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En Chine, l'industrie du textile anxieuse avant les négociations avec les Etats-Unis
Au milieu d'échantillons de soie et de tweed, dans l'un des plus grands marchés aux tissus de Chine à Shaoxing (est), une exportatrice de textiles nommée Cherry ne cache pas son impatience quant au résultat des négociations commerciales entre son pays et les Etats-Unis ce week-end.
La clientèle de son entreprise est quasiment pour moitié composée d'Américains et certaines commandes ont déjà été annulées.
Elle explique à l'AFP compter désespérément sur une réduction des droits de douane réciproques, qui rendent les échanges commerciaux presque impossibles, à l'issue des négociations qui s'ouvrent samedi à Genève en Suisse.
Le président américain Donald Trump impose à la Chine un taux prohibitif de 145% - pouvant aller jusqu'à 245% pour l'automobile -, auquel Pékin a riposté avec une taxe de 125%.
Les discussions des 10 et 11 mai constitueront le premier contact public officiel entre les deux plus grandes économies du monde en vue de résoudre leur guerre commerciale.
Cherry redoute une situation qui sera "très mauvaise si cela continue", et reste sceptique quant aux affirmations selon lesquelles son industrie serait en mesure de résister à des surtaxes prolongées.
"Il y a quelques mois, j'ai entendu des gens dire que de nombreux conteneurs (de marchandises) avaient été bloqués (...) Certaines usines ont déjà dû arrêter leur production", renchérit-elle.
- "Bien sûr que j'ai peur" -
Quelque 18% du total des exportations chinoises de textiles et de vêtements en 2024 étaient à destination des Etats-Unis, selon Moody's.
Une part importante de cette production provient de la province de Zhejiang, moteur de l'industrie manufacturière de l'est du pays.
Dans la ville de Shaoxing se trouve le district de Keqiao, avec ses 26.000 magasins vendant de tout, du velours à la viscose en passant par la fausse fourrure.
La zone est considérée comme l'un des centres les plus actifs au monde en ce qui concerne le textile.
Mais les clients semblaient peu nombreux lorsque l'AFP s'est rendu sur place cette semaine.
"Bien sûr que j'ai peur", lâche une femme prénommée Li. "C'est mon travail, je compte sur lui pour subvenir aux besoins de ma famille (...) J'espère que les négociations aboutiront à un résultat positif", poursuit-elle.
- "Scénario perdant-perdant" -
Une autre vendeuse de Keqiao, qui n'a pas souhaité donner son nom, a décrit la situation comme un "scénario perdant-perdant".
Certains de ses clients américains ont accepté de verser un acompte non remboursable de 30% pour lancer la production.
Mais la commande peut être annulée, si le niveau des droits de douane après les négociations reste encore trop élevé.
"Nous n'osons plus prendre de commandes américaines. Le prix de revient ne peut même pas être couvert, surtout si l'on ajoute des droits de douane aussi élevés", confie de son côté un sexagénaire prénommé Zhou, devant des pans de kaki de différentes teintes.
Pour les entreprises comme celle de sa fille, qui traitent principalement avec des clients américains, "l'impact est énorme".
"La meilleure solution serait que tout le monde s'assoie et discute. Ce serait bon pour tout le monde, n'est-ce pas ?"
Xiao Huilan, 31 ans, qui exerce dans un atelier de fabrication de combinaisons de ski situé à quelques kilomètres de Keqiao, raconte que beaucoup d'entreprises locales ont renoncé à produire à la suite de commandes qui ont été réduites ou suspendues par la suite.
"A court terme, nous pouvons nous débrouiller, mais à long terme, les entreprises ne peuvent pas le supporter", explique-t-elle.
"Dans une guerre commerciale, personne ne gagne vraiment. Ce que nous espérons, c'est une réconciliation, où tout le monde peut coexister et prospérer ensemble."
C.Bruderer--VB