'un Français sur cinq jette des déchets sur l'autoroute, selon une étude
-
Safran choisit la France pour une nouvelle usine de freins carbone
-
Malformation de leur enfant: une famille perd son procès contre Bayer
-
Moins d'eau et moins de "clim": comment l'hôtellerie teste la sobriété
-
L'envoyé de Trump rencontre Netanyahu, Israël face à des critiques accrues
-
Le taux du Livret A baisse à 1,7% le 1er août
-
Les léopards de mer "chantent" des comptines
-
La Bourse de Paris termine dans le rouge, minée par les résultats d'entreprises
-
Grand test pour Trump à quelques heures de l'entrée en vigueur des droits de douane
-
Tour de France femmes: Maeva Squiban remporte la 6e étape, Le Court reste en jaune
-
Trop tôt ? Les performances de Yu Zidi, 12 ans, divisent aux Mondiaux de natation
-
Corse: un accident de petit train touristique fait 18 blessés dont 4 graves
-
Les 35e nuits des étoiles à la découverte des océans du ciel
-
Trump et ses taxes douanières, cailloux dans les santiags en autruche "made in USA"
-
Tour de France: alerte sur la maigreur des coureuses et leur santé
-
Feux de forêts: des rejets dans l'atmosphère particulièrement élevés depuis le début de l'été
-
Feux de forêt: à la mi-saison estivale, déjà 15.000 hectares brûlés en France
-
Hérault: une assistante d'école maternelle écrouée pour viols et agressions sexuelles
-
Un méga éclair de 829 km, nouveau record mondial validé par l'OMM
-
Le gouvernement portugais envisage de reconnaître l'Etat de Palestine
-
Toujours moins de bébés en France à mi-2025
-
Le gouvernement espagnol "ouvert" à une éventuelle prolongation des centrales nucléaires
-
Wall Street avance, portée par les bons résultats de la tech
-
L'Ukraine rétablit l'indépendance d'instances anticorruption
-
Taxes douanières: les recettes pour les Etats-Unis au premier semestre dépassent le total de 2024
-
La Russie et la Syrie renforcent les liens et vont revoir les accords conclus sous Assad
-
Natation: le Roumain David Popovici champion du monde du 100 m nage libre, Grousset 7e
-
Mondiaux d'escrime: les Bleus ont fini la saison sur une bonne note
-
L'envoyé de Trump en Israël, Gaza enterre ses morts par dizaines
-
Natation: Léon Marchand champion du monde du 200 m quatre nages pour la troisième fois
-
Trump défend ses droits de douane à la veille de la date butoir
-
L'envoyé de Trump attendu en Israël, Gaza enterre ses morts par dizaines

Kenya: un "marais artificiel" purifie les eaux usées fétides d'une prison
Quelque part sur la route qui longe la côte kényane au nord de Mombasa, où s'égrènent villages, plages et complexes hôteliers, les usagers de la route étaient jusqu'à récemment submergés par une odeur pestilentielle. Chacun connaissait alors sa localisationexacte.
"Vous saviez toujours que vous étiez proche de la prison Shimo la Tewa", confirme Stephen Mwangi, un scientifique travaillant pour le gouvernement, qui vit depuis des décennies dans cette partie de la côte au bord de l'océan Indien.
L'odeur ne venait pas directement de cet établissement pénitentiaire de haute sécurité qui héberge des milliers de détenus mais de son système d'eaux usées, qui, saturé, était bouché et fuyait.
Chaque jour, des dizaines de milliers de litres d'eaux usées se frayaient un chemin jusqu'à la crique toute proche de Mtwapa, qui se jette dans l'océan.
La pollution menaçait les réserves de poissons, les hôtels du bord de mer, de même que, plus au large, les récifs coralliens du parc marin de Mombasa, un haut lieutouristique local.
Les habitants se pinçaient le nez lorsqu'ils atteignaient le pont traversant la crique mais dans l'enceinte de la prison, la puanteur était insoutenable.
Les logements administratifs utilisés par les gardiens et les infirmiers avaient été déclaré inhabitables et abandonnés en raison de la menace sur la santé de ces occupants.
"Ceux qui vivaient (dedans) étaient vraiment affectés par l'odeur", affirme Erick Ochieng, le responsable adjoint de la prison de Shimo la Tewa. "Ce n'était pas bon".
- Utiliser la nature -
Pour résoudre de manière durable ce problème, une approche éco-responsable et bon marché est actuellement mise en place pour traiter ces eaux usées : un marais artificiel.
Un grand bassinest ainsi en train d'être creusé dans le sol, dans l'enceinte de la prison. Le système, simple et efficace, permettra de reproduirela façon dont la nature nettoie les eaux polluées grâce à l'action de la végétation aquatique, du sol et des microbes.
Une fois le système entièrement opérationnel - d'ici fin avril -, les eaux usées passeront d'abord par une fosse septique améliorée, où liquides et solides seront séparés.
De là, les liquides s'infiltreront dans des lits souterrains faits de sable et de gravier, filtrant les pathogènes et autres impuretés.
Le produit final devrait non seulement être sainpour les eaux de la crique, mais permettre aussi d'irriguer des fermes et des bassins à poissons aux alentours de la prison, note Stephen Mwangi, qui travaille pour l'Institut kényan de recherche sur la mer et la pêche, impliqué dans le projet.
Des roseaux plantés à la surface aideront également à la filtration et absorberont par ailleurs les nutriments du sous-sol. Leur développement doit attirer les oiseaux et autres animaux, tout en embellissant la zone.
"Il n'y aura pas d'odeur. Nous aurons au contraire un très bon environnement", ajoute M. Mwangi.
- Respectueux du climat -
Le programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP), qui soutient le projet, estime que les marais artificiels offrent une solution abordable et modulablepour l'assainissement, tout en stockant du carbone et en aidant à rafraîchir la planète.
GreenWater, l'entreprise kényane qui construitle projet de Shimo la Tewa, a ainsi conçudes marais éco-responsables pour des écoles, des maisons, des entreprises et des fermes. Et l'idée pourrait essaimerailleurs sur la côte.
Les régions côtières abritent 40% de la population mondiale et font partie de zones les plus densément peuplées de la planète, selon l'UNEP.
Les criques et les anses qui parsèment la côte kényane sont théoriquement nettoyées en permanence par les marées, pointe l'écologiste David Obura.
"Le problème c'est que maintenant avec tellement de monde, et tellement de pression (...) cela ne marche plus", poursuit le directeur de CORDIO Afrique de l'Est, un institut de recherche sur les océans basé au Kenya.
Les eaux usées qui se déversent dans les criques autour de Mombasa - plus vieille ville kényane et deuxième en taille - sont emportées vers le nord par les vents et les courants, souillant les plages et abîmant les coraux.
Pour M. Obura, il n'est pas trop tard pour repenser les systèmes d'eaux usées des grandes villes comme Mombasa, et les marais artificiels représentent un "outil clé" pour les décideurs qui veulent combattre la pollution.
"Il nous faut des solutions locales utilisant des systèmes naturels, et ensuite je pense que nous pourrons vraiment résoudre certains de ces défis".
O.Krause--BTB