
-
Désaffection pour le Livret A en juillet
-
US Open: les principales têtes d'affiche épargnées au premier tour
-
Les spiritueux entrainent la Bourse de Paris dans le rouge à la clôture
-
Mort de Jean Pormanove: l'autopsie exclut "l'intervention d'un tiers"
-
Cyclisme: le Danois Jonas Vingegaard renonce aux Mondiaux au Rwanda
-
Le Royaume-Uni enregistre un nombre record de demandes d'asile
-
Droits de douane américains sur le vin: les exportateurs français déçus mais pas résignés
-
Copa Sudamericana: une vingtaine de blessés et plus de 100 arrestations lors d'un match en Argentine
-
Une requête à Gemini consomme moins d'énergie que regarder 9 secondes de télé, affirme Google
-
Incendies: plus d'un million d'hectares brûlés dans l'UE depuis début 2025, un record
-
Wall Street poursuit sa baisse, entre aversion au risque et craintes économiques
-
Le train reste majoritairement plus cher que l'avion pour les trajets européens, selon Greenpeace
-
Droits de douane américains: voitures à 15%, pas d’exemptions pour le vin européen
-
Eboulement mortel en Haute-Savoie: la roche reste instable, opérations de sécurisation en cours
-
Porsche va licencier la majorité des employés de sa filiale de batterie, selon les syndicats
-
Sabotage du gazoduc Nord Stream : un suspect ukrainien arrêté en Italie
-
Corps retrouvés dans la Seine à Choisy-le-Roi: une deuxième garde à vue
-
En Russie, la chasse aux "extrémistes" cible les simples recherches en ligne
-
Foot: Dembélé a le "défi" d'encore "s'améliorer", dit Luis Enrique
-
Athlétisme: avant sa retraite, Fraser-Pryce toujours "concentrée sur la victoire"
-
Italie: du neuf avec du vieux pour l'Inter, l'AC Milan et la Juventus
-
Hong Kong: Jimmy Lai "commentait" juste l'actualité, plaide son avocat
-
Fabio, le gardien brésilien phénomène de longévité
-
L'Anglaise doyenne de l'humanité fête ses 116 ans
-
Six mois après son interdiction, la puff toujours aussi facile à trouver pour les ados
-
Zelensky attend les garanties de sécurité, avant une rencontre avec Poutine
-
"JP", streamer à succès vivant sa "meilleure vie" ou gars "trop gentil manipulé" ?
-
F1: la Malaisie exclut de relancer son GP pour des raisons de coût
-
L'armée israélienne resserre son étau sur la ville de Gaza
-
Il n'existe pas une espèce unique de girafes mais quatre
-
Sous pression de Trump, le Texas va adopter une nouvelle carte électorale
-
Ethiopie: RSF demande la "libération immédiate" de deux journalistes arrêtés
-
Copa Sudamericana: 10 blessés et 90 arrestations lors du match Independiente-Universidad de Chile
-
Au Kenya, guerre en ligne contre les opposants au gouvernement
-
Thaïlande: la Première ministre suspendue témoigne à son procès en destitution
-
Des batteries de voitures reconditionnées pour la transition énergétique de l'Allemagne
-
Des Soudanais s'attellent à la reconstruction de Khartoum ravagée par la guerre
-
L'Afrique peut devenir une "superpuissance du renouvelable", dit Guterres
-
Contamination au cadmium: gare à l’abus de chocolat, avertit l’UFC-Que Choisir
-
US Open: les spécialistes Errani et Vavassori gagnent le double mixte revisité
-
Hong Kong: la défense de Jimmy Lai s'exprime lors des plaidoiries finales
-
A Strasbourg, les Ecologistes défendent l'unité de la gauche en vue de la présidentielle
-
Foot: Peter Shilton félicite le brésilien Fabio pour avoir battu son record de matches joués
-
Athlétisme: la pluie douche les espoirs de chronos à Lausanne, Hodgkinson et Seville solides
-
Wall Street attentiste avant Jackson Hole, la tech en berne
-
PlayStation, Pepsi et d'autres augmentent leurs prix à cause des droits de douane américains
-
L'ouragan Erin se renforce à l'approche des côtes américaines, qu'il doit longer
-
En déménageant, le prince William sème le doute sur l'avenir du palais de Buckingham
-
Washington vise de nouveau la CPI pour ses enquêtes impliquant Etats-Unis et Israël
-
L1: Quel avenir pour Adrien Rabiot, poussé dehors par l'OM ?

Le sentiment antifrançais imprègne durablement les populations d'Afrique francophone
Les discours anti-français en Afrique francophone se sont répandus au-delà des élites urbaines éduquées et le phénomène pourrait "s'enraciner durablement", estime Alain Antil, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri) dans un entretien avec l'AFP.
Les critiques de la politique de la France ont été accompagnées ces dernières années de manifestations violentes à l'encontre de sociétés françaises telles que Total ou contre des représentations diplomatiques au Tchad, au Mali et plus récemment au Burkina Faso.
La profondeur du phénomène n'a "rien de comparable avec ce qu'on pouvait voir dans les décennies précédentes", souligne Alain Antil, qui dirige le Centre Afrique subsaharienne de l'Ifri et qui publie mercredi, avec son collègue Thierry Vircoulon, une étude consacrée aux "Thématiques, acteurs et fonctions du discours anti-français en Afrique francophone".
On est désormais loin du temps "où les critiques, très articulées (...) étaient confinées à des cercles dirigeants d'intellectuels et qui, parfois, lors de crises politiques graves, pouvaient se répandre dans la rue", dit-il.
Il est frappant de constater que les détracteurs ne cherchent même plus à faire la démonstration de contre-vérités: "on n'a même plus besoin de prouver que la France soutient le djihadisme. On l'affirme", observe-t-il.
Pour le chercheur, l'intensification du sentiment anti-français s'explique par "des trajectoires économiques et politiques décevantes" dans des pays où la population avait un temps fondé l'espoir de progrès économiques et en matière de démocratie.
- "Déni" -
Face à l'échec de leurs propres politiques, les dirigeants de ces pays ont recours à "des techniques de bouc émissaire": "la France est responsable finalement du non développement de ces pays et de la corruption de leurs élites", explique Alain Antil. "C'est toujours un argument qui vient expliquer, et dédouaner finalement la responsabilité de ces élites".
Parallèlement, ces discours anti-français ont pu prospérer car les dirigeants français ont, eux, tardé à réagir.
Jusqu'à très récemment, les autorités françaises "étaient dans une espèce de déni", y voyant simplement une corrélation à des crises, "à des poussées d'urticaire" ou une manipulation des Russes, explique le chercheur.
L'étude montre certes "une articulation entre cette guerre propagandiste russe et certains segments des réseaux sociaux africains".
Il est indéniable que les réseaux sociaux ont massivement fait circuler de fausses informations à l'instar de vidéos ou photos montrant des soldats français qui seraient "soit disant" en train de voler de l'or ou de "s'acoquiner avec des djihadistes", souligne Alain Antil.
Mais l'expert met en garde contre la tentation de tout expliquer par la propagande russe.
"Évidemment, les Russes jouent leur partition, ont un impact, et financent des campagnes anti-françaises", dit-il.
Pour autant, penser qu'il suffit "d'expliquer aux Africains qu'ils sont manipulés par les Russes pour que ça se finisse" serait une erreur d'analyse, prévient-il.
Bien loin de refluer, ces discours vont s'enraciner "durablement dans les champs politiques et les opinions publiques de ces pays", ajoute-t-il, citant trois facteurs nourrissant le sentiment anti-français: la présence militaire, la politique d'aide au développement ainsi que la monnaie.
Si le nombre de militaires français a drastiquement baissé passant de 30.000 hommes au début des années 60 à quelque 6.100 aujourd'hui, "l'interventionnisme n'a pas diminué", note le chercheur.
- "D'égal à égal" -
S'agissant du Franc CFA , peu importe les réformes et la mise à distance de la France, le seul nom Franc CFA reste tout "un symbole" alors que l'ancienne colonie a, elle, adopté l'euro.
Quoique présent, le discours anticolonial n'est "pas central" dans la propagation du sentiment anti-français, ont en revanche observé les chercheurs qui ont passé en revue réseaux sociaux et journaux.
"C'est plutôt la période post-coloniale" qui est en cause.
Les chercheurs ne font pas de recommandations mais interrogé par l'AFP, Alain Antil note la nécessité de ménager les opinions de ces pays.
"Il y a, côté français, souvent des maladresses dans la manière dont on s'adresse aux interlocuteurs", explique-t-il. "La forme compte beaucoup" et "on ne le mesure pas assez", dit-il, rappelant les critiques essuyées par le président Emmanuel Macron lors de son récent voyage officiel en Afrique.
"Les opinions publiques africaines sont extraordinairement sensibles -- on peut les comprendre -- au fait de les traiter d'égal à égal et non pas d'avoir quelqu'un qui donne des leçons ou qui ironise", conclut-il.
C.Kovalenko--BTB