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Chili: une enclave allemande au passé sinistre refuse l'expropriation
Centre de torture sous Pinochet, une ancienne enclave allemande au Chili doit devenir un lieu de mémoire de la dictature. Mais ses habitants, déjà marqués par les sévices du gourou à la tête de leur communauté et les crimes qu'il a tolérés, s'opposent à l'expropriation.
Située à 380 km au sud de Santiago, l'enclave fondée en 1961 sous le nom de Colonia Dignidad a été dirigée pendant plus de trente ans par Paul Schäfer, un ancien infirmier de l'armée allemande et prédicateur.
Derrière l'image d'un village familial idyllique, il y a imposé un régime de terreur, réduisant des dizaines de personnes à l'esclavage, tandis que les enfants étaient victimes de sévices sexuels.
Pendant la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), l'enclave a également servi de centre de torture et de mise à mort. Les autorités estiment que 26 opposants y ont disparu et que des dizaines d'autres y ont été séquestrés et torturés.
En 2024, le président de gauche Gabriel Boric a ordonné l'expropriation du coeur de la colonie, soit 116 de ses 4.800 hectares, afin d'y créer un mémorial dédié aux victimes de la dictature.
"Ce sera le plus grand site de mémoire que notre pays aura", a récemment déclaré auprès de l'AFP le ministre de la Justice, Jaime Gajardo.
La dictature du général Pinochet a fait quelque 3.200 morts et plus de 38.000 personnes ont été torturées, selon des chiffres officiels.
Mais le projet, dont la forme n'a pas été précisée, se heurte à l'opposition d'une partie des 122 habitants actuels. Appelés à céder une partie de leurs propriétés à l'État, ils dénoncent une nouvelle forme de violence et comptent saisir la justice.
"Les colons connaissent chaque détail, chaque bâtiment, chaque arbre. Ils veulent conserver cet endroit où ils ont souffert et travaillé de force (...), parce qu'ils le considèrent comme le fruit de leur travail", souligne auprès de l'AFP Anna Schnellenkamp, née il y a 48 ans dans la colonie.
- "Sorte de vengeance" -
"On nous prive de toute notre existence", déplore Markus Blanck, 50 ans, disant ne pas savoir encore ce que deviendront les entreprises installées dans la colonie et dont il est à la tête.
Rebaptisée Villa Baviera en 1991, l'enclave est aujourd'hui un centre de production agricole. On y trouve aussi un restaurant, un hôtel et même une maison de retraite, installée dans l'ancien hôpital.
Outre les anciens colons et leurs descendants qui y résident encore, quelque 200 Chiliens y travaillent.
Les pères d'Ana Schnellenkamp et de Markus Blanck, tous deux décédés, ont été accusés d'avoir été les complices de Schäfer. Kurt Schnellenkamp a purgé sa peine en prison, tandis que Hans Blanck est décédé avant d'être condamné.
Quoi qu'il en soit, tous les colons s'estiment aujourd'hui victimes de Shäfer et de ses complices.
Arrêté en 2005 en Argentine, l'ancien infirmier a été accusé d'agressions sexuelles sur des enfants. Il est mort en détention provisoire en 2010.
Une vingtaine de personnes au total ont été condamnées en tant qu'auteurs ou complices d'agressions sexuelles et viols.
"Nous avons vécu dans une cage pendant 40 ans", assure Harald Lindemann, 65 ans, dans l'enclave depuis 1963.
Des dizaines de colons sont retournés en Allemagne, où l'Etat les a reconnus en tant que victimes. Les habitants de Villa Baviera veulent que le Chili fasse de même.
"On sent une sorte de vengeance contre nous (...) qui sommes pratiquement les enfants de ceux qui ont commis ces erreurs et ces crimes", souligne M. Blanck.
Le gouvernement cherche à achever le processus d'expropriation avant mars 2026, date à laquelle M. Boric cédera le pouvoir à son successeur à l'issue de la présidentielle de fin d'année.
P.Vogel--VB