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En Albanie, les déchets de la dictature empoisonnent encore Elbasan
Le complexe sidérurgique d'Elbasan, jadis fierté du régime communiste albanais avec ses usines et ses milliers d'ouvriers, est aujourd'hui l'un des lieux les plus pollués du pays, qui produit des centaines de tonnes de déchets, dont certains dangereux.
Construit dans les années 1970, ce géant industriel a fermé ses portes en 1990, à la chute de la dictature, pour les rouvrir quelques années plus tard lorsqu'une partie des usines ont été privatisées.
Des 500 usines qui tournaient sous la dictature d'Enver Hoxha, il n'en reste qu'une cinquantaine, où travaillent 1.500 ouvriers, au cœur d'un site de 160 hectares en plein centre du pays.
Des usines désaffectées, tout ce qui pouvait être récupéré, démonté, a été revendu, ne laissant derrière les pillages que des murs décrépis et des tas de déchets dangereux.
Malgré les risques, tout le monde peut entrer, et nombreux sont ceux qui gagnent leur vie en fouillant dans les déchets à la recherche des métaux à revendre, enveloppés d'un air lourd et nauséabond.
"C'est une zone où sont stockées, depuis plus de 35 ans, 1,5 à 2 millions de tonnes de déchets dangereux qui polluent l'eau, l'air et le sol", résume Beqir Kila, ingénieur et militant écologiste connu en Albanie.
Les résultats des analyses réalisées par différents groupes d'experts indépendants montrent des taux de plomb, de nickel et de chrome au moins trois fois supérieurs aux normes européennes.
Situé à cinq kilomètres à peine de la ville d'Elbasan, 115.000 habitants, le complexe industriel est en tête des "sites à risque, à fort potentiel de pollution provenant des déchets de métaux lourds comme le ferronickel et le ferrochrome. Un héritage qui continue de polluer les eaux du fleuve de Shkumbin", a reconnu dans un rapport publié en janvier l'Agence nationale de l'Environnement.
Si les autorités connaissent la situation, elles ne proposent aucune solution, ni le moindre début d'investissement, accusent les écologistes.
"Stockées plein air, à la merci des conditions atmosphériques, ces déchets subissent des modifications et tous les éléments dangereux et toxiques qu'ils contiennent s'infiltrent dans la terre et dans l'eau", affirme M. Kila en montrant ses mains couvertes de poussière noire.
- Catastrophique -
"Nous considérons que la pollution dans la zone industrielle de l'ancien complexe sidérurgique d'Elbasan est catastrophique", abonde Ahmet Mehmeti, un expert d'environnement.
Les chiffres officiels sur la pollution de l'air autour d'Elbasan sont de toute façon inexistants : l'évaluation de la qualité de l'air est confiée à chacune des entreprises qui y exerce.
"Un jeu de cache-cache avec les autorités qui convient parfaitement aux entreprise", explique M. Mehmeti, plus intéressées selon lui à "réduire aux maximum les coûts".
Sur place, il n'est pas difficile de voir en plein jour d'immenses cheminées - dont une crache une fumée noire comme la suie. La présence d'une équipe de journalistes coupe comme par magie l'émission de fumée.
Contactée, l'entreprise qui exploite cette usine n'avait pas répondu mardi.
"Les déchets contiennent du chrome, du nickel, du zinc... les rejets passent dans l'eau, coulent dans le fleuve à côté qui sert à l'irrigation des terres et se retrouve avec les fruits et les légumes dans nos assiettes", explique M. Mehmeti, abattu et soucieux.
Depuis des années, les signalements de maladies génétiques et de cancers sont en hausse dans la région, affirme-t-il.
"Les émissions de plomb ont provoqué des défaillances cérébrales, surtout chez les enfants mais aussi des problèmes génétiques sur les bétails et les volailles", reconnait M. Kila.
Quant aux déchets qui ne sont pas laissés à l'air libre, l'Albanie, qui n'a pas les capacités de traitement nécessaires, en exporte.
"L'Albanie dispose d'une loi sur l'exportation des déchets dangereux et non dangereux, mais le problème se trouve dans le manque de contrôle des procédures", explique Lavdosh Ferruni, un autre militant écologiste.
A l'été 2024, 102 conteneurs de déchets sont ainsi partis d'Elbasan vers la Thaïlande, où ils devaient être recyclés. Mais après le signalement d'un lanceur d'alerte soupçonnant que ces déchets étaient dangereux et n'avaient pas été enregistrés comme tels, ils ont dû faire demi-tour.
Le parquet de la ville de Durres, en coopération avec l'Office européen de lutte antifraude (OLAF), a ouvert une enquête, mais pour l'instant, les déchets sont toujours en Albanie.
Contacté, le ministère de l'Environnement et du Tourisme n'a pas répondu à l'AFP.
J.Sauter--VB