
-
Powell se montre ouvert à une baisse des taux, le dollar chute
-
Pour sa rentrée politique, Mélenchon appelle à la grêve générale le 10 septembre
-
RDC: peine de mort requise contre l'ancien président Joseph Kabila
-
Sri Lanka : l'ex-président Wickremesinghe en détention provisoire
-
La Bourse de Paris termine en petite hausse, profitant de l'optimisme des investisseurs
-
Royaume-Uni: TikTok passe sa modération à l'IA, des centaines de postes menacés
-
Les Bourses européennes terminent dans le vert après le discours de Powell
-
Décès d'un streamer: la plateforme Kick de nouveau critiquée par les autorités françaises
-
Le FBI perquisitionne le domicile de John Bolton, ex-conseiller de Trump devenu ardent critique
-
L'ONU déclare la famine à Gaza, Netanyahu dénonce un "mensonge"
-
Trump maintient la pression sur la Fed, plus encline à baisser les taux
-
La Russie blâme Zelensky pour l'absence d'avancées sur une rencontre avec Poutine
-
Droits de douane: La Poste annonce suspendre les envois de colis vers les Etats-Unis
-
Etats-Unis: le président de la Fed laisse la porte ouverte à des baisses de taux
-
Le FBI perquisitionne le domicile d'un ex-haut conseiller de Trump, devenu opposant
-
Wall Street ouvre en hausse, suspendue au discours du patron de la Fed
-
L'ONU déclare la famine à Gaza, Israël menace de raser le territoire
-
Incendies: chez les sinistrés espagnols, la colère monte contre la gestion des autorités
-
Volley: les Bleues réussissent leurs débuts au Mondial
-
L'Inde revient sur sa décision de débarrasser Delhi des chiens errants
-
Zéro impôt et luxe à gogo: Dubaï aimante les millionnaires
-
Une Britannique atteinte d'une maladie neurodégénérative retrouve sa voix grâce à l'IA
-
La Bourse de Paris prudente en attendant Jerome Powell
-
Le Portugal lutte toujours contre des feux de forêts dévastateurs
-
Gamescom: "Black Myth", "Silksong" et des bérets rouges au menu
-
L'ONU déclare la famine à Gaza, une première au Moyen-Orient
-
JO-2030: Veynes, "étoile ferroviaire" en déclin, rêve de trains
-
Allemagne: même limité, le Bayern reste favori à sa propre succession
-
L'ONU déclare la famine à Gaza
-
Cybercriminalité en Afrique: plus de 1.200 arrestations dans une vaste opération (Interpol)
-
Sri Lanka: arrestation de l'ex-président Ranil Wickremesinghe
-
En Côte d'Ivoire, le dodgeball un sport méconnu qui favorise la cohésion sociale
-
Nouvelle action d'Extinction Rebellion contre des institutions financières à Oslo
-
Sans exception sur les droits de douane, les importateurs américains de vin dans l'expectative
-
Des vertiges à la mort, l'ONU appelle à protéger les travailleurs des chaleurs extrêmes
-
Kim Jong Un décore ses soldats déployés en soutien de la Russie contre l'Ukraine
-
Attachez vos ceintures: comment le changement climatique augmente les turbulences
-
Sous un ciel parsemé de drones, des robots pour aider les médecins militaires ukrainiens
-
Le Texas et la Californie abattent leurs cartes électorales pour 2026
-
Meta va dépenser plus de 10 milliards de dollars chez Google en services de cloud
-
Au Kenya, des chasseurs-cueilleurs expulsés de leurs forêts ancestrales
-
US Open: duel pour le trône entre le roi Sinner et son dauphin Alcaraz
-
Japon: une ville veut limiter à deux heures l'utilisation des smartphones
-
Colombie: l'armée déployée après deux attaques qui ont fait au moins 18 morts
-
Thaksin, figure de la politique thaïlandaise, acquitté du crime de lèse-majesté
-
Thaksin, éternel agitateur de la politique thaïlandaise
-
La demande de libération conditionnelle d'Erik Menendez rejetée, mauvais signe pour son frère Lyle
-
Mondial de rugby: les Bleues rêvent d'atteindre enfin la finale
-
Ligue 1: Chevalier doit encore convaincre au PSG, sous les yeux de Donnarumma
-
Thaksin, éternel agitateur de la politique thaïlandaise, acquitté pour crime de lèse-majesté

Longtemps une exception dans le Golfe, le Koweït veut serrer la vis aux médias
Si l'Arabie saoudite a La Mecque et Dubaï son goût du luxe, le Koweït s'est longtemps distingué dans le Golfe par une relative liberté d'expression. Mais, dans un contexte de crise politique, un projet de loi visant à resserrer l'étau sur les médias fait polémique.
"Atteinte à l'essence de la démocratie", "pas de prison pour une simple opinion", "ceux qui ne veulent pas de critiques, qu'ils restent chez eux": nombreux députés koweïtiens sont vent debout contre un projet de loi censé réguler les médias.
La riche monarchie pétrolière est bien connue pour sa vie politique agitée, aux antipodes des autres Etats du Golfe, tenus d'une main de fer par les pouvoirs en place.
Mais le projet de loi, selon des fuites diffusées par des médias locaux, prévoit notamment de sanctionner les critiques à l'encontre des hauts responsables politiques, dont le prince héritier, issu, comme la plupart des figures importantes de l'exécutif, de la famille régnante des Al-Sabah.
Le gouvernement koweïtien n'a pas fait d'annonce officielle sur le texte polémique, qui intervient après des années d'impasse politique marquée par des tensions permanentes entre le Parlement mené par une opposition disparate et l'exécutif dominé par les Al-Sabah.
Contactées, les autorités n'ont pas répondu aux questions de l'AFP.
A l'heure de la mondialisation et des nouvelles technologies de l'information, "restreindre aujourd'hui la liberté d'expression et de la presse au moyen de lois probablement inconstitutionnelles est contre-intuitif", regrette l'universitaire koweïtien Bader Al-Saif.
- "Lignes rouges" -
"Les Koweïtiens sont fiers de leur histoire en matière de liberté de réunion et d'expression", rappelle cet analyste, soulignant la mobilisation persistante de la société civile.
"Les décideurs feraient mieux de protéger ces droits au lieu de vouloir les restreindre", estime-t-il.
C'est pour défendre ces droits que le site Manshoor a été fondé il y a une dizaine d'années par de jeunes journalistes indépendants, l'une des rares plateformes dans le Golfe à aborder des tabous, des questions politiques aux minorités sexuelles.
"Comparé aux pays voisins, on a plus de liberté", reconnaît Mohammed Almutawa, le directeur de la rédaction.
Mais, selon cet ancien blogueur de 34 ans, le climat s'est tendu ces dernières années, avec des lois, comme celle contre la cybercriminalité, qui "peuvent être utilisées contre les journalistes".
Malgré ces pressions, encore indirectes, souligne Mohammed Almutawa, il se dit déterminé à défendre un journalisme "d'analyse et d'investigation".
Manshoor aborde ainsi le manque de soutien de la police aux femmes victimes de violences sexuelles.
D'autres articles évoquent le retard du Koweït dans les énergies renouvelables ou encore les conditions difficiles des travailleurs immigrés, dont le sort est rarement exposé dans le Golfe.
Dans un pays conservateur qui a interdit le film "Barbie", jugé contraire à la "morale publique", le site joue avec "les lignes rouges tout en essayant de ne pas les franchir complètement", confie Mohammad Almutawa.
- "Très difficile" -
Yasmena Almulla a rejoint Manshoor deux ans plus tôt. Intéressée par l'environnement et les questions sociales, cette journaliste de 28 ans a quitté la presse traditionnelle car sa vocation est de réellement "comprendre ce qui se passe" et relayer des "points de vue différents".
"On vit dans une région où la liberté d'expression et d'opinion ne cesse de diminuer, alors c'est très difficile de faire du journalisme indépendant", déplore-t-elle. A ses yeux, le Koweït n'est pas encore le plus à plaindre: "personne ne couvre les autres pays du Golfe comme il le faudrait".
Pour Reporters sans frontières (RSF), les nouveaux médias indépendants comme Manshoor ont "un rôle important" dans la promotion d'une nouvelle donne journalistique.
"Ces médias sont rares dans la région et leur travail devrait être protégé afin de favoriser un paysage médiatique plus sain qui vise à réellement informer les citoyens", dit à l'AFP Jonathan Dagher, responsable du bureau Moyen-Orient à RSF.
Malheureusement, le nouveau projet de loi risque d'avoir un "effet dissuasif", estime-t-il.
Si la situation est meilleure que dans la plupart des autres pays du Golfe et du Moyen-Orient, avec "aucun journaliste détenu" au Koweït, elle reste "difficile" pour les médias, souligne Jonathan Dagher. "Nous appelons les autorités koweïtiennes à respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse".
M.Betschart--VB