
-
Top 14: Toulouse, Toulon, Pau et Bayonne pour confirmer à domicile
-
Mondiaux de VTT: Van der Poel, la dernière pièce du puzzle ?
-
Ligue 1: le gardien Philipp Köhn revient en jeu à Monaco
-
WTA 500 de Guadalajara: Elsa Jacquemot qualifiée pour sa première demi-finale
-
Pour Sébastien Lecornu, un premier déplacement consacré à la santé
-
A Londres, un rassemblement pour la liberté d'expression porté par une figure de l'extrême droite
-
Athlétisme: les marcheurs Evan Dunfee et Maria Perez premiers champions des Mondiaux de Tokyo
-
L1: l'OM nouvelle formule se reprend contre Lorient
-
Wall Street conclut en ordre dispersé avant la Fed la semaine prochaine
-
Euro de basket: la Turquie gifle la Grèce et rejoint l'Allemagne en finale
-
Népal: l'ex-cheffe de la Cour suprême à la tête du pays jusqu'à des élections en mars 2026
-
Népal: l'ex-cheffe de la Cour suprême à la tête du pays jusqu'à des élections
-
Ce que l'on sait de Tyler Robinson, l'assassin présumé de Charlie Kirk
-
L'Union européenne se divise sur son objectif climatique avant la COP
-
Tour d'Espagne: Jasper Philipsen voit triple avant le verdict
-
Euro de basket: l'Allemagne première finaliste
-
Malgré sa mort, les partisans de Charlie Kirk restent attachés aux armes à feu
-
"On l'a eu": l'assassin présumé de Charlie Kirk arrêté
-
Les partenaires sociaux à Matignon, l'attente de "rupture" et la mobilisation du 18 en toile de fond
-
Mondial de rugby: Morgane Bourgeois, artilleuse en chef des Bleues
-
L'Eurovision dit respecter les décisions des diffuseurs après des menaces de boycott de l'Eurovision si Israël y participe
-
Népal: l'ex-cheffe de la Cour suprême à la tête du gouvernement de transition
-
Mondial de volley: pour Ngapeth, une question de temps
-
En Turquie, un bébé gorille prépare son retour au Nigeria
-
Trump annonce l'arrestation de l'assassin présumé de Charlie Kirk
-
Wall Street reprend son souffle après de nouveaux records
-
Mort de l'ancien directeur de Courrier International et président de Télérama, Philippe Thureau-Dangin
-
LGV Sud-Est: retards après un vol de câbles, retour à la normale vers 18h
-
Affaire Legrand/Cohen: Cohen pas en faute, selon le comité d'éthique de France Télévisions
-
Joggeuse morte dans la Vienne: le suspect était surveillé par la justice
-
Fraude fiscale: Isabelle Adjani sera jugée en appel le 26 février
-
Les Pays-Bas boycotteront l'Eurovision 2026 si Israël participe
-
Les flamants roses migrateurs vieillissent mieux que les sédentaires, selon une étude
-
Le prince Harry en visite surprise en Ukraine
-
A Londres, les manifestations anti-immigration inquiètent demandeurs d'asile et habitants
-
Frappes ukrainiennes sur les raffineries et forte demande: en Russie, l'essence devient chère
-
Indonésie: 23 morts dans les inondations à Bali et Florès, selon un nouveau bilan
-
Italie: l'Inter Milan attend encore la "Chivu-lution"
-
Drogue, armes, données personnelles: une importante plateforme du darknet démantelée
-
Testament Armani: un géant de la mode pourrait prendre le contrôle de la société
-
Concurrence: Microsoft échappe à une amende de l'UE liée à Teams
-
Taxe Zucman: "pas de tabou" pour Ferracci mais attention à "ne pas pénaliser l'esprit d'entreprise"
-
En Guadeloupe, le nombre d'oiseaux tropicaux en chute libre
-
L'Indonésie prend le contrôle d'une partie de la plus grande mine de nickel au monde
-
CMA CGM grandit encore dans les médias en rachetant Brut
-
Face à la mort, les animaux ont des réactions "très complexes"
-
L1: A l'OM, cartes rebattues et nouveau départ attendu
-
Foot: l'heure du début des recrues partout en Europe
-
Mondial de volley: pour les Bleus, une malédiction à briser et un manque à combler
-
Népal: poursuite des tractations politiques,le bilan des émeutes monte à 51 morts

Au procès du RN, la défense décalée de Bruno Gollnisch
Il est arrivé en avance, a préparé ses feuilles sur le pupitre, sa pile de brochures à son effigie à côté. L'ex-numéro 2 du Front national Bruno Gollnisch piaffait d'impatience avant son interrogatoire mardi, mais sa défense s'est souvent éloignée des questions du tribunal.
"J'ai apporté une brochure hagiographique qui ne dit que du bien de moi, je l'ai fait réaliser avec le concours des mes assistants fictifs", commence Bruno Gollnisch, 74 ans, le pas lent, silhouette voutée dans son blazer marine, au dessus d'un large pantalon de flanelle grise qu'il lisse régulièrement.
Confortablement appuyé sur le pupitre - et alors que le tribunal lutte pour garder son sérieux - la figure historique du parti d'extrême droite se lance dans un long exposé de sa vie et de son oeuvre, en commentant la brochure dont les pages sont projetées à l'écran de la salle.
Ici Bruno Gollnisch nommé "professeur de langue et civilisation japonaises à Lyon", là au "défilé du 14 juillet à Hyères", là encore député européen (la première fois en 1989). Plus loin, une manifestation "défendons la famille", une autre contre "l'occupation d'églises" par des sans-papiers. Et "page 17, avec mon épouse aux bals viennois" - ceux là même qui "étaient très critiqués parce que +manifestation nazie+ ou je sais pas quoi", balaie cet ultra-loyal de Jean-Marie Le Pen.
"Cette brochure", elle a été imprimée avec l'argent du Parlement européen ? s'enquiert le tribunal. "Absolument", confirme Bruno Gollnisch d'un ton ampoulé.
Sur le fond du dossier, il sera bien moins prolixe, et la présidente Bénédicte de Perthuis comme le parquet peineront vite à cacher leur exaspération devant ses interminables démonstrations pour tenter de prouver "l'incompétence judiciaire" du tribunal pour le juger.
- "La République" -
"Je ne dirai pas +la République c'est moi+, mais la République a des principes dont celui de la séparation des pouvoirs", soutient-il, amusant d'abord le tribunal en demandant qu'on se "rallie à sa cause" pour "gagner du temps" - puis moins quand il y revient encore et toujours, trois heures plus tard.
Comme Marine Le Pen (absente à l'audience du jour) et d'autres anciens eurodéputés frontistes, Bruno Gollnisch est accusé d'avoir employé et rémunéré des assistants parlementaires qui travaillaient en réalité pour le parti entre 2004 et 2016. Dont Micheline Bruna, qui a reconnu à l'audience qu'elle était "balancée" d'un contrat de député à l'autre alors qu'elle ne travaillait que pour Jean-Marie Le Pen.
"Vous reconnaissez qu'elle était la secrétaire particulière de Jean-Marie Le Pen ?", demande le tribunal. "Elle était vraiment plus présente auprès de Jean-Marie Le Pen, mais pas dépourvue de lien professionnel avec moi".
"Vous considérez que vous étiez son employeur ?", insiste la présidente. "Pourquoi pas", persiste M. Gollnisch.
"Nous travaillions en pool !", martèle-t-il, reprenant la ligne de défense du Rassemblement national, en pointant régulièrement des doigts accusateurs vers les représentants du Parlement européen, qui n'avaient "jamais" signalé d'irrégularité.
La présidente finit par l'arrêter. "Si vous continuez à nous expliquer (...) qu'on ne peut pas poursuivre un député car c'est contre la séparation des pouvoirs... Il va falloir qu'on passe à autre chose et qu'on avance", s'agace-t-elle.
"Je ne nie pas pas qu'on ait affecté des sommes de mon enveloppe, avec mon accord" à la rémunération de Micheline Bruna, finit par lâcher Bruno Gollnisch après plusieurs heures à a barre. Et puis, plus tard, "quand on a eu davantage l'opportunité, on s'est efforcé de faire coïncider le droit avec les faits", reconnaît-il. "On nous dit qu'on aurait dû faire cela plus tôt, j'aurais aimé vous y voir !"
G.Schmid--VB