
-
Cyclisme: le Danois Jonas Vingegaard renonce aux Mondiaux au Rwanda
-
Le Royaume-Uni enregistre un nombre record de demandes d'asile
-
Droits de douane américains sur le vin: les exportateurs français déçus mais pas résignés
-
Copa Sudamericana: une vingtaine de blessés et plus de 100 arrestations lors d'un match en Argentine
-
Une requête à Gemini consomme moins d'énergie que regarder 9 secondes de télé, affirme Google
-
Incendies: plus d'un million d'hectares brûlés dans l'UE depuis début 2025, un record
-
Wall Street poursuit sa baisse, entre aversion au risque et craintes économiques
-
Le train reste majoritairement plus cher que l'avion pour les trajets européens, selon Greenpeace
-
Droits de douane américains: voitures à 15%, pas d’exemptions pour le vin européen
-
Eboulement mortel en Haute-Savoie: la roche reste instable, opérations de sécurisation en cours
-
Porsche va licencier la majorité des employés de sa filiale de batterie, selon les syndicats
-
Sabotage du gazoduc Nord Stream : un suspect ukrainien arrêté en Italie
-
Corps retrouvés dans la Seine à Choisy-le-Roi: une deuxième garde à vue
-
En Russie, la chasse aux "extrémistes" cible les simples recherches en ligne
-
Foot: Dembélé a le "défi" d'encore "s'améliorer", dit Luis Enrique
-
Athlétisme: avant sa retraite, Fraser-Pryce toujours "concentrée sur la victoire"
-
Italie: du neuf avec du vieux pour l'Inter, l'AC Milan et la Juventus
-
Hong Kong: Jimmy Lai "commentait" juste l'actualité, plaide son avocat
-
Fabio, le gardien brésilien phénomène de longévité
-
L'Anglaise doyenne de l'humanité fête ses 116 ans
-
Six mois après son interdiction, la puff toujours aussi facile à trouver pour les ados
-
Zelensky attend les garanties de sécurité, avant une rencontre avec Poutine
-
"JP", streamer à succès vivant sa "meilleure vie" ou gars "trop gentil manipulé" ?
-
F1: la Malaisie exclut de relancer son GP pour des raisons de coût
-
L'armée israélienne resserre son étau sur la ville de Gaza
-
Il n'existe pas une espèce unique de girafes mais quatre
-
Sous pression de Trump, le Texas va adopter une nouvelle carte électorale
-
Ethiopie: RSF demande la "libération immédiate" de deux journalistes arrêtés
-
Copa Sudamericana: 10 blessés et 90 arrestations lors du match Independiente-Universidad de Chile
-
Au Kenya, guerre en ligne contre les opposants au gouvernement
-
Thaïlande: la Première ministre suspendue témoigne à son procès en destitution
-
Des batteries de voitures reconditionnées pour la transition énergétique de l'Allemagne
-
Des Soudanais s'attellent à la reconstruction de Khartoum ravagée par la guerre
-
L'Afrique peut devenir une "superpuissance du renouvelable", dit Guterres
-
Contamination au cadmium: gare à l’abus de chocolat, avertit l’UFC-Que Choisir
-
US Open: les spécialistes Errani et Vavassori gagnent le double mixte revisité
-
Hong Kong: la défense de Jimmy Lai s'exprime lors des plaidoiries finales
-
A Strasbourg, les Ecologistes défendent l'unité de la gauche en vue de la présidentielle
-
Foot: Peter Shilton félicite le brésilien Fabio pour avoir battu son record de matches joués
-
Athlétisme: la pluie douche les espoirs de chronos à Lausanne, Hodgkinson et Seville solides
-
Wall Street attentiste avant Jackson Hole, la tech en berne
-
PlayStation, Pepsi et d'autres augmentent leurs prix à cause des droits de douane américains
-
L'ouragan Erin se renforce à l'approche des côtes américaines, qu'il doit longer
-
En déménageant, le prince William sème le doute sur l'avenir du palais de Buckingham
-
Washington vise de nouveau la CPI pour ses enquêtes impliquant Etats-Unis et Israël
-
L1: Quel avenir pour Adrien Rabiot, poussé dehors par l'OM ?
-
La Bourse de Paris termine à l'équilibre avant Jacskon Hole
-
Le canal de Panama prévoit une baisse de ses recettes en raison de "l'incertitude" économique mondiale
-
Electricité bas carbone: l'Inde franchit un cap mais la route vers la neutralité sera longue
-
Antarctique: des changements "abrupts" en cours, alertent des chercheurs

Comment le cheval domestique a conquis le monde, il y a 4.200 ans
Avant de conquérir le monde, le cheval domestique a pris son essor il y a 4.200 ans dans les steppes occidentales de Russie, grâce à la maîtrise de sa reproduction, selon une étude qui s'appuie sur la génomique.
"Les humains de l'époque ont trouvé une manière de maîtriser la reproduction de cet animal d'une façon artificielle", explique à l'AFP Ludovic Orlando, paléoanthropologue et superviseur de l'étude parue cette semaine dans Nature.
A quelle fin ? "Il fallait en produire plus pour se déplacer plus vite, plus loin", selon ce directeur du Centre d'anthropobiologie et génomique de l'Université Paul-Sabatier à Toulouse.
Son équipe avait déjà déterminé avec des méthodes génomiques, en 2021, que le berceau mondial de cette domestication se situait dans les steppes pontiques, une vaste étendue s'étirant au nord de la chaîne du Caucase, depuis la mer Noire jusqu'à la mer Caspienne.
Cette nouvelle étude confirme cette localisation. Mais avec les données génomiques de chevaux modernes et d'un plus grand nombre de chevaux anciens, associées à une technique d'analyse innovante, elle apporte de nouveaux enseignements et notamment l'existence de périodes d'accélération de la production équine.
Cette technique permet de mesurer l'écart de temps moyen entre deux générations de chevaux. Avec l'idée que plus il y a de "mutations génétiques dans un temps donné", plus les individus ont été nombreux à se reproduire, explique le Pr. Orlando.
- Structure en harem -
L'implication de plus de cent scientifiques de 113 institutions à travers le monde a permis d'identifier un premier épisode d'accélération de la reproduction équine il y a 5.500 ans, avec la culture de Botaï, dans les steppes d'Asie centrale.
Mais la génétique est formelle: cette ancienne lignée de chevaux domestiques a fini par s'éteindre et ne survit aujourd'hui qu'à l'état sauvage avec l'actuel cheval de Przewalski. Le peuple de Botaï l'"avait sûrement domestiqué pour un usage alimentaire", selon Ludovic Orlando.
Rien de tel avec l'animal des steppes pontiques, dont les peuples ont su "maîtriser la reproduction comme personne avant eux". Là, autour de 4.200 ans, où pendant plusieurs milliers d'années l'écart moyen entre deux générations de chevaux était de huit ans, il tombe alors à quatre. Et cet évènement concorde avec le moment où "on constate que le cheval devient mondial".
Mais comment ont-ils fait, en sachant que la reproduction chez les chevaux est très régulée, avec des structures en harem favorisant un mâle dominant et des juments dominantes. "On peut imaginer qu'ils ont compris ça", suppute le chercheur, "et créé des opportunités pour la reproduction, peut-être dans des enclos". Mais "on ne sait pas", admet-il.
Quoi qu'il en soit, la méthode a dû se répandre comme une traînée de poudre, ou plutôt comme "une vague qui s'auto-génère au fur et à mesure qu'elle grandit".
Le cheval est devenu alors central pour ces peuples, en permettant de se déplacer plus facilement, surtout à la guerre. Cette révolution va accompagner les civilisations autour de la planète, jusqu'à l'apparition du moteur à combustion au 19e siècle.
"On peut imaginer à l'époque une sorte de course aux armements qui a emballé le phénomène" dans toute l'Eurasie, poursuit le paléoanthropologue. Une course coïncidant avec l'utilisation, surtout vers l'Asie, du chariot à roues à rayons.
Au passage l'étude réfute une théorie récente, voulant que les peuples de la culture Yamnaya, au nord du Caucase, aient été un peuple cavalier se répandant à travers l'Europe il y a 5.000 ans.
Or, étant passés par les Carpates, leurs montures auraient dû y laisser une trace dans le génome des chevaux de la région. L'étude dans Nature conclut à son absence, et donc que "le peuple Yamnaya ne s'est pas déplacé à dos de cheval", selon Ludovic Orlando.
R.Buehler--VB