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Procès des viols de Mazan: une décennie d'abus détaillés jusqu'à la nausée
"Une épreuve insoutenable": les enfants de Gisèle P., droguée puis violée par son mari et des dizaines d'inconnus qu'il recrutait sur internet, pendant 10 ans, au domicile conjugal, sont sortis ébranlés mardi, après le long et cru compte-rendu des faits, détaillés jusqu'à la nausée.
La principale victime, aujourd'hui âgée de 72 ans, est elle restée stoïque, ne laissant transparaître aucune émotion, au deuxième jour d'audience de ce procès hors norme où 51 accusés sont jugés devant la cour criminelle de Vaucluse, à Avignon. Pour viols aggravés pour la plupart. Des faits pour lesquels ils encourent jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.
Egalement impassible lors de la lecture des faits, l'accusé principal, Dominique P., retraité de 71 ans, a reconnu sa responsabilité. "Oui", a simplement répondu au président Roger Arata cet homme présenté par l'accusation comme le "chef d'orchestre" des viols sur son épouse, de 2011 à 2020.
Assis à côté de leur mère, les trois enfants du couple (NDLR: en cours de divorce depuis la révélation des faits) ont eu plus de mal à retenir leurs émotions.
A deux reprises, Caroline Darian (NDLR: son nom de plume pour le livre qu'elle a publié en 2022, "Et j'ai cessé de t'appeler papa") a ainsi dû quitter la salle, prise de sanglots et de tremblements, soutenue par ses frères, notamment quand le président de la cour a fait état de photomontages où elle apparaît dénudée. Les clichés avaient été retrouvés dans l'ordinateur de son père, dans un dossier intitulé "Autour de ma fille, à poil".
Pour les enfants, "c'est une douleur immense, c'est insoutenable", a expliqué leur avocat, Me Antoine Camus, à l'issue de l'exposition des faits: "Caroline a dû être sortie, c'était absolument insoutenable. Même s'ils n'ont rien découvert, si tous connaissaient le dossier, c'était particulièrement éprouvant ce matin, bien sûr, mais nécessaire".
Lundi, Gisèle P. et ses enfants s'étaient opposés à la demande de huis clos de l'accusation et d'une partie de la défense, exigeant des débats publics, pour que "la honte change de camp".
Avant de rejoindre le banc des parties civiles, après sa seconde sortie, Mme Darian s’est arrêtée un instant devant le box des 18 accusés détenus. Elle les a regardés, mais aucun n'a croisé son regard. Son père, qu’elle nomme désormais son "géniteur", non plus.
"Caroline tient à soutenir son regard très longtemps, pour voir jusqu'où il est capable d'aller dans les dénégations", a expliqué Me Camus.
- "Mode viol" -
Tout au long de la longue exposition des faits, détaillés et dégradants, par le président Arata, qui a résumé d'un ton monocorde et froid un dossier de 31 tomes, Dominique P., tee-shirt gris, est resté le regard vague. Echangeant parfois avec son avocate, Me Béatrice Zavarro, assise de l'autre côté de la paroi vitrée, ou lançant des regards vers la salle et les 32 autres accusés libres, avec leurs avocats.
Excepté le mari, ces accusés détenus sont ceux venus plusieurs fois violer Gisèle P., jusqu'à six reprises pour certains, ou poursuivis pour les viols les plus graves. Ou ceux présentant un passif lourd, avec déjà des condamnations pour violences conjugales ou viols, parfois sur enfant, souffrant d'addictions à la drogue ou à l'alcool, ou ayant un attrait pour des pratiques pédophiles ou zoophiles.
Outre le principal accusé, seuls 50 des 72 agresseurs de Gisèle P. recensés par les enquêteurs d'après les photos et vidéos prises par son mari ont été identifiés et retrouvés, à l'issue d'une enquête entamée presque par hasard, le 12 septembre 2020.
Ce jour-là, Dominique P. est arrêté par un agent de sécurité d'un supermarché de Carpentras (Vaucluse) après avoir filmé des clientes sous leur jupe.
Interrogé, il explique alors avoir "agi sous des pulsions" qu'il n'a "pu contrôler". Mais, lors de plusieurs perquisitions successives, les enquêteurs tombent sur des milliers de photos et vidéos dans lesquelles sa femme est violée par des inconnus. Des faits entamés en 2011, quand le couple vivait encore en région parisienne, puis poursuivis de mars 2013 à 2020, après leur déménagement à Mazan, charmant village proche du mont Ventoux.
Pour recruter les violeurs de sa femme, le retraité utilisait le forum d'un site de rencontres, coco.gg, fermé depuis juin par la justice. "Tu es comme moi, tu aimes le mode viol", lançait-il ainsi à un de ses interlocuteurs, dans une discussion retrouvée par les enquêteurs.
A d'autres, intéressés par sa méthode, il expliquait qu'en administrant des somnifères à son épouse - 450 cachets auraient été commandés en l'espace d'un an, selon l'Assurance maladie -, il pouvait abuser d'elle et obtenir des pratiques qu'elle refusait en temps normal.
H.Kuenzler--VB