
-
Appel des viols de Mazan: confrontation entre l'accusé et Gisèle Pelicot
-
L'ex-directeur du FBI James Comey, bête noire de Trump, comparaît pour sa mise en accusation officielle
-
Protection des enfants ou de la vie privée? L'UE relance un débat explosif
-
Brésil: des partisans de Bolsonaro manifestent en faveur d'une amnistie
-
Voile: Charlie Dalin révèle avoir remporté le Vendée Globe atteint d'un cancer
-
Equateur: le président indemne après une attaque visant le cortège présidentiel
-
Orne: alerte enlèvement déclenchée à Alençon pour une fillette de 3 ans
-
Ligue des Champions: les Lyonnaises imposent leurs griffes à Arsenal
-
Tesla lance des versions meilleur marché des Model 3 et Model Y, Wall Street déçue
-
Lecornu prêt à bouger sur les retraites, Macron lâché par les siens
-
Lecornu fixe un ultimatum à LR en brandissant la menace de la gauche ou d'une dissolution, selon Wauquiez
-
Cameroun: après des mois d’absence, Paul Biya tient son premier meeting de campagne
-
Wall Street s'accorde une pause
-
Borne ouvre la porte à une "suspension" de la réforme des retraites
-
Burkina: trois responsables européens d'une ONG, dont deux Français, arrêtés pour espionnage
-
Trump optimiste pour un accord sur Gaza, Israël commémore le 7-Octobre
-
Foot: Gattuso a "le coeur brisé" par Gaza mais exclut un forfait de l'Italie face à Israël
-
Canada: Trump, aimable avec Carney, n'offre pas de concessions commerciales concrètes
-
Droits voisins: des médias français saisissent l'Autorité de la concurrence contre Meta
-
COP 30: six activistes, dont Camille Etienne, s'apprêtent à rejoindre le Brésil en voilier
-
Le Covid ne circule pas assez pour avancer la vaccination, jugent les autorités sanitaires
-
Baisse de près de 20% des visas étudiants aux Etats-Unis
-
L'UE déploie un arsenal sans précédent pour sauver sa production d'acier
-
Ana Girardot dans la combinaison de la pilote Michèle Mouton pour une mini-série
-
Wall Street fait fi de la prolongation de la paralysie budgétaire américaine
-
Djokovic en quart au Masters 1000 de Shanghai, pour la 11e fois
-
Le Danemark va interdire des réseaux sociaux aux moins de 15 ans
-
Charlie Hebdo et la famille de Charb demandent que le dessinateur entre au Panthéon
-
Le Nobel de physique à un trio britanno-franco-américain pour la mise en évidence macroscopique d'un mécanisme quantique
-
Quatre disparus après l'effondrement partiel d'un immeuble en travaux à Madrid
-
"Plusieurs" disparus après l'effondrement partiel d'un immeuble en travaux à Madrid
-
A Ryad, des humoristes étrangers bousculent les tabous malgré les critiques
-
Syrie: cessez-le-feu entre les autorités et les Kurdes après des affrontements à Alep
-
Avec le Neoliner Origin, le transport à la voile prend une dimension industrielle
-
Eté 2025: des feux "hors normes" en France et en Europe
-
BHV: derrière le scandale Shein, un grand magasin dans la tourmente
-
Masters 1000 de Shanghai: Mpetshi-Perricard stoppé par Rune en huitièmes
-
Le Nobel de physique récompense un trio pour la découverte de "l'effet tunnel" dans la mécanique quantique
-
Droits voisins: des journaux saisissent l'Autorité de la concurrence contre Meta
-
Ukraine: 4 civils tués dans une frappe dans la région de Kherson sous occupation russe
-
Médicaments génériques: les pharmaciens saluent le rétablissement du plafond sur les remises
-
Le Nobel de physique récompense un trio pour sa découverte de l'effet tunnel quantique
-
Ultimes négociations pour Lecornu, Macron lâché par ses alliés
-
Les énergies renouvelables ralentissent, rendant difficile l'objectif de tripler les capacités
-
"Une bulle": à Nancy, une chanteuse lyrique enveloppe de sa voix les prématurés
-
Estimations de vendanges 2025 revues à la baisse, proches du faible volume de 2024
-
Les "steaks végétariens" sur le gril du Parlement européen
-
Deux ans après le 7-Octobre, les larmes coulent encore sur le site du festival Nova
-
Lecornu entame d'ultimes négociations, Macron lâché par ses alliés
-
Appel des viols de Mazan: face-à-face très attendu entre l'accusé et Dominique Pelicot

Indonésie: le clou de girofle aussi victime du changement climatique
Longtemps objet de fortes convoitises entre les puissances coloniales, le clou de girofle produit en abondance en Indonésie aux Moluques dont il est originaire, subit à son tour le changement climatique qui rend les récoltes incertaines.
Sur les contreforts fertiles du volcan du mont Gamalama, sur l'île de Ternate, Jauhar Mahmud s'accroche à son giroflier préféré mais il est désormais inquiet.
"Aujourd'hui, les précipitations sont abondantes. Elles sont bonnes pour planter, mais cela rend la récolte incertaine. C'est souvent imprévisible", confie cet agriculteur de 61 ans.
Le changement climatique a de fait entraîné une diminution de la récolte de clous de girofle qui nécessitent des températures et une humidité particulières pour conserver leur parfum et leur goût.
Si la saison est bonne, ses 150 girofliers peuvent produire jusqu'à 30 kilos de cette épice aromatique et lucrative utilisée en médecine, dans les parfums, les cigarettes ou les arômes alimentaires.
Mais les cours de cette épice obtenue à partir des boutons floraux du giroflier, fluctuent entre 4,65 et 6,50 euros le kilo, selon la météo.
"En fait, nous perdons de l'argent. Les girofliers ne portent pas de fruits chaque année. Cela dépend de la saison", assure Jauhar, qui représente 36 producteurs.
Le Portugal, l'Espagne et les Pays-Bas se sont battus pour le contrôle de Ternate à l'apogée du commerce mondial du clou de girofle entre le XVe et le XVIIe siècle.
Les habitants ont dû défier les colons hollandais qui interdisaient aux locaux de cultiver leurs propres arbres dans le but de maintenir un monopole sur ce produit qui a fait la fortune de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC).
Mais aujourd’hui, les producteurs doivent trouver un deuxième emploi pour boucler les fins de mois, en raison de la diminution des récoltes.
- Certains abandonnent -
Ainsi Jauhar vend-il des boissons infusées aux épices. Quant à certains de ses collègues, ils envisagent tout bonnement d'abandonner la culture de l'épice.
Selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), sur les deux dernières décennies, le rendement des girofliers en Indonésie a varié considérablement, davantage que celui des pays concurrents, notamment Madagascar.
Le rendement en 2023 était ainsi inférieur de près d'un quart au pic de 2010.
L'Indonésie représente encore plus des deux-tiers de la production mondiale de cette épice en grande partie consommée sur place. Mais depuis 2020 l'archipel a cédé à Madagascar sa place de premier exportateur mondial.
La culture du giroflier demande de la patience et les arbres ont besoin de plus d'une décennie pour arriver à maturité.
Le réchauffement climatique, causé principalement par les combustibles fossiles comme le charbon, très utilisé en Indonésie, a modifié les conditions météorologiques qui déterminent la croissance des clous de girofle.
- Rendements en baisse -
Le climat est globalement plus sec à Ternate mais une atmosphère plus chaude retient davantage l'humidité et la pluie tombe souvent en rafales extrêmement destructrices pour les fleurs.
"Avant, je pouvais remplir 5 à 6 sacs en une seule récolte", explique Lakina, 52 ans, qui doit désormais se contenter de deux ou trois sacs au maximum.
Imba, une cultivatrice de 62 ans possédant 70 arbres, explique de son côté qu'en raison de la pluie, il faut désormais au moins cinq jours pour sécher les clous de girofle, contre trois jours et demi auparavant.
Un constat empirique confirmé par les relevés scientifiques. En 2023, des chercheurs de l'Université de Pattimura à Ambon, ont en effet relevé que les rendements de clous de girofle diminuaient sur l'île de Haruku, plus au sud de Ternate, en raison d'une hausse des précipitations et la survenue de phénomènes météorologiques plus extrêmes.
"Les communautés vivant dans les zones côtières et les petites îles sont particulièrement vulnérables", a indiqué à l'AFP Arie Rompas, de Greenpeace.
Dans un atelier de tri d'épices, le parfum âcre de l'épice flotte tandis que les ouvriers emplissent des sacs.
La précieuse épice est ensuite transportée vers un entrepôt où un tri mécanique élimine les saletés et feuilles indésirables. La production du jour sera ensuite exportée vers la Chine.
"S'il fait trop chaud, la récolte est mauvaise. Trop de pluie, il n'y a pas de récolte. Cette année, il a trop plu", explique le négociant Rumen The, qui précise que les prix ont presque diminué de moitié depuis l'année dernière.
Face à la diminution des récoltes, Jauhar lance lui un appel à l'aide à ceux-mêmes qui ont autrefois occupé ces terres.
"Je demande aux pays amateurs d'épices de réfléchir aux problèmes climatiques mondiaux", lance le cultivateur.
"Sans cette richesse naturelle (...) les pays occidentaux n'en profiteraient pas. Nous devrions donc y réfléchir ensemble".
G.Frei--VB