-
Pologne: l'aviation abat des "objets hostiles" après des violations de l'espace aérien
-
L'Australie approuve un vaccin pour koalas contre la chlamydia
-
Les dirigeants océaniens réunis en sommet, Pékin accusé d'ingérence
-
"Bloquons tout": une journée pour jauger la colère sociale en France
-
Sébastien Lecornu prend ses marques à Matignon un jour de mobilisation
-
Deal avec Trump: von der Leyen attendue au tournant au Parlement européen
-
Malbouffe: l'obésité dépasse désormais la sous-nutrition chez les enfants et ados
-
La flottille pour Gaza affirme qu'un autre de ses bateaux a été touché et soupçonne un drone
-
Avec son plan de lutte contre les maladies chroniques, l'administration Trump déçoit
-
Macron nomme un proche, Sébastien Lecornu, à Matignon, un pari à haut risque
-
Mondial-2026: la France souffre mais s'en sort face à l'Islande
-
Mondial-2026: le Portugal domine la Hongrie dans la douleur
-
L'adoption de l'eSIM sur l'iPhone Air renforce la tendance mondiale
-
Nucléaire: l'Iran et l'AIEA conviennent d'un nouveau cadre de coopération
-
Triple record à Wall Street avant l'inflation américaine
-
Euro de basket: la Grèce et la Turquie au rendez-vous des demies
-
Un cadavre en décomposition retrouvé dans la Tesla d'un rappeur à Hollywood
-
En Alsace, opération nettoyage des polluants éternels
-
Macron nomme Sébastien Lecornu à Matignon, un proche chargé de négocier avec les partis
-
Israël cible le Hamas au Qatar, les Etats-Unis critiquent l'attaque
-
Lecornu, fidèle et discret soldat d'Emmanuel Macron
-
Thomas Legrand, accusé de connivence avec le PS, renonce à son émission sur France Inter
-
Macron nomme son fidèle Sébastien Lecornu à Matignon, chargé de négocier avec les partis
-
L'Allemagne presse l'UE d'assouplir l'interdiction de vente des voitures thermiques en 2035
-
Brésil: les juges de Bolsonaro commencent à voter pour le verdict
-
Vuelta: la 16e étape écourtée à cause de nouvelles manifestations propalestiniennes, Bernal s'impose
-
Dans l'Arctique suédois, des terres rares chères aux Samis attisent les convoitises
-
Espagne: les affaires font leur rentrée et rattrapent Pedro Sánchez
-
Israël mène au Qatar des raids visant des responsables du Hamas
-
Tour d'Espagne: la 16e étape écourtée à cause de nouvelles manifestations propalestiennes, Bernal s'impose
-
En Norvège, la jeunesse succombe à la tentation populiste 2.0
-
10 septembre: trafic perturbé sur de nombreuses lignes ferroviaires en Ile-de-France
-
Ukraine: 24 morts lors d'une frappe russe sur une distribution d'allocations de retraite
-
Israël mène des frappes contre des responsables du Hamas à Doha
-
Wall Street ouvre en petite hausse, prudente avant de nouveaux indicateurs économiques
-
La FFT débloque 85 millions d'euros pour développer le padel
-
L'atrocité des crimes reprochés à Joseph Kony exposée devant la CPI
-
Bayrou a remis sa démission, Macron veut nommer très vite son successseur
-
L'Ethiopie, après 14 ans de travaux, inaugure le plus grand barrage d'Afrique
-
"Le monde nous regarde nous faire massacrer": les Palestiniens fuient l'assaut israélien sur Gaza-ville
-
Immigration: la baisse des arrivées ne fait pas retomber la pression sur l'Europe
-
L'enseignement supérieur à un niveau sans précédent dans l'OCDE
-
Népal: le Premier ministre démissionne face à la colère de la rue, le parlement en feu
-
L'armée israélienne dit qu'elle va frapper durement la ville de Gaza
-
Les Ougandais toujours meurtris par les crimes de Kony, selon le procureur de la CPI
-
La flottille pour Gaza dit avoir été visée par une "attaque de drone" au large de Tunis
-
Grèce: Sur l'île d'Egine, la culture de la pistache à l'agonie
-
L'Ethiopie inaugure le plus grand barrage d'Afrique
-
Népal: le Premier ministre démissionne face à la colère de la rue
-
Bayrou démissionne à la mi-journée, Macron veut nommer très vite un Premier ministre
Etat de "calamité naturelle exceptionnelle" à Mayotte, où Macron est attendu
Le gouvernement français a déclaré mercredi l'état de "calamité naturelle exceptionnelle" à Mayotte, archipel de l'océan Indien dévasté par le cyclone Chido, où les secours continuent d'affluer et où le président Emmanuel Macron est attendu jeudi.
C'est la première fois qu'est activé ce tout nouveau dispositif, spécialement prévu pour les territoires ultramarins.
Selon le ministère des Outre-mer, il permettra d'assurer "une gestion plus rapide et efficace de la crise et faciliter la mise en place de mesures d'urgence" après le passage meurtrier du cyclone dans le département le plus pauvre de France, où un tiers de la population vit dans des logements précaires.
D'une durée initiale d'un mois, le dispositif peut être renouvelé par périodes de deux mois, et "permet une plus grande réactivité aux autorités locales et nationales, tout en allégeant certaines procédures administratives", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Le cyclone Chido, le plus intense qu'ait connu Mayotte depuis 90 ans avec des vents à plus de 220 km/h, a frappé l'archipel le 14 décembre. Selon un bilan provisoire du ministère de l'Intérieur, il a fait 31 morts et 1.373 blessés, même si les autorités anticipent un nombre de victimes beaucoup plus important.
Sur l'archipel au paysage défiguré, les habitants des quartiers précaires du chef-lieu Mamoudzou tentent avec les moyens du bord de rafistoler ce qui peut l'être, en martelant la tôle ou en posant des toits de fortune sur leurs habitations soufflées par le vent.
"Petit à petit, on réintègre des services à mesure qu'on arrive à les nettoyer", explique à l'AFP le directeur du CHM, Jean-Mathieu Defour.
Jeudi, Emmanuel Macron se rendra au chevet des patients mais aussi des soignants du CHM, avant d'aller dans un "quartier détruit", a annoncé l'Elysée. Le chef de l'Etat emmène dans son avion des secouristes ainsi que quatre tonnes de fret alimentaire et sanitaire.
- "Millions de litres d'eau" -
"La tragédie de Mayotte est probablement la catastrophe naturelle la plus grave de l'histoire de France depuis plusieurs siècles", a écrit le Premier ministre François Bayrou dans un courrier adressé mercredi aux forces politiques.
Plus de 100 tonnes de vivres devaient être distribuées mercredi, selon le ministre de l'Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau.
"On passe à la phase massive du soutien à Mayotte", a aussi déclaré Patrice Latron, le préfet de La Réunion, île d'où les autorités ont lancé un "pont maritime civil" qui va démarrer dans la nuit avec le départ de quelque 200 conteneurs attendus dimanche sur l'archipel.
Parmi ce chargement, l'équivalent de "millions de litres d'eau". Grâce à ces envois, "aucune pénurie d'eau en bouteilles n'est prévue", se sont félicitées les autorités.
Les cyclones se développent habituellement dans l'océan Indien de novembre à mars. Cette année, les eaux de surface étaient proches de 30°C dans la zone, ce qui fournit plus d'énergie aux tempêtes, un phénomène lié au réchauffement climatique observé également cet automne dans l'Atlantique Nord et dans le Pacifique.
A Mayotte, un hôpital de campagne avec une centaine de lits médicalisés sera mis sur pied dans les prochains jours, a par ailleurs annoncé François-Noël Buffet, ministre démissionnaire des Outre-mer.
- Décompte délicat -
Outre les secours, l'établissement d'un bilan humain est l'une des priorités des autorités. Pour l'heure, 22 décès ont été recensés à l'hôpital et neuf par les communes. Mais le décompte officiel, a reconnu le ministère de l'Intérieur, "n'est pas en adéquation avec la réalité des 100.000 personnes qui vivent dans un habitat précaire", occupé en grande partie par des immigrés venant des Comores voisines.
Une mission de recherche a été mise en place pour réaliser ce décompte, rendu d'autant plus délicat que les Comores, d'où est originaire une partie des habitants de Mayotte, est une terre de forte tradition musulmane: selon les rites de l'islam, les défunts doivent être enterrés au plus vite.
Dans les bidonvilles désormais nus, "ça enterre à tour de bras, donc on n'aura jamais de décompte", estime auprès de l'AFP un membre du personnel judiciaire du tribunal de Mamoudzou ayant requis l'anonymat. "Que ce soient des gens en situation régulière ou irrégulière, peu importe, on ne saura jamais."
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a redit mercredi son intention de légiférer contre l'immigration clandestine "totalement incontrôlée" sur l'archipel et d'être "beaucoup plus dur avec les Comores".
- Eviter les pillages -
Pour éviter les pillages, un couvre-feu a été instauré depuis mardi soir de 22H00 à 04H00. Quelque 2.000 membres des forces de l'ordre sont ou vont être mobilisées. Il faut pouvoir "assurer l'ordre public pour ne pas ajouter du désordre au désordre", a encore déclaré Bruno Retailleau.
Autre priorité: assurer les besoins vitaux en eau et en nourriture.
L'alimentation en eau "fonctionne à 50%" a précisé mercredi François-Noël Buffet, mais elle présente un risque de "mauvaise qualité". L'électricité, elle, n'est que "partiellement remise en route". Les routes, elles, sont majoritairement déblayées.
Le système éducatif est aussi très touché: les 221 écoles, 22 collèges et 11 lycées de l'archipel "sont tous impactés. 40% du bâti scolaire est endommagé donc pas utilisable pour l'instant", indique-t-on au ministère de l'Education nationale. Quelque 27 établissements accueillent par ailleurs 9.000 sinistrés.
"Le ministère travaille activement à la préparation de la rentrée scolaire à partir du 13 janvier", ajoute le ministère, rappelant que 117.000 élèves sont normalement scolarisés à Mayotte.
En parallèle, la fédération professionnelle France Assureurs a annoncé l'envoi d'une "mission de reconnaissance" pour anticiper les déclarations de sinistres, sachant que, selon l'administration, très peu de ménages sont effectivement assurés sur l'archipel.
bur-tbm-sia-brk-sha/mat/ybl/vgu/roc/lpa
J.Sauter--VB