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Inde: l'Etat du Manipur en situation de quasi-guerre civile
Les incidents armés se sont multipliés ces derniers jours dans le petit Etat du Manipur, dans l'extrême nord-est de l'Inde, théâtre depuis un an et demi d'un conflit impliquant les milices de deux minorités ethniques et les forces de l'ordre.
Cette brusque recrudescence des violences a contraint les autorités indiennes à rétablir un couvre-feu dans la capitale Imphal et à ordonner le déploiement de renforts de troupes paramilitaires.
A l'origine du conflit
Frontalier de la Birmanie, l'Etat du Manipur est le foyer de la communauté des Kuki, pour l'essentiel de religion chrétienne, qui représente 16% de ses quelque 3 millions d'habitants, selon les données du dernier recensement national (2011).
Cette minorité essentiellement rurale est reconnue par la Constitution indienne comme une des "tribus" socio-économiquement désavantagées qui bénéficient de quotas d'emplois publics et à l'université.
Les Kuki s'opposent aux revendications d'une autre communauté ethnique, celle des Meitei largement hindoue et urbaine, qui exige de profiter des mêmes mesures de discrimination positive.
Les Meitei - la moitié de la population de l'Etat - constituent le gros des élus à l'assemblée législative locale, acquise au Bharatiya Janatha Party (BJP, Parti du peuple indien) du Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi.
L'étincelle
Les premiers incidents ont opposé des étudiants des deux communautés en mai 2023 après la décision d'un tribunal local de reconnaître aux Meitei le statut de "tribu", leur ouvrant ainsi l'accès à des terres détenues par les Kuki.
Cette décision a été ensuite annulée par la Cour suprême mais les attaques, suivies de représailles, visant les maisons, commerces et temples des deux communautés se sont multipliées.
Extrêmement violents, les affrontements ont causé autour de 200 morts et de nombreux blessés dans les deux camps, selon des estimations officielles.
Grâce aux pillages de postes de police, Kuki et Metei ont constitué des milices armées et érigé des places fortes dans les zones qu'elles contrôlent, interdites à la communauté rivale.
Des dizaines de milliers de personnes ont été contraintes de quitter leur domicile.
Une quasi-guerre civile
Après quelques mois de calme, les violences ont été relancées par une série d'attaques de drones ou de tirs de roquettes, attribuées aux milices kuki par les autorités, qui ont fait au moins 11 morts.
Pour rétablir l'ordre, les autorités ont en riposte décrété un couvre-feu, suspendu internet et fermé les écoles pendant plusieurs jours.
Mais le cycle des violences a repris au début du mois.
Le 11 novembre, peu après la découverte du corps carbonisé d'une femme d'une ethnie proche des Kuki dans le district de Jiribam, des miliciens de la communauté ont pris d'assaut un poste de police.
Au moins dix des assaillants ont été tués et un policier blessé, selon les autorités.
Quelques jours plus tard, six personnes de la communauté meitei ont été retrouvées mortes lors d'une attaque aux allures de représailles.
Les autorités locales ont rétabli samedi le couvre-feu à Imphal, la capitale de l'Etat, et suspendu à nouveau internet après des manifestations de la communauté meitei exigeant des "opérations de masse" contre les Kuki.
Selon les médias locaux, les domiciles de plusieurs élus du BJP ont été visés lors de ces incidents.
Dans ce climat, la mission dévolue aux renforts paramilitaires s'annonce "quasi-impossible", s'est inquiété mardi le quotidien The Hindu.
Un contexte très politique
Les ONG de défense des droits humains accusent depuis 2023 les autorités locales et nationales de souffler sur les braises du conflit au profit de la majorité meitei hindoue.
Le ministre de l'Intérieur Amit Shah a, à plusieurs reprises, imputé la responsabilité de la crise à des réfugiés birmans.
En septembre, des sources sécuritaires ont rapporté l'incursion, jamais confirmée, depuis la Birmanie de centaines de "militants" venus épauler les Kuki, qui ont dénoncé de la "propagande".
Constatant l'incapacité du gouvernement à ramener l'ordre, sept élus du BJP à l'assemblée locale ont démissionné de la coalition au pouvoir dans l'Etat.
Une décision considérée par l'analyste politique Samrat Choudhury comme "le premier signe d'une amorce de résolution de la crise". Seul un "arrangement politique" permettra de mettre fin aux violences, a ajouté The Hindu.
Les élus de l'opposition locale ont eux exigé que l'Etat passe sous le contrôle direct de l'Etat fédéral, comme au Cachemire indien.
D.Schlegel--VB