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Pédocriminalité dans l'Eglise: un an après le rapport Sauvé, les victimes peu à peu indemnisées
Il y a un an était publié le rapport choc de la commission Sauvé démontrant l'ampleur de la pédocriminalité dans l'Eglise catholique depuis 1950. Depuis, des mécanismes de réparation ont été mis en place, mais à un rythme trop lent, aux yeux des victimes.
Le 5 octobre 2021, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise (Ciase) présidée par Jean-Marc Sauvé, révélait, après deux ans et demi de travail, des chiffres "accablants" : elle estimait à environ 330.000 le nombre de victimes de prêtres, diacres, religieux ou personnes en lien avec l'Eglise (enseignants, surveillants...) depuis 70 ans, agressées lorsqu'elles étaient mineures.
Quarante-cinq recommandations étaient émises.
Deux d'entre elles ont été tout de suite suivies d'effet: l'Eglise a,"dès novembre 2021, reconnu sa responsabilité institutionnelle" (ainsi que le caractère "systémique" des violences, ndlr), rappelle Jean-Marc Sauvé, interrogé par l'AFP.
Elle a en outre "décidé d'engager un processus de reconnaissance de la qualité de victime et de réparation des dommages commis en son sein".
Un processus qui répond au fait que dans de nombreux cas, les victimes n'ont aucun recours, en raison de la mort de l'agresseur ou de la prescription des faits.
Les évêques ont "pris la mesure (...) de l'ampleur du phénomène", affirme , président de la Conférence des évêques. Ils "se sont mis au travail" et ont créé une Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr), à destination des victimes de prêtres ou de laïcs dans divers lieux d'Eglise, hors congrégations.
"Les institutions ont fait leur travail" elles aussi, abonde Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (450 congrégations) qui a mis sur pied une Commission de reconnaissance et de réparation (CRR), chargée de faire de la médiation entre victimes et instituts religieux, fixant à ces derniers d'éventuelles réparations financières.
- "sous-dimensionné" -
Les victimes tirent un bilan mitigé du fonctionnement de ces deux instances.
L'Inirr a indiqué que sur 1.004 demandes enregistrées depuis le début de l'année, 60 décisions avaient été rendues, dont 45 avec un volet financier, pour des montants allant de 8.000 à 60.000 euros, le maximum.
Côté CRR, sur 400 dossiers relevant de sa compétence, "au moins 15 victimes ont été payées par les congrégations religieuses", dont 4 portent sur la tranche 50.000-60.000 euros.
Bernard, qui préfère taire son patronyme, se montre satisfait: après un "accompagnement chaleureux" et une demande qui aboutit en quatre mois, il se voit proposer par l'Inirr 11.000 euros, qui "serviront à un projet" personnel et lui permettent de "marquer le coup", témoigne-t-il à l'AFP.
"Ils ont fait le choix de la qualité de l'écoute, ce qui est bien et prend du temps", reconnaît Véronique Garnier (Collectif Foi et résilience). Mais elle trouve "dommage qu'il n'y ait pas une seule instance pour tous".
D'autres affichent une franche déception. Pour Olivier Savignac (Collectif Parler et revivre) le "dispositif est totalement sous-dimensionné": "trop peu de moyens humains", une permanence téléphonique réduite, "pas de publicité!".
Jean-Pierre Sautreau, responsable du Collectif85 (victimes vendéennes), est en total "désaccord" avec les grilles d'évaluation retenues pour établir le barème.
Vendredi, l'Inirr, qui a "renforcé" ses équipes, a promis une "accélération nette" de l'accompagnement. "On ne peut bâcler la prise en charge", argue-t-on à la CRR.
Une douzaine de collectifs de victimes se retrouveront à Paris le 8 octobre, en présence de M. Sauvé, pour "mettre la pression", selon les termes de M. Savignac.
- "essoufflement-
Reste que si le rapport a eu des traductions concrètes en France, la Commission Sauvé n'a pas été reçue à Rome par le pape en décembre comme cela avait été initialement programmé.
Sont-ils à l’initiative de ce report sine-die ? En novembre, huit membres de l'Académie catholique - une instance non-officielle rassemblant des intellectuels catholiques - avaient sévèrement critiqué la Ciase, jugeant impensable qu'une instance "sans autorité ecclésiale" impose à l'Eglise les réformes à mettre en place.
Par ailleurs, la déception se perçoit aussi chez les fidèles: un an après, "il y a eu un essoufflement", et "dans la grande majorité des paroisses aujourd'hui, on ne parle plus du rapport Sauvé", regrette Martin (prénom d'emprunt), du collectif Agir pour notre Eglise.
G.Schulte--BTB